Chapitre 21: Plan d'attaque.

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La pluie tombait en quantité sur le pavé parisien et un de ces vents glacé soufflait, rendant l'atmosphère d'autant plus froid. Te voilà de nouveau seul dans la rue Harry je pensais. C'était comme si rien n'avait changé dans ma misérable vie. J'avais cette frustrante impression d'être retourné au point de départ. Juste moi et ma conscience.


Mes pas se faisaient les plus attifes possible, car je détestais ce genre de rue commerçante, pleine de magasins de fringues et blindée de monde. Non, je ne supportais pas la vue de tous ces regards perfides qui avaient le don de me mettre mal à l'aise. Tant de gens faux, d'âmes vides de toutes jugeote et d'avis personnels. Ils souriaient de toutes leurs dents, en admiration devant les vitrines, les enfants avaient cette "bouille émerveillée". Pauvres petits êtres innocents. Ils ignoraient tout simplement ce que leur parents pensaient réellement d'eux, non, ils ne les trouvaient pas juste "mignons". Au contraire, si vous les analysiez de prêt, ces mères au sourire hypocrite avaient une toute autre pensée, elles éprouvaient plutôt de l'agacement pour ces mômes trop agités à leur goût. Certaines éprouvaient peut être même du regret, le regret de les avoir mis au monde. Mais elles décidaient de le cacher et de faire semblant, mais pas seulement pendant ces quelques minutes devant les vitrines. Elles feraient semblant le reste de leur vie, suivant les mœurs de la société. Aimer son compagnon, ses enfants, avoir la famille la plus parfaite possible. Car elles savaient, et nous en avons tous conscience dans notre profond intérieur que la moindre différence était perçu comme une faille. C'était en décidant de faire autrement que vous preniez le risque de souffrir.


Ma famille à moi était parfaite, le cas de figure idéal, ma mère, mon père, ma sœur et une affection collective qui avait bercé mon enfance. J'avais sans doute été trop bercé et aveuglé par l'insouciance. Car lorsque le drame arriva, mon esprit, mon corps et mon cœur n'étaient pas prêts. Je n'ai pas eu le choix, j'ai du faire autrement que ce que la société nous enseignait. J'ai changé de cas de figure, et ce tout au long de ces horribles années. Maintenant je suis là, seul dans la rue, sous la pluie baissant le regard au sol et fuyant le monde.


Cependant il y avait quelque chose que je ne pouvait pas fuir, quelque chose qui s'accrochait à mon cœur. Une main bienveillante qui agrippait la mienne, retenant mon corps de tomber dans le ravin du désespoir. Ce mot avait d'ailleurs prit une autre tournure, car l'espoir était de nouveau là. Il fallait que j'espère fortement la garder, il fallait que je m'accroche et que je garde les clés du précieux coffre qui renfermait mon trésor. Depuis le début de mon trajet à pied, je n'avais que fais de penser à elle. Je repensais à ces si belles paroles, ces paroles qui m'avaient donné une poussée d'adrénaline: "Je t'aime." Quoi de plus beau pour une personne comme moi, qui pensait avoir tout perdu, qui pensait être un être à part et rejeté de la société par ses divergences de pensé? Il était donc encore possible d'avoir de l'attachement pour moi, Harry Styles.


Maintenant, je savais exactement ce que je voulais et ce que j'allais réaliser. Je désirais par dessus tout la rendre heureuse. Et je m'y donnerai corps et âme si il le faut. Cette précieuse quête commençait par me débarrasser de ce qui faisait tâche à notre histoire. Liam était ma cible. Mais je ne devais pas agir dans la précipitation, j'allais agir intelligemment et avec ruse.

C'était pour cela que je devais faire mes recherches. Et je savais pertinemment qui serait à la hauteur de cette tâche. Mon épatant meilleur ami Louis était l'expert en la matière.

Je me trouvais désormais à un pâté de maison de chez lui, et je décidais de le prévenir de ma venue. Le bip de l'appel retenti bon nombre de fois jusqu'à ce que je tombe sur sa messagerie. Je n'avais plus qu'à lui adresser un message:

THE TREASUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant