Chapitre 11

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"L'amour est un arbre sans branche qu'on devrait monter avec patience et prudence."

D'une certaine manière, pendant mon absence, j'avais presque oublié à quel point notre suite était superbe. J'étais une nouvelle fois frappée alors que nous entrions et que Harry appuyait sur un interrupteur, allumant le chandelier au milieu de la pièce.

« C'est vraiment très beau », dis-je stupidement.

Il sourit. « Je suis content que ça te plaise. »

Je me tenais au milieu de la pièce pendant un moment, croisant les bras sur ma poitrine. J'avais besoin de dire quelque chose. J'avais besoin de lui dire ce qu'il se passait dans ma tête, même si ça n'avait pas de sens.

J'avais besoin de lui.

Je ne pouvais même pas regarder l'énorme lit, couvert d'oreillers rembourrés, sans imaginer qu'il me pousse dedans.

« Harry », dis-je.

Il se tourna pour me regarder. Je ne savais pas ce que j'avais prévu de dire, exactement, mais chaque mot qui me venait à l'esprit restait bloqué dans ma gorge. Je déglutissais et essayais encore, et à ma mortification totale je réalisais que des larmes coulaient aux coins de mes yeux. J'essayais de regarder ailleurs, mais il vint vers moi, rapidement, prenant doucement mon visage dans ses mains et le levant vers le sien. J'essayai de sourire, mais c'était hésitant.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? Demanda-t-il simplement. Je veux dire... tu sais. À part tout le reste. » Lui aussi essayait de sourire et n'y arrivait pas vraiment.

« Rien », dis-je dans une voix sur le point de pleurer. Bien, c'était très convaincant.

« Vraiment, dit-il. Pourquoi je ne te crois pas ? »

Je ris un peu à travers mes larmes. « Je suis désolée, dis-je. Je suis vraiment désolée.

- S'il te plaît ne t'excuse pas. »

Je secouais la tête. « Pas pour ça. Je suis désolée de... laisser les choses devenir trop personnelles. » Je reniflais. « Tu vois ce que je veux dire.

- S'il te plaît, ne t'excuse pas pour ça non plus, dit-il. Je n'aurais pas dû... je n'aurais jamais dû... hésita-t-il. Je suis désolé, finit-il enfin.

- Peut-être qu'aucun de nous ne devrait vraiment être désolé, dis-je.

- Peut-être, dit-il avec une étincelle dans les yeux qui me donnait des picotements au bout des doigts

- C'était stupide, non ? Dis-je, en chassant les dernières larmes. De dire qu'on ne laisserait pas les choses devenir trop personnelles. Bien sûr que ça allait devenir personnel. C'est tout naturel. Il n'y a pas de mal à ça, n'est-ce pas ? » Je m'éclaircissais la voix. « Je veux dire, du moment qu'on garde les idées claires.

- Peut-on ? » Il semblait... sceptique. Et en même temps, il semblait vouloir y croire.

Je haussais un peu les épaules. « Est-ce que c'est important ? »

Il me regardait, la bouche légèrement ouverte. Comme s'il voulait dire quelque chose, mais il ne savait pas comment.

« Tu es sûre ? Dit-il finalement. Es-tu... absolument sûre ? »

Je me mis sur la pointe des pieds et pressai mes lèvres contre les siennes.

À ce moment, c'était comme si quelque chose céda brusquement en lui. Plus que la dernière fois qu'on s'était embrassés - maintenant je réalisais qu'il s'était retenu jusque là. Je pouvais le sentir dans son corps pressé contre le mien, dans la manière de me toucher.

J'ai épousé un millionnaire. H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant