𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 10

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Le lendemain du départ de Frank, alors que le soleil se levait sur Narnia, ses rayons illuminaient le ciel et dansaient doucement sur les vagues paisibles de l'océan. Du grand balcon de la salle de bal du palais de Telmar, Lucy la Vaillante admirait la vue, incapable de se lasser de cette beauté. Tandis que ses yeux parcouraient la plage étendue du royaume, elle aperçut quelque chose d'étrange scintiller dans le sable. Fronçant d'abord les sourcils, elle se concentra davantage, et soudain, son cœur bondit de joie. La splendide crinière dorée du lion, unique en son genre, apparut sous ses yeux. Un sourire éclatant se dessina sur son visage ; elle avait tant attendu ce moment.

— Venez voir ! s'écria-t-elle, l'enthousiasme débordant, s'adressant à ses frères, sœurs, et amis présents à l'intérieur de la salle.

Aussitôt, sa famille et ses amis se précipitèrent sur le balcon, inquiets qu'elle ait aperçu quelque chose de préoccupant.

— Que se passe-t-il, Lucy ? demanda Edmund, les sourcils froncés.

— Aslan ! Là-bas, sur la plage ! répondit-elle, montrant du doigt la direction où elle avait vu le lion.

Tous scrutèrent attentivement l'horizon, mais aucun ne parvint à distinguer la silhouette du lion.

— En êtes vous bien certaine ? Je ne vois rien, déclara Rix, perplexe.

— Chaque fois que je ne l'ai pas crue, je l'ai regretté par la suite, intervint Peter en lançant un regard à Rix.

Lucy se tourna vers son frère aîné, surprise mais touchée qu'il prenne sa défense. Il reconnaissait enfin qu'elle n'avait jamais menti à propos d'Aslan.

— Je suis certaine de ce que j'ai vu ! Je vais vous le prouver. Venez, lança-t-elle en se précipitant vers l'intérieur du château, courant à toute vitesse vers les escaliers pour rejoindre la plage.

Lorsqu'elle franchit les grandes portes centrales, un sourire radieux illumina son visage. Devant elle, majestueux et imposant, se tenait le grand lion qu'elle aimait tant. Sans hésiter, elle parcourut les quelques mètres qui les séparaient, se jetant dans sa douce crinière dorée. Aslan laissa échapper un rire chaleureux, heureux de retrouver la petite Reine qui lui était si chère.

— Je savais que c'était vous, murmura Lucy avec une confiance tendre.

— Et je savais que tu ne douterais jamais de moi, ma chère, répondit Aslan avec douceur.

Les autres, qui étaient arrivés derrière Lucy, observaient la scène, émus mais n'osant pas interrompre ces retrouvailles. Puis, Aslan leva les yeux vers eux.

— Approchez, mes enfants. Approchez tous, dit-il de sa voix bienveillante.

Les Pevensie, ainsi que Caspian et Rix, s'avancèrent humblement vers le grand lion. Tous s'agenouillèrent devant lui, en signe de respect pour le roi légendaire de Narnia.

— Levez-vous, Rois et Reines de Narnia, déclara Aslan d'une voix majestueuse. Tous obéirent et se relevèrent, à l'exception de Rix. — Toi aussi, chevalier de Narnia, ajouta-t-il avec bienveillance en s'adressant au blaireau.

Rix, empli de fierté, sourit avant de se redresser à son tour.

— Je suis heureux de vous revoir tous. Pour certains d'entre vous, cela fait plus longtemps que pour d'autres, mais sachez que je ne vous ai jamais oubliés. Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour répondre aux questions qui pèsent sur vos cœurs, poursuivit Aslan avec une gravité douce.

La plupart acquiescèrent, le regard empreint d'attente, désireux de comprendre les mystères qui les entouraient.

— Peter, voudrais-tu marcher un peu avec moi ? demanda Aslan, son regard se posant sur le jeune homme.

Narnia : Les souverains , les jumeaux et la boîte de NarniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant