Chapitre 2 « Des conversations intéressantes»

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Candy était curieuse de voir à quoi ressemblait son futur mari. Elle se souvint avoir vu un portrait de Terrence quelques semaines auparavant dans un numéro de la revue « Illustrated London News ». Elle se rendit donc à la bibliothèque pour consulter. Elle feuilleta une demi-douzaine de revues avant de trouver ce qu'elle cherchait. Sur toute une page, le roi était représenté en uniforme, avec toutes ses décorations et un cordon sur l'épaule. Candy examina soigneusement le portrait, cherchant à définir l'effet qu'il provoquait sur elle. Il était difficile de savoir si le roi Terrence était vraiment aussi impressionnant que l'artiste avait voulu le représenter... Il avait un beau visage. Ses yeux bleu-vert regardaient au loin et Candy crut déceler de la sévérité dans l'expression de son visage. Il était un peu intimidant. Cet homme allait être son mari !
Elle regarda sur ce que disait la légende :

« Le roi Terrence de Maxence a été l'invité à Paris de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie. Sa Majesté est d'ailleurs, l'un des hôtes les plus fidèles de la capitale française. »

Ici encore l'accent était mis sur le point sensible : l'attachement du roi Terrence à la France. Elle referma le journal et le remit à sa place. Elle se souvint de ce qu'Archibald lui avait dit, il allait passer pendant la soirée. Elle avait le temps d'aller voir Lady Pony, qui habitait dans le même chateau qu'elle et sa mère, Hampton Court. Elle se rendit chez la vieille dame qui avait toujours tant d'histoires à lui raconter. Elle était à présent devant les appartements de Lady Pony-March et elle ne s'était même pas demandé si sa visite serait bienvenue car elle savait que la vieille dame était toujours ravie de la recevoir. De plus, elle mourait sûrement d'envie d'avoir des détails sur la réception au château de Windsor.

Candy fut introduite dans l'appartement par un serviteur si âgé que même sa livrée dissimulait mal sa maigreur squelettique. Mais ses boutons gravés, qui avaient vu autrefois des intérieurs des ambassades, brillaient de tout leur éclat et le vieux serviteur précéda Candy vers le salon avec un large sourire sur son visage ridé.

- Son Altesse Royale, milady ! Annonça-t-il de la voix de stentor d'un homme atteint de surdité.

La vieille dame assise près de la cheminée s'anima soudain et une voix tremblante demanda :

- Qui ? Qui avez-vous dit ?

Lady Pony-March vit alors Candy.

- Ah c'est vous ma chérie! S'exclama-t-elle, vous êtes de retour! Je me disais justement ce matin que vous rentreriez probablement aujourd'hui. Comme je suis heureuse de vous voir !

Candy s'approcha du fauteuil. Lady Pony-March était emmitouflée dans plusieurs châles de laine et une couverture toute rapiécée était posée sur ses jambes. Malgré cela, on lisait sur son visage qu'elle avait encore froid et la main arthritique qu'elle tendit à Candy était glacée.

- Comme vous sentez-vous Madame ? s'informa Candy.

- Très vieille, répondit Lady Pony-March. Mais parlons plutôt de vous ! Vous êtes-vous bien amusée au château et sa petite Majesté ressemble-t-elle toujours à un pigeon qui se rengorge ?

Candy éclate de son rire cristallin. Parce qu'elle savait que la vieille dame attendait, elle commença à faire le récit des festivités. Elle laissa croire à son interlocutrice que tout avait été très agréable et très gai. Lady Pony-March, sa perruque brune un peu de biais, écoutait sans bouger. Elle n'était pas aussi sourde qu'on aurait pu le croire étant donné son grand âge, mais Candy savait qu'elle n'hésitait pas à se servir de cette surdité supposée lorsqu'une conversation l'ennuyait.

Pour le moment, la vieille dame était bien décidée à ne pas perdre un seul mot de ce que Candy lui racontait de sa voix douce et musicale. Une fois le récit terminé, la jeune fille s'arrêta un instant puis repris un ton tout à fait nouveau :

- J'ai une nouvelle à vous annoncer.

- Oui ? Répondit Lady Pony-March. Allez-vous m'apprendre que vous êtes tombée amoureuse du beau vicomte ? Je m'y attendais !

- Non, je ne suis pas tombée amoureuse de lui, répondit Candy.

- Mais il aimerait bien, n'est-ce pas ? Dit Lady Pony-March avec un petit rire.

Candy ne répondit pas et la vieille dame continua :

- On ne le laissera pas vous épouser. La reine ne favorise pas les mariages d'amour. Elle a même la réputation, en Europe, d'avoir la manie d'arranger les mariages de convenance. Elle ne tardera sans doute pas à vous trouver un mari !

- C'est déjà fait, dit Candy à voix basse.

- Vraiment ? s'écria Lady Pony-March, qui a-t-elle choisi ? Un des gouverneurs des États germaniques ? Il y a en a tellement ! Mon mari ne pouvait jamais retenir leurs noms !

- Non, il n'est pas germanique, dit Candy.

- Mais qui alors ? Demanda Lady Pony-March.

- Le roi Terrence...

- De Maxence !!! S'écria lady Pony-March, je l'avais oublié celui-là ! Eh bien, je pense qu'il vous conviendra. Vous aimerez Maxence. Nous y avons passé une semaine mon mari et moi lorsque nous allions de Marseille à Gibraltar.

Elle s'arrêta un instant, comme si elle plongeait dans ses souvenirs et essayait de se rappeler ce qui s'était passé...

- Le père du roi actuel était alors toujours vivant, un homme séduisant mais très dur. Les réceptions au palais étaient mortellement ennuyeuses : personne ne devait parler, sauf quand le roi vous adressait la parole et cela durait des heures !

- Connaissez-vous le souverain actuel ?

- C'est un jeune homme agréable, qui connaît les bonnes manières. Il semble avoir été un peu mis à l' écart, ces derniers temps. On dit aussi qu'il a beaucoup changé au cours de ces cinq dernières années.

- Comment? Parlez-moi de lui, s'il vous plait.

- Voulez-vous savoir la vérité, ou bien seulement ce qu'il vous sera agréable d'entendre ?

- Vous me connaissez suffisamment, madame, pour savoir que j'attends de vous la vérité, répondit Candy.

Lady Pony-March eut un petit rire.

- C'est toujours ce que l'on dit... jusqu'au moment où il faut faire face ! Il est vrai que vous allez avoir beaucoup à faire, si j'en crois ce que j'ai entendu dire.

Candy retint sa respiration.

- Croyez-vous que je serai à la hauteur ?

- Pourquoi pas ? Répliqua Lady Pony-March, vous êtes assez belle pour faire battre le cœur de n'importe quel homme ! C'est primordial pour retenir un homme réputé insaisissable entre vos griffes !

Candy ne put s'empêcher de paraitre surprise. Lady Pony-March Remarque son expression.

- Il est inutile de me regarder avec ces yeux là, ma petite fille. Toutes les femmes considèrent leur époux comme une proie ! Il n'y a pas d'exception...

- Et cela est-il aussi... vrai... lorsque le mariage est... arrangé à l'avance ? Dit Candy, d'une voix hésitante.

- Comment cela pourrait-il en être autrement, même s'il s'agit de rois et de reines ? demanda Lady Pony-March. Un roi est un être humain et vous êtes aussi humaine, mon enfant à la différence de tant d'altesses royales, si prétentieuses et si arrogantes, qu'elles se comportent comme si elles appartenaient à une autre race !

Elle eut un petit rire malicieux et continua :

- Mon mari disait : « Elles se mettent à saigner dès qu'elles sont piquées et elles se mouchent toutes lorsque l'une d'elle attrape un rhume ! »

Candy éclata de son rire cristallin.

- Je savais que tout ça me paraîtrait moins effrayant, si je venais en parler avec vous.

- Effrayant ? Il n'y a rien qui puisse vous effrayer dans cette union, reprit lady Pony-March, vous allez devenir reine, c'est déjà une grande chose en soi. Mais de plus, cela assurera votre sécurité matérielle.

- Parlez-moi encore du roi Terrence, pria Candy.

- En fait, c'est une étrange coïncidence, répondit Lady Pony-March, je parlais de lui voila à peine un mois avec un ami de mon mari qui revenait de Paris.

- S'y trouvait-il en même temps que le roi Terrence ? Demanda Candy.

- Justement. Il m'a parlé des femmes qui font sensation dans "la ville des plaisirs". Elles me paraissent, pour la plupart, de bien vulgaires créatures, mais avec un empereur qui se comporte avec elles comme un enfant abandonné dans une confiserie, que peut faire un autre homme si ce n'est de suivre son exemple !

- Parlez-moi un peu plus de ces... femmes.

- Croyez-vous que votre mère approuverait cette conversation ?

- Ne vous en faites pas pour ma mère. Je suis en train de m'instruire, je veux être préparée...

- Je ne sais pas si elle est au courant au sujet de ces « grandes cocottes ».

Candy ne put s'empêcher d'éclater à nouveau de rire. Lady Pony-March regarda la jeune fille en souriant et poursuivit.

- Les courtisanes, mon enfant, ont de tous temps existé. En fait, comme un évêque du Moyen Age le disait : « Toutes les villes ont besoin d'un égout ! » Mais d'après ce que j'en sais, les courtisanes que l'on trouve à Paris, occupent une place dans la société, sont différentes de celles qui étaient là leur auparavant.

- Et pour quelle raison ?

Lady Pony-March réfléchit :

- Je crois que cela varie de l'importance que les hommes donnent à leur image de marque, répondit-elle lentement. En Angleterre, c'est par les chevaux qu'il possède, qu'un homme manifeste sa puissance, son goût et son expérience. En France, c'est par le choix de sa maîtresse.

- Comme tout cela est étrange, dit Candy.

- C'est de la folie pure et simple. De grandes fortunes sont ainsi déposées aux pieds de ces femmes vulgaires. Elles se pavanent au bois et à l'opéra avec une désinvolture que l'on jugerait révoltante dans toute autre capitale.

- Pourquoi pas à Paris, alors ?

- C'est l'empereur lui-même qui encourage cette attitude, on dit en effet, qu'il est incapable de résister à une jolie femme et que toutes les courtisanes ont pour ambition d'attirer ses regards.

- Et celles qui y parviennent, l'aiment-elles ? Demanda Candy.

- De l'amour ? Le mot n'a pas de sens lorsqu'il s'agit des « cocottes » ! Elles n'aiment que l'argent ! Elles se font construire des palais qui valent une fortune.

- Je n'arrive pas à croire que les hommes dépensent tant d'argent ! Ça en vaut vraiment la peine ?

- Eh bien leurs amis les envient et ils y trouvent une certaine compensation.

- Tout cela est ridicule !

- Les hommes de la haute société qui offrent leur protection à de telles créatures ont bien sûr à leur yeux plus de prestige que les autres.... L'empereur a bien sur plus de facilité à offrir une maison dans un quartier chic de Paris, un château à la campagne et ... que sais-je encore ! Vous voulez savoir si le roi Terrence, une fois marié, ne trouverait pas Paris et ses « grandes courtisanes » plus attrayant que Maxence et son épouse anglaise...?

- Je me pose la question, en effet.

- La réponse dépend entièrement de vous.

- Que voulez-vous dire ?

- Une femme intelligente, réussit toujours à garder son époux auprès d'elle. Regardez la reine ! Croyez-vous que ce fier prince ait la moindre chance de lui échapper ?

- C'est différent, tout le monde sait que le prince Albert était très amoureux de la reine lorsqu'ils se sont mariés.

- Amoureux !? Qui ne serait pas amoureux lorsqu'il s'agit de s'unir à l'Angleterre, même lorsqu'il faut pour cela tenir dans ses bras une créature boulotte, éduquée par une mère dominatrice et maussade de surcroît !

- Je suis sûre qu'ils sont très heureux ensemble.

- Comme vous pourrez l'être ma chère enfant, si vous suivez le bon chemin.

- Mais quel bon chemin ?

- Faire en sorte qu'il tombe amoureux de vous. Une fois qu'un homme est amoureux, il devient malléable comme de la cire entre les mains d'une femme. Et cela ne devrait pas vous être difficile !

Candy poussa un léger soupir. Elle en avait assez entendu. Elle ne voulait plus entendre parler des courtisanes. Elle voulait en connaître plus sur son futur pays d'adoption. Elle prit congé de Lady Pony-March et retourna chez elle. Le vicomte allait bientôt venir la voir. Il voudra sûrement qu'ils s'enfuient ensemble. Mais elle repensa au portrait de son futur mari....

La mère de Candy était en train de faire la liste de toutes les toilettes qui devaient composer le trousseau.

Le vicomte arriva avec une voiture qu'il avait conduit lui-même depuis Londres. Quand il descendit et tendit les rênes à son valet, il aperçut Candy qui l'attendait sur le seuil de la porte. Avant qu'il ne puisse dire un mot, elle posa son doigt sur ses lèvres et murmura :

- Entrez doucement. Maman est en haut et je ne veux pas qu'elle sache que vous êtes ici.

Ils traversèrent le couloir sans bruit et la jeune fille referma la porte du salon derrière eux. Le vicomte traversa la pièce et se dirigea vers la cheminée dans laquelle brûlait un bon feu. Il était habillé avec élégance et Candy pensa, en le regardant qu'il était tout à fait séduisant.

- J'ai un plan pour notre évasion, Candice, lui dit le vicomte alors qu'elle s'approchait de lui.

- Je vous ai dit que je ne vais pas m'enfuir avec vous, Archibald.

- Pourquoi dites-vous cela avant même de savoir où je vais vous emmener ?

- Vous ne pouvez pas quitter votre famille et votre fortune.

- Vous cherchez un prétexte pour me repousser, fit-il sèchement.

- Je dois obéir à la reine...

- Bien sûr ! Comme toutes les femmes vous rêvez de devenir reine un jour ! Vous pensez qu'une couronne fera votre bonheur, mais cela n'est pas vrai, Candice, pas sans amour. Et si vous tombez amoureuse du roi Terrence, il vous brisera le cœur.

- Comment pouvez-vous en être sûr ?

- Parce que je le connais et je vous connais. Vous êtes trop sensible et trop innocente pour satisfaire les exigences d'un homme tel que lui.

- Mais en réalité, il ne peut pas épouser les femmes ... qu'il fréquente à Paris.

- Qui vous a parlé de cela ?

- Lady Pony-March m'a parlé de l'extravagance de...

- Lady Pony-March ferait mieux d'avoir d'autres conversations avec vous, dit Archibald sévèrement, elle n'avait pas une conduite exemplaire, elle n'a pas de bons conseils à donner.

- Elle a pourtant dit ce que vous-même m'avez dit...

- Candice, les femmes de votre rang de devraient pas parler de telles créatures. Votre mère n'approuverait pas...

- Mais vous avez dit...

- C'est très différent, j'essayais de vous convaincre et j'essaie encore, que vous seriez bien plus heureuse avec moi... Je vous aime Candice et je suis prêt à jurer que vous ne regretterez jamais de vous être enfuie avec moi !

- Si j'étais amoureuse de vous, je n'hésiterais pas à vous suivre et en supporter les conséquences mais... je ne vous aime pas.

- Mais pourquoi ?

- Je ne sais pas, ces choses ne se contrôlent pas. J'ai beaucoup d'affection pour vous et j'en aurai toujours, mais j'ai l'ultime conviction que ce n'est pas de l'amour.

Elle essaya de sourire et reprit ;

- C'est pourquoi je ne peux que refuser votre proposition, même si je vous suis reconnaissante d'avoir tenté de me détourner d'un mariage que vous estimez voué à l'échec.

- Mais je ne vous laisserai pas vous perdre, affirma Archibald avec force. Vous ne connaissez rien à l'amour, Candice, ni aux hommes ! Je vous apprendrai à aimer.

Il s'avança vers elle tout en parlant et l'enlaça. Candy en fut si surprise qu'elle ne le repoussa pas tout de suite lorsqu'il chercha à l'embrasser.

- Non, Archibald, non !

- Je vous aime Candice ! Je vous veux !

Elle tourna son visage de telle sorte que les lèvres d'Archibald ne rencontrèrent que sa joue et juste à ce moment-là, la porte s'ouvrit et la mère de Candy fit son apparition.

Candy et Archibald s'écartèrent l'un de l'autre.

- Candy ? Vous ne m'avez pas dit que nous avions un visiteur, fit la mère de Candy d'une voix calme.

- Je... j'allais vous le dire, maman, mais vous étiez occupée...

La mère de Candy se tourna vers Archibald.

- Archibald, votre moment est très mal choisi, Candice et moi rentrons de Windsor et nous avons beaucoup à faire pour préparer le trousseau de son mariage.

- Je comprends madame, dit Archibald, mais il fallait à tout prix que j'aie une conversation avec Candice.

- Je crains que ce ne soit guère opportun, comme vous l'apprendrez surement par votre père, Candice va se marier sous peu.

Archibald garda le silence. Il était déjà au courant bien sûr.

- Vous comprendrez donc, Archibald, qu'elle n'a pas beaucoup de temps à consacrer, même à un ami aussi cher que vous.

Archibald voulut répondre, mais il se ravisa.

- Je comprends madame.

- Il ne reste plus qu'à vous dire adieu, dit la mère de Candy, je suis sûre que Candice sera très reconnaissante à votre famille de sa gentillesse et de son hospitalité de toujours. Je suis certaine aussi, qu'elle sera toujours ravie de vous recevoir dans son pays d'adoption, si vous avez l'occasion d'y passer.

Le ton calme et sévère de la grande-duchesse dissuada la vicomte et Candy de tenter de se défendre. Candy voyait bien qu'Archibald était bouleversé et blessé d'être ainsi éconduit, mais elle ne pouvait rien faire pour adoucir son humiliation.

- Je me retire Madame, je vais retourner à Londres.

- Vous savez aussi bien que moi que vous n'avez rien de mieux à faire, dit la mère de Candy.

Candy et Archibald comprirent que la grande-duchesse avait deviné le motif de la visite du vicomte. Elle regarda Archibald en espérant qu'il n'insiste pas. Elle était navrée de ce qui arrivait de la façon quelque peu cavalière avec laquelle il était traité.

Elle lui tendit la main et à sa grande surprise, il la porta à ses lèvres.

- Au revoir, Candice, bonne chance.

Il se tourna vers la grande-duchesse.

- Au revoir Madame.

Il se retourna et sortit.

- Vous avez été dure maman!

- Il faut parfois être ferme pour se faire comprendre.

- J'avais la situation en main.

- Ce n'est pas ce que j'ai interrompu...

- Maman...

- Êtes-vous amoureuse du vicomte ? Dois-je abandonner tous vos beaux projets et attendre l'humiliation ? Allez-vous vous enfuir avec lui ?

- Non, maman. J'essayais de lui faire comprendre...

- Vous n'étiez pas assez ferme apparemment. Il n'acceptait pas votre réponse.

- Vous avez raison, maman. Mais vous n'auriez pas dû l'humilier de la sorte.

- « Lorsque la viande devient dure, on utilise le couteau »...

- Vous avez raison. Maman. Je vous demande pardon. C'est notre chance de sortir de la misère.

- Candy, si vous aimiez Archibald, je vous aurai laissée partir avec lui. Votre bonheur est plus important que le bien matériel

- Merci maman. Je vais bien. Je ne suis pas amoureuse d'Archibald.

- Allons dans la chambre continuer la liste de votre trousseau.







CANDICE ET LE ROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant