Toi et moi [Eruri]

Chapitre 17

« Livaï ? Demanda Erwin, surpris. Que fais-tu ici ? »
Il y eut un blanc. Après de longues minutes qui leur parurent durées une éternité, le caporal répondit.
« Tu travailles trop. Murmura-t-il.
- Pardon ? Tu t'inquiètes de ça maintenant ?Répondit le major. Au fond, il était heureux que son fiancé s'inquiète pour lui. Mais à ce moment, il était surtout en colère.
-... Oui.
- Va-t-en Livaï, j'ai plein de choses à faire, je n'ai pas de temps à t'accorder. » Dit le blond d'un ton froid. Il pensa qu'il avait été trop dur, mais il ne pouvait pas revenir en arrière. Il se gifla mentalement, son fiancé revenait le voir après des semaines de silence et lui, par fierté, le renvoyait comme un simple soldat.

Le caporal avait baissé la tête tandis qu'Erwin replongeait dans son travail. Néanmoins le soldat était déterminé à se faire pardonner ses longues semaines de silence, il avait décidé de mettre sa fierté de côté cette fois ci. Ça n'était pas le cas du blond visiblement.

Livaï se dirigea vers le phonographe du major, et lança une musique, la préférée d'Erwin. Il se tourna ensuite vers son fiancé et lui tendit la main pour l'inviter à danser. Ce dernier releva la tête de ses papiers et croisa le regard du caporal. Surpris, il se leva et saisit la main qu'on lui tendait.

Les deux amants commencèrent à danser sur la musique douce. Pendant de longues minutes ils restèrent silencieux, quand soudainement Livaï prit la parole.
« Je m'excuse pour ces dernières semaines. » Chuchota-t-il.
Le major plongea son regard dans les yeux gris anthracites de son fiancé.
« Pardonne moi de t'avoir fait peur. Répondit le blond. Mais sache que je n'allais pas le faire. J'y ai renoncé à l'instant même où j'ai pensé à toi. Je n'aurais jamais pu t'abandonner, tu le sais ça, n'est-ce pas ?
- Oui. Oui je le sais. Mais j'ai eu tellement, tellement peur. » Murmura le soldat en serrant la chemise du major dans sa main. Une larme avait commencé à apparaître au creux de son œil.

Erwin passa sa main sur le visage de son fiancé et essuya de son pouce la larme qui perlait.
« N'aie plus peur. » Dit-il en souriant.
Cette simple phrase et ce sourire fit se détendre  le caporal, qui s'empara des lèvres du major. Les deux amants s'embrassèrent avec douceur mais aussi avec passion, heureux de se retrouver.

« Je t'aime Livaï, je ne te le répèterais jamais assez. Reprit le blond lorsqu'ils se séparèrent.
- Je t'aime Erwin. » Répondit le caporal avec un sourire.
Ce sourire fit fondre Erwin, qui ne put s'empêcher de reprendre possession des lèvres de son fiancé.

Ils décidèrent finalement d'aller dormir. Ils se couchèrent ensemble dans le lit d'Erwin, l'un contre l'autre, soulages et heureux d'être à nouveau ensemble.

Le lendemain matin, on toqua à la porte du couple, qui venait de se réveiller.
« Entrez ! Clama Erwin.
- Bonjour Erw- les garçons. Répondit Hansi en entrant. Un léger sourire s'était formé sur ses lèvres quand elle avait aperçu Livaï.
- Tu as bonne mine Hansi, qu'est ce que je peux faire pour toi ? Demanda le major.
- Rien... en fait je suis venue te remercier, et toi  aussi Livaï tant que tu es là.
- De quoi ? Demandèrent les intéressés en même temps.
-  De vous être inquiétés pour moi, d'avoir pris de mes nouvelles régulièrement auprès de Moblit. Oui oui Livaï il m'a tout dit ! Je sais que tu venais lui demander comment j'allais, même si tu lui as demander de ne rien dire ! Ne le blâme pas, je peux être très convaincante quand je veux. Rigola Hansi.
- Je dirais plutôt insupportable. Répondit le caporal en riant légèrement.
- Enfin bref, je venais pour dire quelque chose d'autre. Reprit Hansi en redevenant sérieuse. J'ai enfin décidé d'aller de l'avant, je sais qu'il n'aurait pas aimé que je me lamente sur mon sort.
- Nous sommes très contents pour toi. Et d'ailleurs, nous aussi on a quelque chose à te demander. Dit le blond
- Ah bon ? Répondirent Livaï et Hansi en cœur.
- Oui oui Livaï souviens toi. » Dit le major en jetant un coup d'œil au caporal, puis à la bague qu'ils portaient tous les deux à la main gauche. Il fit un clin d'œil à son fiancé, qui comprit soudainement ce qu'il voulait demander.

« T'es sûr de toi Erwin ? Demanda Livaï.
- Absolument. Le major se tourna vers Hansi. En fait, Hansi, Livaï et moi sommes fiancés, mais on ne veut pas faire une grande cérémonie pour se marier. Du coup, est ce que tu voudrais bien nous marier ? On ferait une petite fête ici, juste avec les membres du bataillon. »
Le cri de la jeune femme retentit dans tout le bâtiment.
« OUI OUI OUI OUI !!!! Cria-t elle.
- Parfait. » Répondit Erwin en rigolant.

Hansi se jeta sur le lit du couple, et les serra chacun leur tour dans ses bras.
« Hansi, tu salis les draps, bouge ! » Cria Livaï. Ce qui fit rire la jeune femme et le major.

Entre les cris et les rires, personne n'entendît Moblit et Nanaba arriver. Ils toquèrent à la porte ouverte pour signaler leur présence.
« Tiens, qu'est ce qu'on peut faire pour vous ? Demanda Erwin.
- En fait on a entendu ce que vous avez dit et... Hansi ? Dit Nanaba.
- Ouiiii ? Répondit l'intéressée.
- Tu voudrais bien le faire pour nous aussi ? Demanda Moblit en montrant sa main gauche qui portait un anneau, tout comme celle de Nanaba.
- OUIIIIIIIIIII !!! » Cria Hansi. Un énorme sourire plaqué sur le visage.

On aurait pu croire que voir ses amis se marier auraient fait du mal à Hansi, mais elle était tellement heureuse que l'idée ne lui effleura même pas l'esprit.

Livaï observa un instant son amie redevenue joueuse, et se pencha vers Erwin pour déposer un baiser sur ses lèvres. La jeune femme poussa à nouveau un cri de joie, ce qui arracha un sourire au caporal. Ce sourire, il ne fit aucun doute que le major le garderait à jamais dans sa mémoire.

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Ça y est, c'est le dernier chapitre de ma fanfiction. J'espère que ça vous aura plu ! Je vous remercie de m'avoir lu. Il se pourrait que je décide de faire une nouvelle fanfiction Eruri dans les semaines qui suivent, car j'ai quelques idées mais il faut mettre tout ça en forme. Je posterais un message sur mon compte lorsque je la commencerais. A bientôt et encore merci !

PS : La scène du phonographe a été inspirée d'un headcanon de MxCordelia