Chapitre 17

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Tous regardèrent béatement la sortie de la pièce. Quand Violette remarqua enfin Rosine, elle lui sauta dessus.

— Rosine ! Tu es là !! s'égosilla-t-elle. Tu n'as rien ?

— Non, tout va bien, ne t'inquiète pas. Et vous, vous n'avez rien ? demanda-t-elle en jetant un regard inquiet à chaque membre de sa famille.

— Tout va bien pour nous aussi, lui répondit Voleli. Mais... pourrais-tu m'expliquer où tu étais passée ? Et ce que tu as fait ?!

— Je... je suis allée chercher Pupuce, sa famille et ses amis. Je leur ai expliqué ce qu'il se passait et ils ont accepté de m'aider. Toutes les puces ont piqué les chats, qui sont partis.

— Merci énormément, chuchota Fromagi, qui prenait la parole pour la première fois depuis le début. Tu... tu nous as sauvés, murmura-t-elle en allant embrasser sa fille.

— Je n'en n'arriverais pas là, fit remarquer la jeune princesse.

— Sûrement, repris Fromagi.

— J'ai une idée, dit soudain Rosine. Et si nous réparions tous les dégâts causés par les chats et que nous refaisions la cérémonie ?

Fromagi, Voleli et Violette réfléchirent. Était-ce une bonne idée, après ce qu'il s'était passé ? Les invités voudraient-ils revenir ?

— C'est une très bonne idée, fit Violette.

— Oui, tu as raison, dit Fromagi.

— C'est vrai, approuva Voleli.

— Nous le ferons dans quatre jours, mais, pour l'instant, allons nous reposer. Nous commencerons le nettoyage demain, récapitula la mère des deux souris.

— Très bien, firent les deux princesses. Nous allons dormir. Bonne nuit tonton, continuèrent-elles en l'embrassant. 

Elles montèrent se changer en compagnie de leur mère. Elles se couchèrent, leur mère leur fit un bisou puis leur souhaita une bonne nuit, avant de partir.

— J'ai hâte d'être demain, commença la plus jeune des deux sœurs.

— Moi aussi, lui répondit son aînée.

Les deux filles chuchotèrent un peu avant de s'endormir. Le lendemain matin, elles se réveillèrent aux aurores. Elles clignèrent plusieurs fois des paupières sous la lumière matinale du soleil ; elles avaient oublié de fermer les volets.

— Rappelle-moi pourquoi on n'a pas fermé les fenêtres ? grogna Rosine, exaspérée.

— Parce qu'on a oublié, fit Violette d'une voix ensommeillée.

— Oh, je vois.

Rosine se leva, alla fermer les volets, puis se recoucha. N'arrivant pas à se rendormir, les deux souris se levèrent, d'une humeur plutôt mécontente. Elles descendirent les interminables escaliers, à leurs yeux, en pestant contre le tapis qui les faisaient sans cesse trébucher. Arrivées à destination, autrement dit la salle à manger, les deux jeunes sœurs s'assirent lourdement sur une chaise, et attendirent que quelqu'un se lève et vienne à leur rencontre. Soudain, les deux grandes portes d'entrée du château claquèrent avec une telle violence que Violette et Rosine furent instantanément bien réveiller. Elles se levèrent et s'approchèrent lentement de la porte. Quelqu'un surgit tout à coup du couloir menant à l'entrée et les deux souris aperçurent leur oncle.

— Les filles ! fit-il avec un grand sourire. Je vous ai réveillé ? C'est vrai que j'ai fermé la porte un peu fort... Excusez-moi. Vous avez bien dormi ?

— Non, tu ne nous as pas réveillées, ne t'inquiètes pas. Sinon, oui, on a bien dormi. Mais... qu'est-ce que tu faisais dehors, à cette heure ? Tu nous caches quelque chose ?

Soudain blême, Voleli fit non de la tête, mais, on voyait bien à son visage que c'était faux. Rosine se demanda que faisait son oncle debout, si tôt. Que pouvait-il bien faire ? Avait-il une petite amie ? Était-il allé faire des courses ? Ou était-il simplement allé se balader ? Cherchait-il quelque chose... ou quelqu'un ? Tout à coup, la jeune souris compris, et poussa un cri aiguë. Elle regarda son oncle dans les yeux.

— Tu... tu... tu cherches papa, c'est ça ? Hein ? Tu le cherches mais tu n'oses pas nous le dire ? Tu as peur que maman éclate en sanglots ? Ou bien... tu veux qu'elle soit fière de toi ? Qu'elle te dise de devenir notre nouveau papa chéri pour nous ? Eh bien, tu te fourres les pattes dans les yeux ! Car papa restera papa, même s'il n'est plus là, même s'il a brisé un paquet de lois et de règles, imposées par lui, soit dit en passant.

— Rosine, ce n'est pas une bonne... commença Violette.

— Ne me dis pas ce que je dois faire !! Tonton, dis-nous la vérité, pourquoi veux-tu retrouver papa ? Tu veux juste que tout le royaume t'aime à la folie, que...

— Rosine ! continua la sœur de la concernée.

-... que tu deviennes leur roi préféré, et que, ensuite, tu établisses de nouvelles lois toutes plus bêtes les unes que les autres, pour bien dévaliser les animaux du royaume et pour les utiliser, à tes dépens !!! Et puis...

— ROSINE !!!! hurla Violette. Ça suffit !!! Montes dans notre chambre, je t'amènerai ton petit-déjeuner. J'espère que tu écoperas d'une punition pour ce que tu viens de dire là. Je ne manquerais pas d'en parler à maman.

Les moustaches et la queue en éclair, Rosine décocha un regard noir à son oncle et monta avec colère. Violette lui jeta un regard inquiet et triste.

— Je suis vraiment désolée, tonton. Elle ne pensait pas ce qu'elle disait. Vraiment. Quand elle est énervée, elle dit n'importe quoi, je t'assure. Elle est comme...

— Comme votre père. Elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

— Oui... tout va bien ?

— Je... je ne sais pas, j'ai besoin d'être un peu seul.

— Si tu as besoin...

— Violette, fit Voleli en regardant sa nièce dans les yeux. Va retrouver ta sœur, va réveiller ta mère pour lui expliquer ce qu'il s'est passait, va faire un tour dehors, je ne sais pas, moi. Mais laisse-moi tranquille s'il te plaît. Je t'en supplie. Laisse-moi.

Ne sachant que faire, la jeune souris sortit, désespérée. Que devait-elle faire pour calmer sa sœur ? Elle marcha très longtemps jusqu'à croiser une souris. Une souris différente. Elle avait des poils marron clair, couleur caramel, était un peu plus grande que Violette, sa famille, et toutes les souris normales.

— Bonjour, fit l'inconnu avec un sourire timide. Est-ce que tu es Rosine, ou quelqu'un de sa famille ?

— Oui, bafouilla Violette. Je suis sa sœur.

— Génial ! Je peux te parler ?

Les larmes aux yeux, Violette battit violemment des paupières pour que l'autre souris ne la voit pas pleurer. Mais, malheureusement, elle la vit.

— Que se passe-t-il ? Tout va bien ? demanda-t-elle.

— Non... non, tout ne vas pas bien, fit la princesse.

La jeune souris pleurait maintenant à chaudes larmes.

— Tout ne va pas bien, affirma Violette d'une voix plus forte.

Ne pouvant résister, la future reine pleura toutes les larmes qu'elle pouvait pleurer, et s'effondra à terre, aux pattes de l'autre souris, qui tenta tant bien que mal de la réconforter.

J'ai fait 1117 mots. Bien ?
Alors, hâte de lire la suite ? Vous trouvez qu'il y a du suspense...?
Emma en média.
Je vous dis à bientôt 🙂🙂.
Bisous 😘

Le monde des souris, la disparition mystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant