THE TREASURE

Chapitre 8: Montée nocturne

"I Wanna get lost in the dark of the night" "Without you I'll never make it out alive, But I know, yes I know, we'll be alright." -Ready To Run by One Direction-

Je n'étais jamais montée sur une moto auparavant, je découvrais donc cette sensation de vitesse et de légèreté. Mes bras entouraient Harry et je me cramponnais le plus fort possible à lui. Le paysage défilait rapidement, au point de devenir flou. Le vent frais du soir soufflait sur nos visage, et c'est comme si nous étions seuls, sans personne autour. Une sensation de sécurité me réchauffait le cœur, à ce point là nous étions comme inaccessibles à toutes ces personnes, ces bruits, ces dangers du monde. Personne ne pouvait nous rattraper. "Il faut que je te montre quelque chose" m'avait dit Harry après notre enlacement. Liam n'a pas vraiment compris ce qu'il se passait, et il m'a laissé partir affichant tout de même un regard très inquiet. Le grand bouclé m'a donc fait monter sur sa moto avec la précaution de me mettre un casque.

C'est ainsi que nous en sommes là, à filer à toute allure au milieu des grandes rues de Paris. Je n'ai aucune idée de où nous allons mais ça a l'air très important pour Harry, je ne m'en fais pas et j'ai hâte de voir ça. Nous nous taisons, car nous savons tout deux que nous sommes en sécurité et que personne ne peux nous atteindre, tout du moins pour l'instant. Je m'appuie contre Harry et ferme les yeux. Je ne sais pas non plus ce qu'il m'arrive, comment puis- je me laisser mener par un inconnu? Je n'aurai jamais fait cela en temps normal, car on ne connaît jamais les intentions que cette personne peut avoir. Mais d'une certaine façon, je savais que Harry ne me ferai pas de mal. Pour dire vrai, le discours qu'il m'a fait tout à l'heure résonne encore dans ma tête, et jamais, je dis bien jamais; quelqu'un ne m'avait dit d'aussi puissantes et belles paroles. La sincérité s'entendait plus que tout dans sa voix, et je pense que c'est la raison pour laquelle je me livre aussi facilement à lui. Le doute persiste quand même encore en moi, car je sais aussi que certains individus sont très bons manipulateurs. Mais j'ai toujours douté, j'en ai d'ailleurs assez de ce sentiment de confusion, et de manque de confiance.

En acceptant de monter sur cette moto, j'avais décidé de faire abstraction de ce doute permanent et de le chasser de mon esprit, au moins le temps d'une soirée. Je rouvre mes paupière pour regarder où nous nous trouvons sentant la moto ralentir. Nous venons de pénétrer dans une petite rue où les immeubles s'enchaînent. Harry fait pivoter la moto pour la garer puis éteint le moteur et les phares.

"Nous sommes tout près, il faut descendre." Il me dis d'un air réjouit alors que je suis toujours accrochée à lui. Je retire donc mes bras et enlève le casque pendant que Harry quitte la moto. Je suis toute décoiffée maintenant, et tente de replacer mes cheveux.

"Tu es très bien comme ça je trouve!" Me dis Harry avec un petit sourire discret mais charmeur. Mes joues rougissent et je rigole gênée.

"OK alors je les laisse comme ça!" Je décide. Je commence à mouver mon corps pour descendre de l'engin. Le grand brun fait un pas en avant alors que je manque de perdre l'équilibre et attrape ma taille pour me faire descendre. Un frisson traverse mon corps à son contact.

"Merci" Je dis timidement. Il ne répond pas et pince ses lèvres, comme ci lui aussi était gêné. Il gigote sur place sans savoir quoi dire, je n'avais jamais vu un garçon dans cet état et je trouvais ça plutôt mignon.

"Viens, c'est par là." Il me fait signe de le suivre. Je lui emboîte le pas, nous arrivons devant une petite ouverture entre deux immeubles. Un escalier étroit s'y trouve, je me demande où il peut bien mener.

"Il faut monter, je sais c'est assez haut mais ça en vaut la peine." M'explique t-il. Nous attaquons donc la monté de ce curieux escalier, le suspense est là, je n'ai aucune idée de ce qui nous attend en haut. L'escalier se répartit par palier, il faut donc à chaque fois franchir un tournant pour continuer. Harry se stoppe juste devant moi et s'appuie contre le mûr, il a l'air à bout de force. Son souffle est saccadé et difficile, il porte la main à sa gorge.