Chapitre 11

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Les animaux restèrent silencieux un moment, se ressassant les événements de la journée. Ce jour avait sûrement été le plus difficile de tous leur voyage et de toute leurs existences. Mais le plus éprouvant restait à venir... Après plusieurs longs jours silencieux, sans halte ni rien d'autres, les animaux décidèrent enfin de se reposer quelques heures. Ils choisirent de se détendre sur une haute colline verdoyante. Puis, ils mangèrent les fruits d'arbres nommés Fromagiers, qui donnaient des fromages de toute sortes ; Tartiers, qui donnaient des tartes aux olives ; et Laitiers qui donnaient du lait de tout animal vivant pouvant donner du lait sur Terre. Il y avait aussi de l'herbe, qu'Aglaé décida de manger. Quand tous eurent l'estomac bien rempli, ils se décidèrent enfin à parler de l'incident qui s'était passé il y avait à peu près cinq jours.

— C'était... hallucinant, chuchota Violette après quelques minutes.

— C'était génial quand les humains nous ont aidés ! s'exclama Rosine.

— C'était hooOoorrible quand il s'est mis à pleuvoir, cracha Croquette entre ses dents, j'étais trempé jusqu'aux os !!!

Voleli sourit ; il avait vécu plusieurs années auprès des chats, mais, cela faisait tellement longtemps qu'il n'y était pas retourné qu'il avait oublié à quel point ces derniers détestaient l'eau.

— L'humaine à était gentille, annonça Aglaé.

— Vous pensez qu'on la reverra ? demanda Violette.

— Peut-être.

— Nous ferions mieux de nous reposer un jour, lança Voleli.

Ses amis acquiescèrent et se préparèrent pour aller se coucher. Au petit matin, une brise tiède les réveilla. Ils partirent en direction du royaume des souris mais ne se mirent pas sur le dos d'Aglaé : ils avaient décidé de voyager côtes à côtes. En chemin, ils virent de magnifiques paysages. Ils traversèrent une forêt, où ils croisèrent de merveilleux oiseaux multicolores, et la mer, où ils découvrirent de minuscules poissons scintillants. À mesure qu'ils avançaient, les amis étaient de plus en plus anxieux. Violette et Rosine ne savaient toujours pas quoi dire à leur mère ; Voleli avait peur qu'on le juge parce qu'il était revenu sans autorisation ; Croquette savait que ses parents allaient le fâcher et le gronder, et Aglaé n'avait pas envie de marcher sur des rongeurs innocents.

— Comment s'appelle les membres de votre famille ? demanda finalement la vache pour détendre l'atmosphère.

— Mon père s'appelle Bimbo, commença Croquette, ma mère s'appelle Minette, et j'ai une petite sœur qui s'appelle Limba.

— Notre mère s'appelle Fromagi et le prénom de notre père est Sourice, firent Violette et Rosine d'une voix triste.

— Et moi, eh bien, mon frère s'appelle Sourice, ma belle-sœur Fromagi et mes deux formidables nièces sont Violette et Rosine, termina Voleli.

— Papa, maman, et Limba me manque, miaula Croquette d'une petite voix.

— Moi aussi, couina Rosine. Est-ce qu'on est bientôt arrivés ? demanda-t-elle en ravalant ses larmes : après tout, c'était elle qui les avait tous embarqués dans cette incroyable aventure.

— Oui, nous y sommes presque, répondit Aglaé, il reste un jour et nous y serons.

— Ah, super, firent Violette et Rosine.

Même si leurs parents leurs manquaient, elles étaient tristes que leurs péripéties soient si vite terminées. Les animaux continuèrent de marcher ; ils marchèrent, marchèrent, marchèrent... jusqu'à ce que...

— J'en ai marre, nous sommes perdus ! s'écria Rosine.

— Pourtant, nous avons pris un raccourci, beugla doucement Aglaé.

— Raccourci, raccourci..., marmonna la petite souris, j'en suis pas si sûre, moi ! s'exclama-t-elle, à bout de nerfs.

Violette incita sa sœur et le reste du groupe à continuer et ils se posèrent quelques heures après sur une colline.

— Regarde, montra Violette à sa sœur, tu vois la barrière, là-bas ? C'est la limite de notre royaume.

— Super ! Mais que fera Aglaé une fois qu'on sera tous rentrés ?

— Je rentrerai à mon tour, répondit la principale intéressée.

— D'accord, répondit Rosine.

— Allez, venez, fit Croquette, à quelques mètres du groupe. Le premier arrivé à gagné !!!

Les cinq amis s'élancèrent, Croquette en tête. Ils arrivèrent et dépassèrent l'entrée, faisant patienter la vache dehors, trop grande pour passer. Ils se faufilèrent et se cachèrent derrière un buisson. Soudain, une alarme retentit et trois gardes-taupes apparurent près d'eux, trop près d'eux.

— Je vais éternuer, prévint le chat. Nous sommes pile à côté d'un buisson éterminou...

Le chat éternua et les gardes accoururent dans leur direction. Deux d'entre eux empoignèrent Violette, Rosine et Voleli pour les amener au château et l'autre posa doucement l'une de ses pattes sur le chaton. Les amis se regardèrent, terrifiés à l'idée de se séparer.

— Attends-nous là ! crièrent-ils à l'attention d'Aglaé.

— Au revoir, miaula Croquette à Voleli, Violette et Rosine.

— À bientôt, firent les trois souris, plus optimiste, avant que les gardes ne les emmènent en direction du palais.

771 mots. 🙃😇.
Vous aimez mon histoire ? Si vous voulez que je change quelque chose (espacement entre les dialogues, les descriptions...) dites-moi !!
Bisous, bises (en faisant attention 😉😉)
😙

Le monde des souris, la disparition mystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant