Chapitre 10 ☼

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Point de vue omniscient.


Les semaines s'écoulèrent sous le beau paysage d'hiver. L'automne s'était achevé afin de laisser place à la grosse couche de neige contre les toits des maisons, des champs et de la ville. Le froid s'installait petit à petit sous le ciel grisonnant de Londres. Les feuilles mortes givrées contre le sol imbibé de verglas virevoltèrent dans tous les sens entraîné par le vent avant de finir par se plaquer contre la baie vitré du grand bureau du docteur Styles. Ce dernier, installé dans son bureau, désormais silencieux. Froidement silencieux, que l'on pouvait entendre les flocons de neige poudreux s'effondrer contre la porte-fenêtre. Un long soupir vint couper ce silence, émit du propriétaire de cet hôpital. Harry passa ses deux mains sur son visage et soupira lourdement. Ses lèvres mordillées nerveusement par ses dents. Les genoux se touchant l'un contre l'autre dû à l'angoisse, et l'anxiété par déduction de son humeur. Harry pivota de son fauteuil à roulette et admira la vue qui lui fit face. Un paysage de mille couleurs, toutes aussi important et magnifique. Les réverbères scintillaient sous l'épaisse brume blanche accompagnés d'un voile blafard transparent, et un minime nuage camouflait les maisonnettes. Il ferma ses yeux, cherchant à se concentrer à tout prix, mais la porte de son bureau révéla un grincement. L'homme aux boucles brunes sursauta, ses yeux ronds, froncés sur la porte entrouverte. "Certainement un courant d'air" se dit-il par la pensée, ou bien plutôt, se rassura-t-il.
 
À quelques mètres du parterre, un invité surprise se glissa sous les meubles du bureau, jonchant sur le sol en petite chemise de nuit rose bonbons à quatre pattes, pieds-nus accompagné d'une peluche bien usée, entre ses petites mains potelées.
 
« Papa ! Papa ! » Roucoula l'enfant, qui sans le vouloir, effraya son père.
 
« Darcy, que fais-tu encore debout, à cette heure du soir pareille ? Je croyais qu'après mon bonne nuit, tu serais comme tous les enfants dans cet hôpital, tous endormis. » Gronda légèrement Harry en tendant ces mains pour prendre sa petite fille dans ses bras.
 
La petite fille, au grand sourire, rigola avant de serrer les bras autour du cou de son papa qui la posa contre sa hanche.
 
« Ze n'arrivais pas à dormir, z'ai envie que tu dors avec moi. » répondit Darcy, ce qui n'empêcha pas son père, Harry, de sourire comme un idiot en voyant sa petite princesse allonger sa tête contre son épaule, le pouce dans sa bouche.
 
Le docteur Styles tenait son enfant contre lui, très fort, tout en longeant les couloirs. Harry était ce genre de parent protecteur et inquiet pour son enfant. Darcy était tout pour lui. Sa première responsabilité, son premier bébé, sa première angoisse à être papa. Oui, parce que pour Harry, être père à 20 ans, n'était pas de la tarte. Il se souvenait comme si cela avait été hier, lorsque son ex-femme, lui annonçait cette nouvelle qui n'avait pas réjoui le médecin. Un mini sourire aux coins de ses lèvres, le jeune père enfonça ces longs doigts afin de caresser la belle chevelure brune et ondulée, de la petite Darcy.
 
« Papa ? » demanda-t-elle soudain, le pouce retiré d'entre ses lèvres pâles. Darcy avait le visage pâle, ses yeux creusés, et les mains très froides. Harry passa la couverture par-dessus son corps gelé.
 
« Oui, ma chérie ? »
 
« Pourquoi je n'ai pas le droit d'aller dehors ? Pourquoi je ne retourne pas à la maison avec toi et maman ? Papa, est-ce que je vais rentrer ? »
 
Le cœur d'Harry se serra contre sa cage thoracique. Ce qu'il avait redouté après des semaines de noirceur. Les pensées plongées dans la dépression et la solitude. Il soupira, avant d'ouvrir la bouche.
 
« Je vais t'expliquer quelque chose Darcy... » Expliqua doucement Harry, en prenant place sur le lit d'enfant. Repoussant les tas de peluches sur les draps, afin de trouver une place à ses côtés, confortablement. « Tu te souviens de ta tortue ? »
 
Le visage de la jeune fille s'éclaira. « Giselle ? Oui, elle me manque, tu penses qu'elle viendra bientôt me voir ? »
 
Harry laissa arracher un petit rire du fond de sa gorge, amusé.
 
« Je ne pense pas que Giselle viendra te voir, chérie, mais tu reviendras à la maison lui donner à manger ma puce. » promit Harry alors que sa petite-fille la serra contre lui. « Est-ce que tu te rappelles quand Giselle a attrapé une maladie, et que le médecin des animaux nous a conseillé de la garder au chaud ? »
 
« Oui, Giselle était malheureuse et elle ne voulait même plus manger ! J'ai cru vraiment qu'elle allait mourir. » Renchérit l'enfant, d'un ton triste. Tête baissée, Harry achemina toute sa peine à l'intérieur de son corps, essayant de couvrir sa douleur dans un sourire rassurant sur son visage. Un silence combla la pièce durant quelques minutes, avant de sentit le souffle chaud, s'écraser contre sa joue.
 
« Papa ? »
 
« Oui, bébé ? »
 
« Papa, ça veut dire que je suis comme Giselle ? Je suis malade ? » Demanda tristement Darcy, des petites larmes sous ses paupières inférieures, glissaient sur sa joue.
 
Le soupir d'Harry résonna dans la petite chambre, tandis que la jeune fille s'accrocha de toute force contre son papa. Sans réponse, sans un mot, Harry ferma les yeux, ses bras autour de son enfant qu'il serra avec amour. Des sentiments très forts dans le cœur d'un papa troublé, et le cœur froid d'une enfant malade.
 
Darcy souffrait bien d'une maladie incurable, appelé la leucémie.
 
Cela faisait deux semaines et trois jours que Niall n'avait pas remis les pieds dans l'hôpital. Deux semaines et trois jours que le professeur Macklay l'avait retirée de sa fonction d'infirmier interne au sein de StylesHospital. Niall se retrouva très vite sans emploi, licencié pour faute impardonnable, avait répété madame Macklay, directrice adjointe de l'hôpital. Harry n'avait pas pu le sauver cette fois-ci, mais rien n'étais perdu, Niall tapait des pieds et mains pour retrouver son travail, cette place chère dans cet hôpital, qui lui tenait très à cœur. Depuis des jours, le jeune blondinet traînait dans son canapé, à attendre l'arrivée de son amant. Zayn et Louis avait décidé de s'installer ensemble, chez le médecin pakistanais, afin de laisser une intimité aux deux amoureux retrouvés, mais aussi garder la leur.
 
« Où tu comptes mettre cette horreur ? » Zayn apparut avec un objet métallique dans la main, le secouant de droite à gauche comme une girouette sous les yeux affolés de Louis.
 
« Hé! Je tiens à ce trophée que j'ai gagné lors d'un match de charité ! Rends-moi mon trophée, rrah' » Louis rétorqua en grimaçant.
 
« Chéri, tu n'es pas croyable... » souffla Zayn. « Okay, d'accord, tu n'as qu'à le mettre dans la vitrine avec mes affaires. »
 
Louis tira la langue comme un enfant, les yeux émerveillés devant sa récompense. Il déposa l'objet dans une petite armoire en verre où Zayn rangeait déjà ses livres de médecines sous le regard curieux de Niall, qui admira les deux hommes depuis un certain moment. Amusé par leur complicité fusionnelle. Il sursauta.
 
« Niall ? Je pourrais avoir ce gros carton prêt de toi, s'il te plaît ? » Demanda poliment Zayn, alors que le jeune blond s'exécutait. Agrippant le gros carton dans ses bras, Niall perdit très vite l'équilibre. Une bouffée de chaleur oppressa son corps. Il tomba au sol, la tête entre ses mains, en grimaçant.
 
« J'y crois pas, c'est trop lourd pour un pantouflard comme toi... Je ne sais pas comment tu vas faire sans moi, à l'appart » ricana Louis.
 
« Je n'ai pas fait exprès, ma tête me tourne aujourd'hui, je ne voulais pas tomber. Je suis tellement fatigué en ce moment. Je ne sais pas même pas pourquoi, je ne comprends plus rien. » S'interrogea t'il en fixant Zayn et son meilleur ami qui l'aida à se relever. Niall soupira, au bord des larmes.
 
« C'est évident que ça doit être fatiguant de ne plus travailler ! » ajouta Louis d'humeur taquin, Zayn le rattrapa au mot et lui pinça la peau du bras avant de faire les gros yeux.
 
Niall essuya rapidement ses yeux en reniflant en repensant à quelques semaines plus tôt, où le professeur Macklay détermina son exclusion temporaire dans l'établissement, pour faute professionnelle. Depuis ces jours, l'irlandais enchaînait les douleurs abdominales, jour après jour, ainsi que ces maux de crâne terribles et incessants. Suite à cette nouvelle situation, le jeune infirmier ne s'alarma pas. Tout était dû à un coup de stress. Il fallait comprendre que la vie n'était pas simple avec le jeune blondinet, en ce moment, et Niall était impuissant face au désarroi de son amant.
 
« Qu'en dit Harry ? »
 
Zayn demanda gentiment, tout en remarquant le regard fuyant de Niall. Il soupira de frustration. Ses yeux vers Louis qui dévisageait Niall d'un demi-sourire.
 
« Harry est médecin, non ? » lança Louis.
 
« Sans blague. »
 
« Je dis ça parce qu'il va pouvoir te le dire. »
 
« J'ai pas envie, puis ce n'est rien, je suis stressé, ça m'énerve de ne pas pouvoir travailler. »
 
« Pourquoi es-tu aussi sur la défensive ? »
 
« Je crains que Harry ait besoin de ça en ce moment, tu vois ? Il doit certainement m'en vouloir et me détester, d'être passé à côté d'une chose aussi évidente. »
 
« Ce n'est pas ta faute. »
 
« Alors pourquoi je suis ici ? »
 
« S'il dit quelque chose, tu lui rappelles qui a été le malhonnête dans votre relation. » Ajouta Louis avec sarcasme. Niall l'ignora.
 
« Ça n'a rien avoir, Lou. » rétorqua Zayn avant de continuer de parler. « Je connais Harry, il est assez intelligent pour savoir ce qu'il fait. Tu sais bien qu'il n'a pas décidé tout seul de te mettre dehors. De plus, ce n'est que temporaire. C'est Macklay qui a tout fait. Elle est en rivalité avec Harry depuis pas mal d'années. »
 
« Mais qui c'est encore celle-là ? » Demanda Louis en regardant Zayn lever les yeux en l'air.
 
« Peu importe qui elle est, mais c'est elle qui a poussé Niall à être renvoyé. » expliqua enfin le métisse.
 
Louis ouvra les yeux et lâcha un petit soupir d'empathie envers son ami Niall. « Bon, eh bien ce n'est pas que je m'ennuie, mais arrêtons de tourner autour du pot. Ça va s'arranger moi je dis, et Niall, arrête de culpabiliser. Elle va guérir, et moi, je vais finir mon déménagement. » Déclara-t-il en se dirigeant vers la voiture, le sourire aux lèvres.
 
Zayn échappa un petit rire en regardant son amoureux d'un coup d'œil. Il était fou de Louis. Aussi fou que le comportement de ce dernier. Louis était toujours le même. Une vraie boule d'énergie que l'on ne cessait d'aimer, et c'était exactement ce que Zayn pensait.
 
« Zayn, vient m'aider au lieu de me regarder ! »
 
La nuit était tombée sous le petit appartement de Niall. Désormais seul, ce dernier sentit une vague de frissons enrober son corps froid. L'appartement était si vide sans Louis, que Niall laissa un petit rire s'échapper d'entre ses lèvres, ses yeux fermés en écoutant le rire fantôme de Louis combler ses oreilles. Niall pris une grande inspiration, le cœur serré, son ami allait beaucoup lui manquer. C'était la première grande séparation des deux amis si proches. Niall rouvrit ces yeux, noyés d'eau salée surgissant sur ses joues roses. Il se réfugia précipitamment dans sa chambre, les oreillers sous sa tête, et la couverture au-dessus ses jambes pour essayer de se reposer.
 
Harry appuya sur la commande de sa voiture une fois sorti de cette dernière. Les rétroviseurs se plièrent automatiquement, et les feux clignotèrent deux fois avant de s'éteindre pour de bon. L'homme médecin s'engagea dans l'ascenseur et vérifia son téléphone portable qui vibra dans sa poche de manteau. Un petit rire s'arrachant de sa bouche, amusé par la photo SnapChat de son ami Zayn qu'il reçut. Il était très heureux pour lui. Louis et Zayn était très heureux et très amoureux l'un de l'autre.
 
Harry verrouilla son cellulaire, un sourire sur le visage en imaginant, qu'un jour avec Niall, ce bonheur sera éternel. Il longea le couloir, et ouvra la porte que l'irlandais laissa toujours ouverte. Harry déposa ses affaires tranquillement dans l'entrée du hall avant de regarder partout. L'appartement était vide sans les affaires de Louis, il soupira doucement.
 
« Niall, tu es là ? » appela Harry.
 
Le médecin entra dans la petite chambre, en élargissant son sourire à la vue adorable de son petit ami. Il craqua littéralement. Niall ressemblait à un petit chaton, emmitouflé sous des couvertures. Son cœur se gonflait rapidement, alors qu'il se pencha, les deux poings près du corps de Niall. Harry embrassa délicatement ses joues roses, avant de frotter son nez contre sa peau.
 
« Hm... Harry » Niall marmonna à moitié endormi.
 
« Hey, mon amour. » siffla le plus vieux. « Tu m'as manqué. »
 
Niall ouvra délicatement les yeux, son cœur battant à la chamade. Harry était pour lui, l'homme le plus merveilleux, et adorable sur cette terre. Il hocha la tête timidement. Toujours retenu par ce sentiment. Niall leva légèrement la tête pour embrasser le bout de ses lèvres.
 
« Harry ! » soupira, totalement détendu, et apaisé, le blondinet passa ses bras autour du cou de son homme. Il fondit contre lui, contre son cœur qui battait très fort et au même rythme.
 
Plus tard dans la soirée, nos deux amoureux dînèrent en tête à tête, en discutant du travail, de Louis et de Zayn. De leurs amis dont ils étaient très fiers, mais aussi, de la petite Darcy. Niall ne pût s'empêcher de ressentir une douleur béante au fond de lui. Les yeux tristes trahissant le visage de son amoureux. Niall se posa sur les genoux d'Harry, le bras autour de sa nuque pour se donner un équilibre. Les deux hommes se caressèrent, et papotèrent en même temps.
 
« J'espère que tu ne m'en veux pas. Je n'ai vraiment pas fait exprès, je ne me serais jamais permis de faire volontairement cette faute, tu le sais hein ? » Laissa entendre Niall, sur un ton timide. La main d'Harry, sur son genou, lui garantit des frissons, et une sensation détendue dans son corps crispé.
 
Harry leva la main pour dégager une mèche de cheveux, cachant ses deux yeux bleus magnifiques. Il lui déposa un baiser sur son nez avant de répondre. « Je sais bien, je ne t'en voudrais jamais bébé. Tu vas revenir bientôt, et Darcy sera sauvée. Je t'aime Niall, très fort, ne l'oublie pas. Tu comptes tellement pour moi. »
 
Les joues du blond s'enflammèrent sans surprise, ainsi que son cœur qui gonfla durement contre sa poitrine. Un torrent de papillons grouillaient dans son ventre, il gloussa, heureux.
 
« Je suis sûr que Darcy s'en sortira une seconde fois. C'est certain, mon amour, et je vais t'aider. Je vais faire un don de ma moelle osseuse ! » Déclara Niall.
 
Les yeux d'Harry s'écarquillèrent, et sa bouche s'ouvra doucement en grand n'en croyant pas ses oreilles, Harry secoua la tête avant de regarder Niall sérieusement.
 
« Quoi ? »
 
« Oui, je ferais des tests demain afin de faire don de ma moelle osseuse pour sauver Darcy. » annonça Niall déterminé, tandis que le visage d'Harry se transforma d'un nouveau sentiment. Les yeux brillants, céladon, Harry s'accrocha aux hanches de Niall qui le regarda avec un sourire emplit d'amour.
 
C'était le plus beau cadeau qu'on pouvait lui faire, Harry réalisa la chance, et son bonheur de partager sa vie avec cet homme dont l'âme était sensible, mais pourtant si pure et généreuse.
 
« Tu n'es pas obligé, Niall, ça me touche énormément que tu veuilles faire ça. Je ne sais pas quoi dire, tu m'arraches les mots de la bouche. Tu es si... Parfait ! » Balbutia Harry très heureux, sous l'emprise de l'émotion.
 
« Je ne peux décrocher la lune pour te montrer que je t'aime, mais en l'occurrence je peux te ramener ta fille. Je ferais tout pour te voir heureux. Je suis fou de toi. » Lâcha-t-il, avant qu'Harry lui coupe la parole avec un baiser sur les lèvres. Les deux amants s'embrassèrent à tout rompre, avec ardeur, leurs lèvres écrasées l'une contre l'autre.
 
Le lendemain, Niall attendait dans la salle d'attente de l'hôpital, croisant le regard des personnes malades. Il soupira, les deux mains rassemblées sur ses genoux, les jambes croisées qu'il fit bouger nerveusement. Niall attendait depuis quelques minutes ces tests, afin de pouvoir faire un don pour Darcy. Ce geste lui tenait à cœur. Cela avait été évident pour lui, venant de sa plus loyale générosité. Il souffla, impatient d'attendre. Il vérifia plusieurs fois sa montre, avant de relever le visage et croiser Zayn avec une patiente. Il sourit timidement, sentant son cœur se fendre. Son travail lui manquait affreusement. Niall soupira de frustration, et croisa les bras, mécontent. Toujours en colère contre cette vieille mégère de Macklay, quand soudain, Liam se pointa, souriant, avec une enveloppe marron.
 
« Salut, Niall ! Tu as de la chance ça vient tout juste de sortir du labo, tu viens en salle de transmissions avec moi ? »
 
Le blondinet le suivit sans perdre de temps. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu son ami. Les deux hommes se dirigèrent vers une petite salle isolée.
 
« Tu me manques, ça fait un vide sans toi. » dit Liam, tristement.
 
« Tu me manques aussi Liam, ça fait drôle de revenir ici pour une toute autre chose que le travail. » annonça Niall en s'asseyant face au bureau où le châtain s'installa.
 
« Tout le monde ici parle de la fille de Harry, j'ai appris ce que tu voulais faire, c'est vraiment très généreux de ta part. » Liam ajouta avant de couper l'enveloppe à l'aide du couteau, et prendre les feuilles sous ses mains. Il feuilleta tranquillement les analyses sanguinaires de son ami.
 
« Tu sais que je l'aime, je ferais tout pour Harry. Je veux vraiment lui montrer à quel point je tiens à lui. » Niall laissa entendre en rougissant, son cœur sursauta en croisant son homme au loin. Il soupira de soulagement avant de revenir de ses rêveries.
 
« Alors ? » s'impatienta Niall.
 
« Attend, je... Il y a un truc que je ne comprends pas... »
 
« Quoi ? Je n'ai pas le sida tout de même ? »
 
Liam releva la tête en levant les yeux au ciel.
 
« C'est vrai quoi, il manquerait plus que ça... » commenta-t-il sur le ton de l'ironie.
 
Liam plissa le front, concentré sur le papier sous les yeux qu'il lisait. Il pinça sa lèvre, et releva le visage, surpris.
« Oh bah ça alors ! »
 
« Quoi ? Liam, arrête de me regarder comme ça, tu me fais légèrement peur là... »
 
« Niall, tu... » Souffla le médecin.
 
« Je quoi ? Est-ce que je vais pouvoir faire le don ou non ? » s'emporta Niall, en tendant son bras pour lire les documents à son tour.
 
« ... »
 
« Liam, qu'est-ce qu'il se passe ? » insista l'irlandais au bord de la crise d'angoisse, tandis que son ami le regardait ahurie, complètement déboussolé. Liam balbutia, marmonna des choses inaudibles qui eurent don d'agacer son cadet.
 
« Tu... tu es enceinte... C'est ce qui est marqué dans les tests. »

narry | stylesHôspitalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant