Chapitre 3

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REPRISE DU LIVRE "J' ai épousé un millionaire." DE MELANIE MARCHANDE.

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''Ne retourne pas la terre entière pour un mec qui ne retourne que sa veste. ''

Le souvenir du rêve était encore vif dans mon esprit alors que je passais les portes du bureau. Je gardais la tête baissée, me dépêchant vers mon bureau pour m'installer avant que quiconque n'essaye d'engager une conversation avec moi. Et que Dieu me préserve de tomber sur Harry. Maintenant que j'y pensais, en réalité, je ne l'avais jamais vraiment vu aller et venir. Pour autant que je sache, il dormait là.

Ok, non, ce n'était pas la meilleure manière de chasser mon rêve de mes pensées. Je me forçai à me concentrer sur le travail qui était sur mon écran, bloquant toutes pensées ou sentiments qui n'étaient pas en relation directe avec le design du livret.

Il n'y avait pas de deadline déterminée, donc j'avais bricolé autour pendant des semaines. Je me demandais ce qu'il en adviendrait une fois que j'aurai « démissionné ». Ennuyée par ce que pourrait devenir mon travail, j'avais toujours une petite part de fierté créative dans ce que je faisais pour l'entreprise. Ça semblait étrange de savoir que j'allais dire au revoir à tout ça.

« Maddy. »

Je sentis une chaleur parcourir le bas de ma nuque au son de sa voix. Me retournant doucement, je me forçai à rencontrer son regard. Il se tenait là détendu, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde, son bras reposant sur le haut du mur du compartiment.

« Bonjour monsieur », dis-je. Tout le monde dans les compartiments voisins avaient doucement fait pivoter sa chaise pour nous regarder, et tout ceux qui passaient à proximité s'arrêtaient à quelques mètres, faisant semblant de s'intéresser à une vieille BD de journal jauni, épinglée sur le mur de quelqu'un pendant qu'ils écoutaient notre conversation.

Je savais que c'était exactement ce que Harry voulait, mais je ne pouvais toujours pas m'empêcher de rougir. « Je suis content de te voir ici si tôt, dit-il. Tu as quelque chose de prévu pour le déjeuner ? »

Je déglutis péniblement et secouai la tête.

« Excellent. J'espère que tu me rejoindras à mon bureau à 11h30. On commandera. Peu importe ce qui te fait plaisir. Je veux discuter de nouvelles idées que j'ai à propos du projet.

- Bien sûr », dis-je, un peu plus fort que nécessaire. « À plus tard alors.

- Très bien. » Il acquiesça, sourit, hésita un moment et s'éloigna. Tous les yeux le suivirent jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière la porte de son bureau, et ensuite ils se tournèrent tous vers moi.

Je me voûtais sur mon clavier, faisant semblant que je ne pouvais pas sentir leur regard percer des trous dans mon dos. Je passais la demi-heure suivante à faire défiler le même bloc de texte de haut en bas, et quand je relevais faiblement la tête, tout le monde était retourné à sa place. Mais je savais ce qu'ils pensaient.

Maintenant, je devais passer ma pause déjeuner entière assise de l'autre côté de son bureau en face de lui. Comment allais-je éviter de rougir et ricaner tout le temps ? Ou pire, juste le fixer comme un lapin aveuglé par des phares ? Je détestais être réduite à une écolière écervelée par un rêve stupide, mais qui semblait tellement réel.

Les quelques heures suivantes filèrent à toute vitesse. Avant que je ne m'en rende compte, je me retrouvais en train de marcher sur l'épaisse moquette du couloir menant au bureau de Daniel. Sa porte était entrouverte, et son assistante se tenait à côté de son bureau avec un bloc note ouvert.

J'ai épousé un millionnaire. H.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant