Chapitre 16

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Alors que Violette et Rosine s'endormaient, Violette ouvrit tout d'un coup ses yeux et tendit l'oreille. Elle entendit des miaulements lointains, mais, croyant avoir rêvé, elle ferma les yeux pour les rouvrir aussitôt. Le miaulement prenait de l'ampleur, de plus en plus agressif. Elle se leva d'un seul bond et réveilla sa sœur.

— Quoi ? grogna celle-ci en ouvrant les paupières.

— Des chats nous attaquent !!! s'écria son aînée.

Rosine, totalement réveillée, sauta, elle aussi, de son lit, récupéra les affaires de sa sœur et d'elle-même, et, ensemble, elles coururent jusqu'à la salle de cérémonie du nouveau roi. Elles ouvrirent les portes à la volée, et tout le monde les regardèrent, ébahis, dans un silence total.

— Que se passe-t-il ? demanda Voleli. 

— D... des... des chats nous attaquent !!! bredouillèrent Violette et Rosine à l'unisson, au bord des larmes.

Tous les invités ouvrirent des yeux aussi énormes que des soucoupes. Aussitôt la surprise passée, la panique arriva. Les nombreux animaux se mirent à courir à travers la salle et s'enfuirent dans le château.

— Vous êtes sûres de ce que vous dites, les filles ? demanda Voleli, d'un calme incertain.

— Oui, lui répondit Violette.

— Je... et si... et si c'était papa ? Et si papa avait dirigé cette attaque contre nous pour nous faire fuir du château et pour reprendre le pouvoir ?

Un blanc s'observa tandis que tout le monde réfléchissait.

— Ce serai tout à fait le style de ton père, affirma Voleli.

Soudain, un miaulement se fit entendre, accompagné d'un cri rauque.

— Qu'est-ce que c'était ?! s'écria Fromagi, jusque-là muette.

Voleli, Violette et Rosine se regardèrent, savant tous trois quel était ce cri.

— C'est papa, murmurèrent-ils en chœur.

Un chat apparu et toutes les souris poussèrent un hurlement strident.

— Ne vous inquiétez pas, ce n'est que moi ! fit le félin.

— Croquette ? demandèrent Violette et Rosine en se regardant.

— Oui ! miaula le frère de Limba en leur sautant dessus.

— Tu nous as manqué ! déclara Rosine. Comment vas-tu ?

— Bien et vous ?

—Ça v... commença Violette avant d'être interrompue par un autre chat.

Le second minet s'arrêta devant la porte, se coucha et une souris, Sourice, descendit.

— Alors, fit-il, une lueur machiavélique dans le regard. Je vous ai manqué ?

— Très, répliqua Fromagi. Que fais-tu ici ?

— Qu'est-ce que je fais ? Je flâne, je me promène... pour être plus sérieux, je suis venu vous attaquer. À partir de 3, 2, 1... à l'attaque, minets !!! cria-t-il.

Une horde de chats les attaquaient, Voleli en était sûr. Un combat sans merci commença alors ; les chats attaquaient et les souris se défendaient. Croquette était dans le camp des petites bêtes, bien sûr. Soudain, surgit de nulle part, Rosine apparut devant Voleli.

— Que se passe-t-il ? demanda-t-il.

— Il faut que tu me couvres, lui chuchota-t-elle, Violette est au courant et elle m'en a fait le serment. J'ai extrêmement besoin que tu me couvres, je t'en supplie.

— Mais...

— Promets-le moi !

— Je te le promets. Mais veux-tu bien m'expli... Rosine ! s'écria-t-il alors que sa nièce était déjà à l'autre bout de la pièce.

La jeune souris courut, courut, courut, jusqu'à arriver à la sortie du château. Elle se dirigea en vitesse vers une petite tente en feuille et toqua à la mini-porte. Un panneau était écrit dessus: «Toquez, et vous vous gratterez éternellement.»

— Qui est là ? fit une petite bête en sortant et en se léchant les pattes. Oh, c'est vous, votre Altesse, remarqua l'insecte en inclinant la tête. Vous avez besoin d'aide ?

— Oui, s'il te plaît Pupuce. Ah, tutoie-moi, s'il te plaît.

— D'accord, si vo... si tu veux. Que veux-tu ?

— Notre père est en train d'attaquer le château, et ma mère, ma sœur et mon oncle par la même occasion. Il y a énormément de chat et je me disais que, comme tu es une puce, tu pourrais leur sauter dessus ; ils se gratteront alors et partiront. Tu devras attaquer tous les chats, sauf un, Croquette. C'est un chat marron, tacheté d'orange. Acceptes-tu ?

— Oui, bien sûr, fit Pupuce. Je ferai tout pour aider la famille royale. Laisse-moi juste rassembler mes amis et ma famille pour qu'ils viennent m'aider.

— Je t'en prie, je te laisse deux minutes.

— Merci, dit la puce en rentrant chez elle. Chérie, les enfants, nous allons attaquer des chats pour aider la famille royale !

Quelques secondes plus tard, la famille de Pupuce et tous ses amis étaient réunis.

— Vous êtes prêts ? demanda Rosine.

— Oui ! s'écrièrent les puces dans une cacophonie sans nom.

— Très bien, alors, allons-y, fit la future princesse.

Rosine prit la tête, suivit par les insectes. Quand tous furent arrivés, les puces s'élancèrent sur les chats, et commencèrent à les piquer. Les félins se grattèrent, se grattèrent, ils se grattèrent tellement qu'ils s'enfuirent tous, pris de panique.

— Revenez immédiatement !!! hurla Sourice.

Mais les chats ne l'écoutèrent pas.

— Vous me reverrez, menaça le frère de Voleli. Mais, pour le moment, à bientôt, fit-il en s'éclipsant.

826 mots.
Axel, en média.
Ça va ? Suspense, hein ?
Vous verrez, il y en aura très bientôt 😉.
Bon ben... rendez-vous au chapitre 17 pour en savoir +.
😘😘😘

Le monde des souris, la disparition mystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant