Chapitre 15

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Les deux amants se réveillèrent au lever du soleil, vers 6h du matin. En se levant, Erwin admira quelques secondes la bague qu'il portait à l'annulaire gauche, un grand sourire sur le visage. Les deux soldats se levèrent, s'habillèrent et prirent leur petit déjeuner en vitesse pour préparer l'expédition.

Alors que Livaï était en train de nettoyer son équipement tridimensionnel avant de le mettre, Moblit jeta un coup d'œil à sa main gauche, et y vit un anneau doré brillant. Le soldat regarda par la suite la main gauche d'Erwin et y vit le même anneau. Il fixa le vide quelques secondes, comme s'il tentait de faire le lien, puis soudainement son visage s'illumina. Il se dirigea vers le caporal en souriant.
« Félicitations. Lui dit-il.
- Pour ? » Répondit le caporal-chef, toujours avec son air froid habituel.
Moblit désigna la bague qu'il portait. Livaï rougit soudainement.
« Merci. » Finit-il par répondre.
Le soldat s'en alla en rigolant de la gêne de son caporal.

« Bon tout le monde est prêts ? Clama Erwin lorsque tous les soldats qui devaient prendre par à l'expédition étaient regroupés devant le Q.G. du bataillon. Le premier groupe sera donc composé des vétérans du bataillon, c'est à dire Livaï, Hansi, Mike, Moblit, Nanaba, Auruo et moi même. Dans le second groupe, il y aura Eren, Mikasa, Armin, Sasha, Conny, Jean, Christa, Ymir, Reiner et Bertolt. Le groupe numéro deux ne partira que si le premier groupe lance un fumigène rouge, signalant le besoin de renforts. Tout le monde a bien compris ?
- Oui major ! » Répondit le bataillon en chœur.
Tous posèrent leur poing sur le cœur, puis chaque groupe se prépara. Alors qu'ils allaient partir, Erwin déposa un baiser sur les lèvres de son fiancé.

Ils partirent, et Livaï embrassa sa bague, comme pour se porter chance. En le voyant, le major fit de même.

Alors que le groupe numéro un était parti depuis environ une heure, aucun fumigène ne fut lancé. Ils n'y avait d'ailleurs aucun titan aux alentours. Enfin ça, c'était ce qu'ils croyaient.

Soudainement, un titan déviant leur fonça dessus à toute vitesse. Le groupe se sépara en deux partie. Ils tentèrent de se rassembler mais d'autres titans étaient en train d'arriver.

D'un coup, un titan saisit Nanaba. Elle se débattait et criait mais elle n'arriva pas à s'en défaire. Alors qu'elle allait être mangée, le titan tomba à terre, sans vie. C'était Auruo qui l'avait tué.
« Auruo, attention ! » Cria Nanaba, juste à temps. Le soldat put échapper à un titan qui allait l'attraper.

Ensuite, tout se passa en une seconde.

Un titan attrapa Mike, et avant que quelqu'un puisse faire quelque chose, dévora ses jambes.

Il allait le manger en entier, mais Livaï ne lui en laissa pas le temps. Le caporal et le major s'occupèrent de tuer les quelques titans qui restaient, puis rejoignirent tous les membres regroupés autour du corps de Mike.

Hansi, le visage baigné de larmes, tenait le corps sans vie dans ses bras, ne cessant de s'excuser. Elle n'arrêtait pas de dire qu'elle regrettait tellement qu'ils n'aient pas pu s'expliquer et se réconcilier avant qu'il ne disparaisse. « Pardon » répétait-elle en boucle.

Certains pleuraient en silence. Le caporal s'agenouilla à côté d'Hansi en posant sa main sur son épaule. Il sortit un petit couteau, et découpa soigneusement l'emblème du bataillon d'exploration sur la veste de Mike, puis le donna à la jeune femme.

En enlevant l'insigne, il avait sentit quelque chose dans la poche de la veste. Il sortit l'objet et découvrit que c'était en réalité une lettre, qui plus est adressée à Hansi. Il la donna à cette dernière.
« Tiens, c'était dans sa poche, c'est pour toi. Lui dit-il. Il nous faut partir maintenant.
- Oui... Répondit-elle en reniflant. Elle saisit la lettre. Oui tu as raison... Je regarderais ça en rentrant. »

Ils continuèrent l'expédition sans croiser d'autres titans, puis rentrèrent au Q.G., épuisés.

Comme à chaque retour de mission, les autres leur sautèrent dessus pour savoir comment ça s'était passé. Seulement, cette fois ci, ils remarquèrent les regards meurtris des vétérans. Tous arrêtèrent de parler.
« Où sont Hansi et Mike ? Se risqua à demander Jean.
- Mike n'est pas revenu. Hansi se repose dans sa chambre, que personne n'aille la voir. » Répondit Erwin.
Tous comprirent, tous pleurèrent.

Hansi était enfermée dans sa chambre depuis plus de trois jours. Elle ne mangeait plus, ne faisait que pleurer toutes les larmes de son corps. Assise au sol, la lettre et l'insigne du bataillon étaient posés sur son bureau. Elle tendit la main pour attraper l'enveloppe. En découvrant ce qu'il y était écrit, elle pleura de plus belle. C'était une lettre pleine d'excuses, de mots doux et de compliments. Elle serra le papier contre son cœur en se recroquevillant sur elle même dans son lit. Derrière la porte, Moblit, le meilleur ami d'Hansi, entendait tout.

« Alors ? Demanda Erwin en chuchotant, alors qu'il passait par la.
- Elle ne mange plus, ne dors presque pas, ne fait que pleurer à longueur de journée.
- Je vois... » Répondit le major, un air dépité sur le visage. Il s'éloigna vers le balcon où il s'était fiancé avec Livaï il y a quelques jours de cela. Cette pensée réussit à lui faire esquisser un sourire pendant une fraction de seconde.

Arrivé sur le balcon, il s'assît sur le petit rebord, les jambes dans le vide. Cette fois ci, il était seul. Son regard se posa sur les étoiles. Il se demanda un instant : « Et si moi aussi, j'y allais ? Retrouver Mike et tous les autres. Je ne causerais plus de tourment, je n'en aurais plus non plus. Ça pourrait être une bonne idée. » Inconsciemment, il s'était mit debout sur le bord, regardant le vide. Il lui suffisait de se laisser tomber.

Soudain, son regard se posa sur l'anneau doré qu'il portait. « Qu'est ce que je raconte ? Pensa-t-il. Je ne peux pas les abandonner, je ne peux pas l'abandonner, lui. Quel égoïste je suis. Je ne peux pas faire ça. »

Alors qu'il s'apprêtait à descendre du rebord, il entendit la porte du balcon s'ouvrir. Il se retourna, et ce qu'il vit le frappa d'horreur. Livaï se trouvait la, et le regardait avec des yeux grands ouverts. Dans son regard, Erwin vit la souffrance, le regret, la peur et la colère.

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Okayyyy j'ai faillit être en retard mais j'ai réussi ! Désolée pour ce chapitre un petit peu triste ;-; Merci de me lire et à dans trois jours !

Toi et moi [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant