Chapitre 14: Connexion

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"La douleur c'est être perdu
C'est moi perdant ceux que j'aime
La douleur c'est regarder ma maman pleurer
Et ne pas pouvoir arrêter ses larmes
C'est ce que j'inflige à moi-même
La douleur c'est ce que je ressens
Je ne peux pas continuer à faire semblant
Que tout ira bien"

"Parce que je n'ai pas besoin de cet amour
Quand ça fait si mal
Je n'ai pas besoin de cet amour
Parfois ce n'est pas assez
Je me sens abandonnée, coincée, seule
Ne veux-tu donc pas me réveiller de ce rêve?"

Pain Is by Alex Hepburn.

***

Le petit garçon aux cheveux bouclés, aux yeux bleus et au regard des plus innocents faisait rouler sa belle voiture sur le parquet de sa petite chambre. Il admirait plein de pétillements dans les yeux ce joli cadeau que son père lui avait ramené de son travail de policier. Désormais, sa petite voiture pouvait poursuivre et punir les méchants. Une bonne odeur se dégageait dans l'appartement car maman préparait le dîner. Bientôt Papa sera rentré, et le petit bouclé pourra serrer son héro dans ses bras et lui demander si les méchants ont bien été puni. La petite famille s'attablerai autour de la table en ce soir hivernal, ils dégusteront un bon plat bien chaud. Le mari complimentera sa femme et ses enfants.

C'est tout du moins ce qui aurait dû se passer. Mais il en fût autrement, le petit garçon lâche d'un coup son nouveau jouet, un gros « BOUM ! » venait de le surprendre. Cela provenait de la rue, et il se précipita à la fenêtre. Peut être aurait-il dû continuer de jouer...

Son héro était là, face à trois hommes cagoulés de noir : Les méchants pensait le petit être. Le pistolet de Papa semblait bien petit par rapport à ceux des hommes en noirs. Papa lâcha son arme, il n'avait plus d'autre choix. Il supplia les hommes armés de prendre pitié, mais avaient-ils un cœur ?La réponse était NON. Un, deux, trois. Trois coups à la suite, sans doute les plus bruyants que le jeune garçon n'ait jamais entendu. Et Papa tomba à genoux, puis s'allongea au sol.

Le cœur du petit bouclé désormais endommagé battait la chamade, il ne voyait presque plus rien, et n'avait même pas la force d'hurler ou de sortir un quelconque son de sa voix. Il ne pensa qu'à une chose, courir, s'enfuir et ne jamais s'arrêter. Sa mère se tenait à ses côtés, il ne l'avait pas vu venir. Elle pleurait, sanglotait et tremblait. Le garçon quitta immédiatement la pièce, et à toute allure descendait l'immeuble entier.

Dans ce froid glacial et hivernal, les cœurs brisés ne savaient où trouver leur place. Pendant cette course sans fin, le bouclé plein de souffrance cria de toutes ses forces.

« AAAAAAHHHH !! »

***

Bordel ! Je me réveillais dans le plus grand des sursauts. Le souffle court, je plongeais mon visage dans mes mains. Plusieurs larmes avaient coulées le long de mes joues. Quel cauchemar atroce, existe t-il plus triste ? Mais où mon esprit allait-il donc chercher ça ? Je restais assise au milieu de ma chambre, totalement choquée, sans réponse à toutes mes questions. Cela risquait de me travailler encore longtemps.

Mais je fus vite interrompue dans ma tentative de réflection. Des cris de douleur me parvenaient de salon de mon appartement. Harry, ça ne pouvait qu'être lui. Après l'avoir soigné hier soir, nous avions mangé -il en avait bien besoin- et nous nous sommes empressés d'aller nous reposer, épuisés par toute cette journée. J'avais décidé d'installer Harry dans le canapé, il aurait de l'espace, et ma mère ne rentrerai qu'au matin.

 Ce fût un réflexe, je bondi du lit sans me poser de questions, et me précipitais dans le séjour. La pièce était plongée dans l'obscurité mais je me laissais guider par les gémissements qui ne cessaient guère.

THE TREASUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant