Chapitre 7

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Le soleil venait de se lever et nous enfilions déjà nos uniformes. Aujourd'hui, nous allions avoir une dure et longue journée. Oui, il faut que je vous explique un truc. Dans le camp militaire, quand on organise une soirée c'est nous même qui devons tout préparer que ce soit pour la nourriture ou les corvées. Il aurait pu nous mettre les cuisiniers mais Méandre alias "la peste" avait insisté au près d'Henry que nous pouvions nous en chargée. Si c'est sa technique de drague, je la plains.

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Je marchais d'un pas rapide vers les cuisines pour rejoindre les autres filles après un rapide passage aux toilettes. J'avais pensé à ma conversation avec Henry toute la nuit et je n'avais pas vraiment su faire l'œil. Mes cauchemars recommençaient et Pandore n'était pas un dieu pour me consoler pendant ses moments-là.

"Tu crois qu'on a toute la soirée ?" me cria Méandre quand j'entrai enfin dans la cuisine. Depuis quand aller aux toilettes est devenu un crime.

Je grognais d'agacement et m'empêchai de lui sortir une phrase qui lui ferait ravaler son rouge à lèvres pétant. Au lieu de cela, je partis près de Clarisse pour continuer à éplucher les pommes de terre.

"Elle est juste un peu stressée " me dit Clarisse en me faisant son sourire chaleureux habituelle. Je pris une pomme de terre et commençai à l'éplucher.

"Bien si elle avait pas voulu faire sa faux-cul devant Henry, on aurait pu au moins avoir des cuisiniers" dis-je.

Clarisse fit un petit sourire et me fit un coup de coude que je rendis en lui faisant un grand sourire. Cette fille était vraiment la personne que j'appréciais le plus dans ce camp de malheur, entre Méandre et sa poule qui la suit partout et enfin Henry qui s'intéresse à ma vie. Je ne sais plus où me mettre. C'est à ce moment que je me souviens que je n'avais adressé la parole à aucunes autres filles du camps.

D'ailleurs, celles-ci faisaient des messes basses à chaque fois qu'elles me voyaient dans les couloirs. Je me demande bien ce que j'ai pu leur faire, appart le fait que j'ai porté un short le jour de mon arrivée. Je ne vois pas pourquoi elles faisaient cela.

"On a enfin fini ! " s'exclama Clarisse en jetant les épluchures des pommes de terre à la poubelle.

"Mais vous devez aider les autres à cuire les viandes, Britanny et Charline ont besoin de main d'œuvre " dit Méandre en passant un plat rempli de toasts.

Je tournais mon regard vers deux autres filles nous faisant des signes de main. Clarisse fit la moue et se dirigea vers elles. Je la suivais en remettant une mèche dans mon chignon qui risquaient de tomber.

"Pardon si on vous dérange" fit une grande fille aux yeux gris sombre. Elle avait un visage ténébreux et ses yeux étaient remplis de khôl noir. Ses cheveux étaient couleur cendre mais elles semblaient plutôt sympa.

"Ça ne nous dérange pas" répliqua Clarisse. "C'est juste Méandre qui commence sérieusement à nous taper sur les nerfs alors qu'il n'ait que huit heures du matin"

"Ça aurait été tellement plus facile avec des cuisiniers" dit la fille rousse à ma droite.

Tous le monde soupira face à cette réplique. On avait tous la même idée et seule Méandre semblait amusée à faire ce travail. La fille rousse tourna son regard vers moi et je pus admirer son visage rond. Elle avait des yeux bleus océans et une bouche étonnement fine. Elle me fit penser à ma meilleure que j'avais jadis.

"Tu es Océane ?" demanda-elle en me tendant une main soigneusement manucurés.

"Oui et toi ? Tu t'appelles comment ?" Je lui demandais en serrant sa main qui je crois n'est plus de nos jours. Bon appart entre homme, je ne comprends pas la logique de serré la main de l'autre en se présentant.

Un amour militaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant