QUELQU'UN COMME TOI

19.

Chapitre 19 : Une visite surprise.

J'avance a pas feutrés dans la cuisine me demandant ce que Hakan m'a concocté. Je le trouves en train de fouiller dans le frigo.

Milla : Qu'est-ce que tu fais ?

Hakan lève la tête du frigo.

Hakan : Tu m'as préparer le petit-déjeuner quand j'étais chez toi, je pensais te rendre la pareille, mais...
Milla : Mais tu es un homme célibataire et ta cuisine reflète bien ça ?
Hakan : T'as tout compris. Laisse-moi aller chercher quelque chose.
Milla : Je ne suis pas sûre que ça vaille que mon petit-déjeuner.
Hakan : Attends d'avoir goûté au croissant-sandwich aux oeufs et au gruyère du resto en bas de la rue.

Il m'avertit en pointant le doigt vers moi.

Hakan : Tu verras, c'est à couper le souffle.
Milla : Je préférerais un bon gros donuts avec plein de sucre. J'ai besoin de faire le plein de calories après ce matin.
Hakan : J'ai peut-être bien l'intention de te faire perdre ces calories plus tard.

Hakan referme le frigo et se dirige vers sa porte d'entrée. J'attires son attention au moment ou il attrape son portefeuille posé sur la table près de la porte.

Milla : Est-ce que Kiwi a besoin de sortir ?
Hakan : Elle t'aimera pour toujours si tu la fais sortir. Il y a un double de clés à côté de la porte.

La porte d'entrée se referme et je m'agenouilles vers Kiwi pour la prendre dans mes bras.

Milla : Alors comme ça, tu m'aimeras pour toujours si je t'emmène promener ?
Kiwi : Ouaf !
Milla : Et tu as une idée de ce que je dois faire pour que ton maître m'aime pour toujours aussi ?

La petite chienne me regarde avec des yeux compatissants.

Kiwi : Ouaf !
Milla : Ouais, je m'en doutais.

Je soupires doucement.

Milla : Allez, viens. Allons nous refaire une beauté avant de sortir affronter le monde.

Cinq minutes plus tard, je me suis brossé les dents et les cheveux. J'ai enfilé un des sweats de Hakan à l'effigie de sa fac au cas ou il fasse froid. Je secoues la tête en accrochant la laisse de Kiwi. D'habitude j'ai aucun problème avec le noir, mais cette laisse en nylon noir, ça ne lui va pas tellement. Même si Hakan ne se cache pas en ce qui concerne ses cocktails sucrés et ses flirts... j'imagine qu'il ne va pas jusqu'à se promener dans Manhattan avec une laisse rose. Je me demande si je peux le convaincre d'acheter une jolie laisse vert citron non genré. Je ne veux pas qu'il pense que j'essaie d'empiéter sur son territoire.

Je promènes Kiwi dans le quartier. Elle a vite fait ses besoins, mais prend son temps pour gambader et renifler tout ce qu'elle trouve. Ca ne m'embête pas. Il fait magnifique ce matin et il est encore tôt pour un dimanche matin. J'ai l'impression d'avoir la ville pour moi toute seule. Je commence vraiment à apprécier New York. Non pas que j'ai jamais vraiment détesté cette ville, mais il y a une grande différence entre y vivre et y venir en touriste. Une fois que j'ai changé mon adresse, c'est comme si un voile s'était levé et que je découvrais la ville pour ce qu'elle est vraiment. D'un certaine manière, cette ville rend ses habitants plus humbles tout en étant spectaculaire. Pendant la promenade, c'est moi qui guides Kiwi alors qu'elle s'arrête pour pisser sur un emballage de hot-dog ou pour renifler un papillon.

Mais alors que je m'approches du bâtiment de Hakan, la petite chienne se met à aboyer joyeusement et à courir. Comme elle n'aime pas tellement les inconnus, je lèves la tête et souris, en m'attendant à voir Hakan à l'entrée avec le petit-déjeuner. Mon sourire se fige.