Shingeki No Kyojin x Reader // One-Shots

[Jean xR] Un rêve devenu réalité

D'aussi loin qu'il se souvienne, bien avant de s'engager dans l'armée, Jean s'était toujours imaginé passer sa vie avec une belle jeune femme aux cheveux noirs. Il l'avait même dessinée, de sa plume maladroite et peu habile, dans la maison de son enfance, un soir à la lumière de sa lanterne.

Ainsi, lorsqu'il avait croisé la route de Mikasa, dans ce réfectoire le soir de leur entrée dans la brigade d'entraînement, il avait été subjugué. La jeune femme, avec ses magnifiques cheveux noirs, correspondait exactement à celle qu'il avait imaginé dans ses rêves les plus fous.

Des années durant, il avait en vain tenté d'attirer son attention, elle qui ne jurait que par son bien aimé Eren, le gars qu'il avait appris à détester par-dessus tout.

Mikasa était la femme de sa vie, il ne voyait pas cela autrement.

Et pourtant. Il était là, à présent, avec une tout autre femme, vous, mais qu'il aimait plus que tout au monde. Vous ne ressembliez en rien à Mikasa, que ce soit de votre apparence à votre caractère, mais c'était néanmoins parfait ainsi.

Lassé de courir après des fantômes inatteignables et des chimères irréalisables, il avait choisi de s'en remettre au destin. Celui-ci pouvait faire ce qu'il voulait, il n'allait pas s'opposer à cela.

Il avait eu raison. Car, après de maintes et maintes années, il avait finalement trouvé celle qui partageait sa vie encore aujourd'hui. La plus belle décision de toute son existence.

Vous vous connaissiez tous les deux depuis vos classes, n'étant aux premiers abords pas partis du bon pied dans votre relation, notamment à cause de vos caractères explosifs respectifs. Puis, au fil du temps, vous vous étiez rapprochés encore et encore, à force de passer tout votre temps ensembles.

Vous aviez grandis côte à côte, traversé les mêmes épreuves, et étiez devenus beaucoup plus matures ainsi. Beaucoup plus posés, beaucoup plus réfléchis. Enfin, la plupart du temps.

Aujourd'hui, vous n'auriez pu vous imaginer l'un sans l'autre, comme tous vos autres amis d'ailleurs.

-Marco, arrête de bouger comme ça! Tu vas finir par tomber!

Avec un regard attendri, Jean observa le petit garçon qui gigotait dans vos bras, votre fils à tous les deux. Que vous aviez décidé de nommer Marco, en hommage à votre camarade mort il y a de cela des années.

Le petit garçon d'à peine un an, qui commençait tout juste à prononcer ses premiers mots, était d'ores et déjà doté d'une énergie hors norme. Son apparence était celle de Jean, lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, mais son caractère était définitivement le vôtre.

Incapable de tenir en place, et toujours à la recherche d'une distraction quelle qu'elle soit. Un véritable petit diable, en d'autres termes. Un diable adorable, bien entendu.

Revenant à la réalité, Jean déposa une main sur votre épaule, comme pour vous communiquer son soutien face au petit monstre appelé Marco, et heurta la porte de la petite maison grâce aux doigts de son autre main.

Un petit temps de latence, seulement dérangé par les babillages sans queue ni tête du petit garçon énergique ainsi que vos réprimandes que vous souhaitiez à tord convaincantes, jusqu'à ce que quelqu'un ouvre finalement la porte.

Révélant une femme d'âge mûr, dont le visage s'illumina à la vue qui s'offrait à elle.

-Bonjour maman, déclara Jean avec un sourire.

La vieille femme, ravie au possible, ne perdit pas de temps à appeler son mari de l'autre bout de la maison, faisant entrer la petite famille dans sa modeste demeure, sa belle-fille lui confiant le soin, à la demande de sa grand-mère, d'enlever le manteau de son petit-fils.

Les embrassades suivirent, tous les membres de la petite famille heureux au possible de se retrouver dans ces merveilleuses conditions.

Réunis autour de la table, où reposait fièrement un magnifique gâteau, les parents de Jean, lui-même et sa femme, ainsi que leur petit garçon, dans sa chaise haute, qui cherchait d'ores et déjà un moyen de s'échapper.

Mais l'enfant s'arrêta presque aussitôt lorsqu'il aperçu qu'une bougie venait d'être allumée sur le gâteau, la regardant avec des yeux bruns émerveillés. Sa mère, vous, ne perdit pas plus de temps à saisir la pâtisserie, faisant attention de ne rien renverser, avant de la présenter à Marco.

Faisant mine de souffler sur la bougie pour lui montrer l'exemple, le petit garçon eu toutes les difficultés du monde à réussir à vous imiter. Tandis qu'il essayait encore et encore, vous vîmes discrètement éteindre la flamme, comme pour donner la victoire à votre fils.

Fier d'avoir enfin pu l'éteindre, Marco poussa un cri de joie en levant les bras en l'air, pas vraiment conscient qu'il venait de fêter son tout premier anniversaire. Applaudissant innocemment avec les adultes autour de lui, riant aux éclats.

La petite fête se passa dans la plus grande convivialité, et bien entendu dans la joie et la bonne humeur.

L'heure vint cependant de se quitter, malheureusement. Marco s'était finalement endormi, épuisé de cette journée bien chargée. Ou bien de ses singeries à répétition, à voir.

En faisant attention de ne pas réveiller le petit garçon, Jean lui passa de nouveau son manteau, tandis que vous étiez occupée à lui enfiler ses chaussures. Des aurevoirs, puis vous partîmes tous les deux, votre garçon endormi dans les bras de son père.

Vous rentrâtes ainsi chez vous, dans la fraîcheur de l'hiver approchant, main dans la main, Marco ronflant doucement, emmitouflé dans son épais manteau.

A l'heure actuelle, Jean était le plus heureux des hommes. Il ne doutait nullement que ceci allait durer encore longtemps, très longtemps.

Il avait encore tellement de projets avec vous, et il ne pouvait attendre de les atteindre au plus vite. Mais, comme tout, il se devait d'être patient. Tout viendrait en temps et en heure, il en était certain.

Mikasa avait peut-être été, à un moment donné, la femme de ses rêves...

Mais vous, vous étiez bel et bien la femme de sa réalité.

Et, tout le monde le savait, les rêves ne sont rien face à la douce satisfaction de voir ceux-ci prendre vie. Comme il en était le cas aujourd'hui.

(Hello! Et oui, déjà la fin... J'avais à la base prévu de donner une fin triste à ce OS, mais je me suis dit que pour une fois j'allais m'abstenir (pour l'instant)... C'est pourquoi il n'est pas très long ahah, mais pour une bonne raison non...? Des gros bisous, et à la prochaine!)