『𝒎𝒚 𝒇𝒊𝒈𝒉𝒕 𝒊𝒔 𝒐𝒗𝒆𝒓』[TERMINÉ]

~Nine

Tu me manques. Plus que tout au monde, si seulement tu savais.
La guerre nous a pris tellement. A tous.

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-"Voici donc venue la fin d'une autre année."Dumbledore s'interrompit et son regard s'arrêta sur la table des Poufsouffle, puis sur celle des Serpentard où Draco tenait fermement sa soeur dans ses bras.

-"Il y a beaucoup de choses que je voudrais vous dire, ce soir." poursuivit Dumbledore." Mais je dois d'abord rendre hommage à un garçon de grande qualité qui aurait dû être ici." Il fit un geste vers la table des Poufsouffle. "Pour partager ce banquet avec nous. Je vous demande de vous lever et de porter un toast en l'honneur de Cedric Diggory."

Certains se levèrent, d'autres restèrent assis, la tête baissée.

-" Cedric incarnait de nombreuses qualités qui s'attachent à la maison des Poufsouffle." poursuivit Dumbledore. "C'était un ami loyal et généreux, il travaillait sans relâche et se montrait toujours fair-play. Sa mort vous a tous affectés, que vous l'ayez bien connu ou pas. Je pense donc que vous avez le droit de savoir ce qui s'est exactement passé."

Harry leva la tête et regarda Dumbledore

-" Cedric Diggory a été assassiné par Lord Voldemort."

Un murmure de panique parcourut la Grande Salle. Les élèves fixaient Dumbledore d'un air incrédule et terrifié. Parfaitement calme, Dumbledore attendit que le silence revienne. Elisabeth ne cilla même pas.

-" Le ministère de la magie." Reprit Dumbledore. " Ne souhaite pas que je vous donne cette information. Les parents de certains d'entre vous seront peut-être horrifiés d'apprendre que je l'ai fait - soit parce qu'ils ne croiront pas au retour de Lord Voldemort, soit parce qu'ils penseront que vous êtes trop jeunes pour que je vous dise une chose pareille. J'ai cependant la conviction que la vérité est généralement préférable au mensonge et que toute tentative de faire croire que Cedric est mort des suites d'un accident, ou à cause d'une erreur qu'il aurait commise, serait une insulte à la mémoire."

Le silence revint dans la salle.

-" Tous les invités présents dans cette salle." reprit Dumbledore en fixant les élèves de Durmstrang." Seront toujours les bienvenus chaque fois qu'ils voudront revenir ici. Une fois de plus, je vous le répète à tous, maintenant que Lord Voldemort est de retour, l'union fera notre force, la division notre faiblesse. L'aptitude de Lord Voldemort à semer la discorde et la haine est considérable. Nous ne pourrons le combattre qu'en montrant une détermination toute aussi puissante, fondée sur l'amitié et la confiance. Les différences de langage et de culture ne sont rien si nous partageons les mêmes objectifs et si nous restons ouverts les uns aux autres. Je suis convaincu, et jamais je n'ai tant souhaité me tromper, que nous allons connaître une période sombre et difficile. Certains, dans cette salle, ont déjà eu à souffrir directement des agissements de Lord Voldemort. Les familles de nombre d'entre vous ont été déchirées à cause de lui. Il y a une semaine, un élève nous a été arraché."

Son regard se porta sur Harry et ses bandages qui restait silencieux, les larmes aux yeux, et sur Elisabeth, habillée tout de noir, le regard vide fixant ce qui n'existait déjà plus.

-"Souvenez-vous de Cedric. Si, un jour, vous avez à choisir entre le bien et la facilité, souvenez-vous de ce qui est arrivé à un garçon qui était bon, fraternel et courageux, simplement parce qu'il a croisé le chemin de Lord Voldemort. Souvenez-vous de Cedric Diggory."

Personne n'applaudit. Personne ne partit. Personne ne parla.

Dumbledore resta debout face à ses élèves, comment un parent près de ses enfants, leur expliquant la dureté de la vie, l'injustice de la mort.

Elisabeth resta assise sur les genoux de son frère, ayant à peine écouter ce qu'avait dit le directeur. Quelques mots retinrent néanmoins son attention.

-" Nous allons connaître une période difficile ?" Elle leva soudain la tête, muée par un élan qu'elle même ne connaissait pas.

Dumbledore la regarda, attendant la suite.

-"Combien d'entre nous devrons se sacrifier ? Cédric à été le premier mais ne sera sûrement pas le dernier. Combien d'enfants devront crever pour que le ministère se décide enfin à agir ? Ils ne veulent pas qu'on sache pourquoi Cédric est mort. Ils ne veulent pas qu'on se défende ? Ils vont nous laisser mourir tous les uns après les autres sans rien faire ?"

Draco tenta de la calmer mais sa rage prit le dessus. Elle se leva et s'avança vers Dumbledore. Rogue se leva pour aller l'arrêter mais le directeur l'en empêcha d'un signe de la main.

-"Ce sont des lâches qui ne veulent pas affronter Voldemort."

Un murmure de frayeur parcourut l'assemblée.

-"Ils vont juste laisser passer. Ils ne vont pas chercher à venger notre ami. Mon petit ami. Votre élève. Ils vont attendre que ça se tasse en se disant que Voldemort partira peut être. Pire, ils se disent que quelqu'un d'autre de chargera de l'éliminer."

Elle se tourna alors vers le reste de la salle, tous les élèves de Poudlard, de Beauxbatons et de Durmstrang.

-"Vous savez qui a vaincu Voldemort la dernière fois ? Harry Potter. Vous savez quel âge il avait ? À peine un an. Et le ministère n'a rien fait. Ils n'ont même pas pu stopper Voldemort. Et ils ne le stopperont pas cette fois non plus. On va attendre qu'un gosse de 14 ans le tue ? Parce que c'est censé être son destin ? Son destin c'est d'essayer de pas crever, comme nous tous ici !"

Elle serra les poings.

-"Je refuse de laisser la mort de Cédric impunie."

-"Et que veux-tu faire ?" Dumbledore la regarda avec calme.

-"Je ne sais pas encore. Mais quand je pourrai faire quelque chose, je le ferai. Peu importe si j'y laisse ma vie. Personne ne mérite de mourir simplement pour le bon plaisir d'un malade mental aux grands pouvoirs."

Elle repartit à sa table, la tête haute, les larmes découlant à flot de ses yeux rougies.

-"Betty." Draco prit sa main et murmura. "Nos parents sont avec Voldemort. Tu es complètement débile."

-"Je ne suis pas nos parents. Et toi non plus."

Il baissa le regard.

-"Ne fais pas de choses stupides je t'en prie. Pas pour un mort."

Ses pupilles se dilatèrent.

-"Oh mon dieu Lisa !" Pansy écarta Draco qui massait sa joue endolorie.

Elisabeth abaissa sa main.

-"C'est toi la chose la plus stupide qui n'ai jamais existé Draco."

Elle se leva et sortit de la salle, suivie par tous les regards.