Chapitre 32

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32.

L'être humain est lâche. C'est horrible mais c'est totalement vrai. Il suffit d'une chose pour apaiser nos souffrances, d'une seule distraction pour oublier notre peine et je crois qu'en soit c'est toujours le chemin que l'on emprunte. Ce n'est pas nécessairement parce que nous n'avons pas le choix mais plutôt parce que notre esprit est trop lâche pour affronter nos problèmes. Alors on laisse couler, laissant le destin décidait de notre sort profitant de ce qui nous rends heureux, espérant nous changer les idées.

Plus rien n'avait d'importance.

Non, il n'y avait plus rien, absolument rien, seulement la main d'Henry entrelacé dans la mienne.

Au diable mes problèmes, Killian et tout ce qui s'en suit !

Je veux pour une fois dans ma vie ressentir ce sentiment de liberté. Ce sentiment qui nous rends vivant, gai et qui fait juste de nous ... des êtres humains. Qui s'amusent et qui profitent de la vie !

Je veux m'envoler comme un oiseau sans penser aux conséquences ! Je veux juste un moment opportun et interdit avec Henry, cet homme si mystérieux et contradictoire qui me fascine et qui me trouble. Et cela depuis le premier jour.

C'est lorsque que dans sa voiture, essouflés de notre course folle qu'il m'esquisse un sourire dont lui seul détient le secret et qui me donne l'impression d'être quelque chose de fragile et rare. Comme la joconde de Léonard de Vinci ! Ce sourire qui me fait tout oublier autour de nous, même lorsque notre relation était au plus bas, il a toujours été près de moi - à sa manière, je me l'accorde- mais ses yeux émeraudes n'ont jamais quitté mon esprit.

- Crois-tu qu'ils remarqueront notre abscence ? Criai-je d'un ton plus enjoué et excité que je ne voudrais le montrer.

Henry me regarde profondément, un sourire moqueur naissant sur sa bouche.

Ses yeux verts et sa bouche vont me tuer un jour...

- Je leur ai dit que j'allais faire un tour et que j'emmenais une élève pour la former.

Il hoche la tête, satisfait de l'excuse bidon qu'il a formulé par message lorsque nous nous étions installé dans son véhicule quelques minutes plus tôt. C'était une audi noir, merveilleusement belle, tout cuir.

Un confort optimal pour mon dos.

Je pourrais presque lui pardonner ce fameux jour où il m'a fait courrir tôt le matin. Je dis bien - je pourrais. Satisfaite, j'inhale lentement l'odeur de la voiture, une pointe de neuf mélangé à l'odeur corporelle d'Henry. Un pur délice pour mes narines et mes hormones dans la même occassion.

Henry démarre la voiture et c'est sans difficulté que nous sortîmes du camp. Liberté !
Comme la plupart des gardes le connaissent, il n'a pas besoin de montrer la paperasse habituelle pour sortir. Le camps est hautement surveillé, de nombreuses grilles entourent le centre, ne laissant place à aucun échappatoire. Je me demande toujours comment Paul a pu entrer ici d'ailleurs. Je me souviens qu'une cadette avait voulu s'enfuir et avait été repéré par l'alarme. Elle avait un mauvais quart d'heure. Croyez-moi vous n'auriez pas aimé être à sa place.

- Où allons-nous ? Demandai-je, fascinée comme une puce par le monde extérieur.

Nous sortons de la route boueuse du camp avant d'emprunter un petit chemin boisé magnifique. Après tout, je n'ai jamais eu l'ocassion de visiter les environs, tout m'est inconnu ici. Lorsque je suis arrivée au Etats-Unis, je suis directement allée. dans le camps Varsvichtz. Je regardai donc tout ce qui m'entourait avec émerveillement. Cette ville était différente de Londres, tout semblait plus libre, plus fluide.

Un amour militaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant