Chapitre 22

15.7K 706 49
                                    

Ps : Montage d'Océane et Henry :)

Bonne lecture!

  22.

Toujours avachie comme un pachat dans mon lit, j'essaie lamentablement de me faire toute petite. J'espère qu'avec un peu de chance, ils oublieront que j'existe et que je pourrais rester dans ce lit pour le reste de l'éternité.

Mon coeur est toujours braqué vers ce qu'il s'est passé ce matin, que ce soit pour les aveux de Killian ou juste le fait d'avoir reçu une fois de plus, une gifle par lon géniteur. À vrai dire, je ne sais plus vraiment où j'en suis et je suis profondément perdue. J'ai toujours voulu être une fille forte et prudente mais ce que je fais depuis quelques semaines est digne d'une gamine de six ans. Peut-être que mon père - s' il mérite encore que je l'appelle comme ça- à peut-être raison. Je ne pense qu'à moi et je sème la zizanie dans le camps, ce qui explique sûrement les nombreux regards noirs reçus par mes colocataires féminines. J'aurais sûrement un autre surnom en plus de miss short quoi que je crois qu'on m' appelle sûrement déjà miss Dévergondé. Je soupire alors que je me renferme plus dans les draps inconfortables du camp. J'aimerais juste dormir et faire passer le temps pendant quelques heures. J'aimerais juste restée coucher dans ce lit pendant toute l'après-midi jusqu'à ce que je réussisse à m'endormir. N'ayant pas beaucoup dormi cette nuit, je me sens comme faible de l'intérieur.

Alors que je regarde les vieilles lattes en bois du lit au dessus du mien. Ma pensée dévie vers mon enfance. En effet, tout ça me fait penser aux nombreuses fois que j'ai fait cela après avoir fait une grosse bêtise étant petite, c'est à dire rester dans mon lit le morfondant sur mon pauvre sort qu'est ma vie.

La fois où je suis revenue de la caserne à esclave et que mon père m'a trouvée, il m'a frappé tellement fort que la marque repose encore sur mon dos un an après. Après cela, j'étais restée dans mon lit à pleurer sur mon sort pendant un peu près de trois heures, sauf qu'aujourd'hui tout est différent. Je suis censée avoir grandi mais les mêmes choses arrivent toujours. Peut-être suis-je vraiment idiote ?

Ah lala ! Ma vie ressemble tellement à une merde.

Mes espoirs d'être solitaire s'estompent quand j'aperçois la carrure féminine de mon amie, se dirigeant vers moi aussi vite qu'un léopard en pleine chasse. J'essaie lamentablement de me cacher sous la couverture avant que cette dernière ne me voit mais je sais que c'est peine perdue. Cependant, je le fais quand même, espérant que le bon Dieu soit de mon côté juste pour cette fois.

Loupé.

- Océane,es-tu au courant que les couvertures ne font pas disparaitre les gens ? Demanda Clarisse d'une voix amusée.

- Je ne sais pas, je préfère quand même essayé au cas où répondis-je remontant les couvertures au dessus de mon crâne, recouvrant ainsi ma chevelure.

Je sens une pression sur le coté du lit et je sais qu'elle s' est assise à côté de moi.

- Tu as encore été punie n'est-ce pas ? Elle demande d'une voix triste et rauque.

Je choisis alors de me retirer des couettes qui ne me servent plus à rien de toute façon et affronte son regard fiévreux. Sa masse de cheveux est attachée dans un chignon volumineux que je me demande comment un élastique peut tenir autant de chevelure.

- Ouais répondis-je sans joie.

Je ne sais pas si Clarisse va me demander pourquoi je suis punie mais ce serait une première. Elle ne s'est jamais vraiment occupée de ce qu'il m'arrivait les semaines précédentes alors cela m'étonnerait un peu qu'elle aborde le sujet.

Un amour militaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant