Chapitre 4

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Aiden attend. Il est couché sur le lit, juste à côté d'elle, et attend simplement qu'elle se réveille. D'après le médecin, elle a évité l'hypothermie grave, et a besoin de beaucoup de repos.

Ce n'est pas pour ça qu'il n'est pas inquiet en voyant qu'elle ne se réveille pas.

De son côté, Eden sent autour d'elle l'épaisse chaleur de la couverture, et en profite, en se retournant. Elle finit par ouvrir les yeux, il se rend compte rapidement qu'elle n'est pas chez elle, ni chez Aiden. Elle sursaute et se lève, si bien qu'Aiden la rattrape au vol, avant qu'elle ne se penche trop en avant.

Elle ne bouge plus, enroulée dans ses bras.

- Tu te sens comment ?

Eden hausse les épaules.

- Je vais bien. Et toi ?

- Je vais bien, répète-t-il.

Ils ne disent rien un long moment, bercés dans le silence. Mets à la seconde au l'étudiante frissonne, il attrape la couverture d'un geste sec pour l'enrouler à l'intérieur. Aiden lui frictionne doucement le dos, la tête posée sur son épaule.

- Tu es sûr que tu vas bien ? Demande-t-elle d'une voix fatiguée.

Il hoche lentement la tête.

- Oui, je suis simplement fatigué.

Il soupire, explique rapidement :

- Nous sommes au château, s'il te plaît, laisse-moi être encore "Aiden" un peu.

- D'accord.

Elle tente de mieux s'installer, pour finalement lui donner un coup de tête dans le nez. Elle s'excuse tout de suite, et il éclate de rire.

Elle ne l'a jamais entendu rire. C'est la première fois. Et le son lui semble magnifique. Un peu comme une ces langues qu'elle est la seule à connaître.

Il se serre à nouveau contre elle, il embarque avec elle en tombant sur le dos sur le lit.

- Qu'est-ce que je ferais sans toi ? Demande t-il les yeux mi-clos.

- Tu ferais très certainement des économies, et tu serais forcément plus en forme.

- Non, répond-il. Ce que tu veux dire, c'est que je m'ennuierai plus, et que je me sentirai seul.

Elle rit à son tour, emprisonné dans la couverture.

- Peut-être !

Eden se dégage légèrement, et demande :

- Quand tu dis que nous sommes au château... Tu veux dire que nous sommes chez toi ?

- Tout dépend de ce que tu appelles le «chez moi». J'ai presque l'impression d'être plus chez moi à la fac qu'ici.

- Il y a pourtant plusieurs centaines de kilomètres de différence.

Aiden sourit.

- Et ?

Le bras de Aiden passe par-dessus l'épaule d'Eden. Elle se laisse faire, silencieuse, la tête posée sur son épaule à lui.

Mais bientôt, on frappe à la porte, et il se redresse. Son air renfrogné lui arrache un sourire, il va ouvrir la porte. Aike la passe sans un mot, et se fige en voyant qu'elle est réveillé.

- Je vais chercher le médecin, dit-il précipitamment.

Le prince secoue la tête d'autorité.

- Il avait dit qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Elle ira le voir plus tard. Pour le moment elle doit se reposer.

La Vie de ChâteauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant