THE TREASURE

Chapitre 27: Crise.

"La folie est le propre de l'homme." -Blaise Cendrars

~~

« Il va nous détruire à petit feu... » Répétait-elle en sanglotant dans mes bras. Elle tremblait, et je la serais tout contre moi en la frictionnant.

« Oh que non, il n'ira pas plus loin, je ne le permettrai pas. » Disais-je, la voix sonnant durement. La vérité était que je bouillonnais et surchauffais de l'intérieur, je me voyais parfaitement hurler, et frapper dans un punching-ball jusqu'à me détruire les poignets, jusqu'à saigner, et assouvir ma colère.

Mais en cet instant, je contrôlais ce sentiment, si je cédais, je n'arrangerai pas les choses, et Alexandra avait besoin de moi. J'imaginais à quel point il devait être difficile de voir sa maison dans un tel état, les choques émotionnels s'accumulaient pour elle ces derniers temps, alors je me devais d'être fort, pour elle. Avant de la connaître, jamais je n'aurais été en mesure de contrôler mes gestes d'une telle manière, Alexandra me berçait de ses sanglots et me donnait ce pouvoir de résistance. La rendre heureuse, c'était ce que je lui avais promis, et c'était ce qu'elle obtiendrai.

Nous venions de terminer la remise en ordre de l'appartement, celle-ci nous avait bien pris deux heures. Nous avions donné de notre mieux pour rétablir les moindres détails, de manière à ce que rien ne puisse paraître étrange aux yeux de la mère d'Alex. Ma tendre belle n'avait cessé de verser des larmes pendant ce rangement, et à présent, elle avait trouvé refuge dans mes bras. J'avais en même temps trouvé refuge dans les siens. Elle ne disait mots à présent, et se contentait de s'agripper à mon T-shirt, pendant que mon pouce caressait doucement sa nuque. Ma tête reposait sur son front, nous établissions de cette manière une connexion, cette connexion qui pour moi se faisait entre deux âmes. Deux âmes vivants les mêmes choses, les mêmes douleurs, la même colère profonde, deux âmes qui se tenaient par la main, et qui avaient besoin de l'autre pour avancer et marcher droit. Si une des deux venait à s'éloigner, l'autre perdait une jambe, ou bien pire encore, la mienne perdrait tout à coup sur. Sans elle, mon âme retomberait en morceaux, jusqu'à disparaître définitivement de la surface de la Terre. Rien qu'en établissant cette idée dans mon esprit, je frissonnais d'effroi.

« Tu ne peux pas tout contrôler Harry tu sais. » Dit-elle comme répondant à mes tourments.

« Grâce à toi je vais y parvenir. » Affirmais-je. D'une certaine manière, je cherchais à me convaincre, alors que je savais pertinemment qu'Alexandra avait raison. Jusque là, beaucoup de choses, pour ne pas dire toutes, m'avaient échappées dans ma stupide vie.

Elle ne su répondre à cela, et soupira doucement contre moi. Je ne la lâchais pas et poursuivais mes gestes de réconfort.

Peut-être bien que je mentais à ma propre conscience, peut-être bien que le sentiment amoureux était la source d'une certaine illusion. Peut-être que je restais faible, encore et toujours. Après tout, nous étions cernés, coincés, traqués par des hommes qui eux se voulaient forts, guidés par une haine profonde. Si la colère et la haine provoquaient la force chez eux, alors moi aussi je pouvais être fort de la même façon. J'étais sans doute un des hommes les plus en colère de ce monde. Ma colère était menaçante et des plus effrayante lorsque je me risquais à y penser. Mon corps contenait sûrement une bombe à retardement. Je craignais de l'utiliser au mauvais moment, la sentant prête à survenir à tout prix, mais d'un autre côté, je pensais que l'utiliser par à coups et de manière calculée, ma colère nous serait d'une grande aide.

Nous risquions gros dans cette histoire, la mort pourrait être l'issue tragique de notre lutte. Il s'agissait d'une guerre entre Zayn et moi. La question perdurait toujours dans mon esprit accablé, « Pourquoi me haïssait-il autant ? »