J'ai épousé un millionnaire. H.S

Chapitre 4

REPRISE DU LIVRE "J' ai épousé un millionaire." DE MELANIE MARCHANDE.

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"Ont se raccroche tous à l'espoir mais il nous fait seulement tomber de plus haut..."

Je devais admettre que le restaurant était ravissant. Et je n'avais même pas encore mis un pied à l'intérieur. Ils avaient une large véranda où les couples s'asseyaient sur des balançoires et des chaises Adirondak, parlant, riant, et sirotant du vin. Des rayons de lumière scintillaient comme des lucioles tout autour des toits. Plus loin sur le côté, il y avait un jardin luxuriant, et alors que je m'approchais pour mieux voir, Harry sortit de sous le treillis couvert de lierre.

« Maddy », dit-il chaleureusement en venant vers moi et me prenant la main. Il la tint pendant un moment et j'eus l'étrange sensation qu'il allait la porter à ses lèvres. À la place, il la serra un peu avant de la relâcher. « C'est une robe époustouflante, au fait.

- Bonsoir, dis-je. C'est, euh, cet endroit est très beau.

- C'est mignon, n'est-ce pas ? »

Ce n'était pas exactement le mot que j'aurais choisi pour un endroit aussi cher, mais j'acquiesçais simplement et souriais.

Une table nous attendait à l'intérieur, surmontée de bougies et de plantes qui semblaient sortir du sol. À y regarder de plus près, elles poussaient dans des pots qui étaient encastrés pour être au même niveau. Au centre de la salle, il y avait un énorme tronc d'arbre ; le restaurant semblait avoir été construit autour.

« Tu sembles surprise, dit Harry en souriant.

- Je ne m'attendais pas vraiment à ça, dis-je. Je ne sais pas ce que j'attendais.

- Je ne supporte pas les restaurants confinés. En ce qui me concerne, ce n'est pas « sympa » si tu ne peux pas être à l'aise le laps de temps où tu y es.

Nous avions une réservation pour le menu dégustation - bien sûr - ce qui était plutôt un soulagement. Au moins je n'avais pas à essayer et choisir l'entrée qui me montrerait le moins comme quelqu'un qui n'est pas à sa place.

Mais alors que le temps passait, j'étais de moins en moins tourmentée avec le sentiment d'être hors sujet comme une tache dans le décor. Au moment où le serveur débarrassait notre troisième assortiment de plats, chacun avec un petit faux-filet Angus sur un lit de pommes de terre rôties et d'oignons marinés dans du vin rouge, je parlais et riais comme si de rien n'était. Je venais de finir mon deuxième verre de vin, et je commençais à ressentir le plaisant bourdonnement à la tête. Doucement mais sûrement, je faisais de moins en moins attention aux personnes qui étaient dans la pièce, exception faite de Harry et moi.

« Tu n'avais pas à m'amener ici tu sais », m'entendais-je sortir au milieu d'une conversation sans aucun rapport. Oh, mon Dieu. Pourquoi diable avais-je laissé ces mots m'échapper ? Ce n'était pas du tout ce que je voulais dire.

Mais Harry ria. Je pouvais dire qu'il commençait à se sentir un peu lui-même ; ses yeux étaient plus brillants, ses joues étaient plus roses que ce que j'avais vu jusqu'alors. Même dans la pénombre, sa transformation d'homme d'affaire à homme tout court était remarquable.

« Si je le devais, répondit-il simplement.

- Non, je veux dire... » Je me penchais au dessus de la table faisant attention de baisser la voix. « Nous aurions pu dire que nous sortions ensemble c'est tout.

- Crois-moi, contrair Harry, devenant de nouveau sérieux. Dans le milieu que je fréquente, c'est mieux de soutenir ce qu'on avance avec autant de faits que possible. L'équipe ici connait toutes les personnes que je connais ; ils amènent tous leur premier rendez-vous ici. En étant vu avec toi ce soir, j'établis notre histoire. Il sourit soudain. Et on passe un plutôt bon moment, tu n'es pas d'accord ? »