Chapitre 1

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— Rosine !!

La jeune souris se retourna dans son grand lit moelleux. Sa chambre rose pastel l'endormait au plus haut point, ce qui faisait qu'elle était toujours fatiguée le matin. Bref. C'était la deuxième fois que son père l'appelait. Pourquoi fallait-il qu'elle ait des cours de danse et pas sa sœur ?

— Tu vas être en retard ! Allez, lève-toi. Tu sais très bien que ta professeure ne va pas être contente.

— Oui, oui, répondit-elle sans enthousiasme.

La petite repensa à la discussion qu'elle avait eu la semaine dernière avec ses parents et tenta de reposer la question à son père.

— Papa, pourquoi je prends des cours de danse et de bonne manière et pas Violette ?

— Tout simplement parce que ta sœur est plus douée que vous ne voulez l'admettre toutes les deux, lui répondit Sourice.

Son père était le roi des souris et sa mère, Fromagi, la reine. Ils pensaient tous les deux que Violette était la plus intelligente des deux sœurs, peut-être même de la famille ou, « encore plus exagéré, pensa Rosine », du royaume.

— Bon, tu vas te lever et t'habiller. Ok ?

— Ok. Mais...

— Mais ? releva Sourice.

— Oui. Je ne sais pas quoi me mettre.

— D'accord, j'ai compris, soupira le roi en sortant de la chambre.

Elle entendit crier dans tous le château le nom de sa mère. Toc, toc, toc.

— Tu peux rentrer, maman, dit-elle.

— Ce n'est pas elle, fit une voix plus aiguë que celle de la reine.

— Violette ?!

— Bravo sœurette, tu m'as reconnue !!

— Ha, ha, ha. C'est très drôle. Dis, tu ne saurais pas où est maman ?

— Non, du tout.

Toc, toc, toc. À nouveau, quelqu'un entra dans la pièce, mais ce n'était ni un garde qui entrait pour prévenir d'une invasion, ni son père et ni une fourmi de compagnie qui s'était égarée mais Fromagi.

— Maman, c'est toi ?

— Oui, ma chérie.

— Je peux savoir comment je m'habille ?

— Oui. Tu n'as qu'à mettre ton tutu rose avec ton haut blanc.

— D'accord.

— Dépêche-toi, Rosine, tu vas être en retard.

La petite souris s'habilla vite fait et alla dans la cuisine pour prendre un yaourt au fromage et un gâteau à la carotte, puis elle fit un tour à la salle de bain pour se laver les dents de devant et parti à son cours qui se trouvait au 1000 ème étage du château, ce qui finit de l'épuiser. Quand elle arriva à sa salle, la professeure était déjà là, assise sur son fauteuil fait de cuir de scarabée. Rosine s'assit, oubliant de rester levée. Elle reprit son souffle plus vite qu'elle ne l'aurait cru et, se souvenant soudain qu'elle devait se lever en présence d'un enseignant, bondit hors de sa chaise comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. La petite resta debout au moins un bon quart d'heure, quand la prof daigna enfin lever la tête de son mystérieux bouquin intitulé « l'art de la danse moderne et classique ».

— Vous voilà enfin, dit-elle d'un ton qui était tout sauf sympathique.

— Bonjour, professeure.

— Bonjour, Rosine.

La petite souffla, elle n'avait aucune envie d'être là, coincée avec l'enseignante qu'elle détestait le plus au monde, et, en plus, la dame ne semblait pas être ravie de l'avoir dans son cours comme élève. En comparaison, son prof de bonne manière était beaucoup plus gentil. Ce qui était logique, quand on y repensait, car son prof de bonne manière était mieux éduqué.

— Je ne suis pas une dame, Rosine, répliqua l'institutrice.

Rosine prit peur, son enseignante lisait-elle dans les pensées, était-elle télépathe ?

— Bien, tu es prête pour débuter ton premier cours du mois ?

— O... oui. Oui, madame.

— Magnifique. Pour commencer, tu vas te mettre à la barre. C'est bon ? Bien. On va faire des exercices d'échauffement puis on commencera le cours.

625 mots.
Vous allez bien ?
Bonne soirée à tous 😘

Le monde des souris, la disparition mystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant