『𝒎𝒚 𝒇𝒊𝒈𝒉𝒕 𝒊𝒔 𝒐𝒗𝒆𝒓』[TERMINÉ]

~Twenty-eight

J'aimerai que vous soyez heureux. Vivez pour moi.

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-"Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Elisabeth, joyeux anniversaaaaaaaaire !" Ils arrêtèrent de chanter et Elisabeth souffla ses bougies.

-"Bravo !" Hermione lui tend un cadeau et elle le prend, gênée.

Pendant ces vacances, elle n'est pas rentrée chez elle. Elle ne voulait pas et d'ailleurs, personne ne le voulait.
Alors les Weasley avait proposé de l'héberger, jusqu'à ce que Sirius puisse acheter une maison pour qu'ils y habitent, étant son oncle, et peut être même avec Harry.

-"Allez ouvre." Lorsqu'elle ouvrit la boîte, elle vit une magnifique bague argentée, avec une inscription gravée dessus : Vis heureuse.

Elle se mordit la langue pour ne pas fondre en larmes.

-"C'est sublime."

-"C'est de la part de Ginny et moi." Elle essuya une larme qui menaçait de couler de la joue de son amie. "Essaie-la."

Et alors qu'elle enfilait sa bague, elle sentit une vague de souvenirs remonter. De beaux souvenirs, heureux, avec Ivy. Dans le parc du village près de son manoir, quand elles étaient petites.

-"Comment-"

-"Un peu de magie." Souffla Ginny. "Elle sera toujours avec toi, partout où que tu sois. Elle sera dans ton coeur et dans ton esprit. J'espère qu'elle saura te frapper quand tu oublieras sa dernière volonté."

Elle se mordit la langue une nouvelle fois. Bon dieu que ça faisait mal.

-"A nous !" Fred et Georges -qu'elle n'aimait toujours pas- lui tendirent un gros paquet. Elle le prit et le deballa.

Quelle ne fut pas sa surprise en voyant une magnifique paire de boucles d'oreilles aux couleurs de Serpentard.

-"A ce qu'on dit, ça aide à guérir." Georges haussa les épaules. "Pas que je m'en soucie mais Fred voulait absolument les acheter."

-"Arrête de mentir, c'est toi qui me les a montrés." Il rit et Georges ricana à son tour.

-"Merci beaucoup." Elle sourit et les accrocha à ses oreilles déjà percés.

Elle regarda ses jambes. Et essaya d'en lever une.

-"Ne force pas, ça ne fait que peu de temps que tu peux les sentir." Molly posa une main réconfortante sur son épaule et elle abandonna.

-"A moi." Sirius s'approcha d'elle. "Pour m'avoir sauvé la vie, et pour avoir eu le courage de renoncer à tes principes familiaux et de t'être éloigné de ta famille." Il lui tendit une petite lettre. Elle l'ouvrit.

Je soussigné que Monsieur Black, en présence d'un notaire, devient officiellement propriétaire de la maison près du lac, 7690 Baker Street, ce jeudi 3 juin 1996.

-"Tu es propriétaire ?" Elle se tournait immédiatement vers lui, qui sourit.

-"Effectivement. Et maintenant, tu pourras habiter avec moi. Même si je ne peux pas officiellement t'adopter étant donné que ma chère cousine et son mari ne sont pas encore morts, tu peux venir chez moi."

-"Chez nous tu veux dire." Ils se tournerent immédiatement vers l'entrée.

-"Harry." Souffla Elisabeth.

Elle aurait voulu courir dans ses bras et l'embrasser à pleine bouche, mais elle n'arrivait même pas à bouger le petit orteil. Cela faisait un mois qu'elle ne l'avait pas vu, mais elle avait l'impression que cela avait durer des siècles.

-"Bonjour Harry." Dit calmement Sirius et se décalant.

Harry courut jusqu'à la salle à manger, et Sirius prit le fauteuil roulant d'Élisabeth pour le tourner vers le garçon avant qu'il n'arrive en trombe et ne l'enlace avec ardeur.

-"Joyeux anniversaire Lizzy." Il l'embrassa avec tendresse et la jeune fille mêla ses larmes de joies à ses larmes de nostalgie.

Elle se sentait vraiment heureuse, là, maintenant, en cet instant. Elle aurait voulu qu'il ne s'arrête jamais.

-"C'est l'heure princesse." Sirius tapota le dos d'Harry et il se décala avec regret. Le jeune propriétaire prit les barres du fauteuil et l'amena dans l'immense plaine des Weasley.

-"Que faites-vous ?" Harry accourut avec les autres.

-"De la rééducation." Molly lui sourit et lui dit de regarder, ce qu'il fit.

Sirius prit les bras d'Élisabeth et les tint fermement dans ses mains tandis qu'elle tentait de se relever.

-"Wingardium leviosa." Hermione fit leviter des barres qui étaient posés au sol, et Elisabeth posa ses mains dessus.

Petit à petit, avec Sirius devant elle pour vérifier que tout se passait bien, elle se mit à faire des petits pas, tenant fermement les barres pour ne pas tomber.

-"Tu y es presque chérie !" Molly fit des signes encourageants de la main.

Jamais elle n'était allé aussi loin sans tomber. Son regard se posa alors sur celui d'Harry, pleins d'espoir.

Elle rit intérieurement. Pourquoi avait-il encore de l'espoir ? Tout le monde allait mourir, de toutes façons. Des petits adolescents face à Lord Voldemort ? Elle l'avait déjà vu en face. Elle le connaissait. Et elle savait que si elle était en face d'un Épouvantard, c'est lui qu'elle verrait.

Mais Harry continuait d'espérer, encore, toujours. Alors elle aussi devait espérer. Elle se concentra sur ses jambes tremblantes. Et pas par pas, elle finit lentement mais sûrement par arriver au bout.

-"BRAVO !" Molly hurla comme une enragée et se précipita pour aller aider Sirius à la remettre dans son fauteuil.

-"Subir trois attaques douloureuses pendant une bataille." Commenca Ginny. "Ça à du être quelques chose de traumatisant."

Effectivement. Elle s'était prit un sort de la part de Sirius, alors qu'elle allait foncé sur Harry pour prendre la prophétie.
Elle s'était prit un sort de Dolohov, un sort perdu qui lui avait brûlé la peau de l'intérieur avant que Lucius ne lance un contre sort. Et elle s'était prit un sort interdit par sa propre tante.

-"On rentre, il va pleuvoir." Arthur huma l'air d'un air sérieux, ce qui fit rire Harry.

-"Alors Harry ? J'ai progressé tu ne trouves pas ?" Il posa ses yeux sur Elisabeth, qui se trouvait de nouveau assise dans son confortable fauteuil. Il sourit.

-"Tu as été parfaite." Il prit les barres du fauteuil que lui tendait son parrain et emmena la jeune fille à l'intérieur.

Ce fut ainsi que se passa les deux derniers mois de vacances. Dans la joie, la bonne humeur et l'amour. Sirius restait encore jusqu'à la rentrée avant de repartir chez lui, et ils avaient promis de vivre tous les trois à la fin de la guerre.

Elisabeth avait fait d'énormes progrès. À la fin des vacances, elle arrivait à marcher correctement, mais ne pouvait pas encore courir et s'épuisait vite.

La plus grande peur qu'elle avait, dans les derniers jours de vacances c'était que- non, la certitude qu'elle avait, en réalité, c'était que tous ne s'en sortirait pas. Et elle ne cessait de se demander qui, parmi ses amis, ne reverrait-elle plus à la fin de l'année. Qui allait partir, et qui allait rester.