Mon âme soeur a peur de moi...

Chapitre 2:

Eric POV: (suite)

_ Je peux vous aider ? demanda une jeune fille, qui ressemblait énormément à Amber. Bien sûr, avec cinq ans de plus, aujourd’hui, elle devait avoir vingt-trois ans.

_ Nous cherchons Amber.

_ Ah, les métamorphes, c’est cela ? Désolé, Amber n’est pas revenue.

_ Nous en avons la certitude, s’il vous plaît.

_ Je le saurais si ma jumelle était là, messieurs, s’il vous plaît.

_ Je me disais aussi, vous vous ressemblez énormément.

_ Non, je ressemble à l’ancienne Amber. De toute façon, Amber n’existe plus, ce n’est qu’un fantôme. Maman, comme tu l’avais dit, ils sont là.

_ Qu’ils entrent, ils ont dû faire du chemin, y a de la limonade dans le frigo.

_ Vous avez entendu ma mère, allez-y.

On entra, je voyais que Tyler regardait partout, recherchant des odeurs ou une indication sur le lieux où se trouvait Amber. Il était fasciné. On vit une femme, dont la ressemblance avec la jeune fille ne pouvait être niée.

_ Bonjour messieurs, je suppose que vous chercher mon autre fille.

_ Oui, répondit Tyler. Je souhaiterais au moins la rencontrer.

_ Je tiens à vous prévenir, ma fille est le fantôme d’une personne. Elle parle peu, réagit peu, et a changé, … beaucoup changé. Oubliez ce que vous pouvez connaître d’elle, elle n’est pas Amber Finnigan. Aujourd’hui, elle est Isabella, et je pense qu’il vaut mieux que vous vous absteniez de l’appeler Amber.

_ Maman, tu vas les laisser la voir ?

_ Ta sœur doit sortir de son cocon ma chérie, et ils ne semblent pas vouloir la tuer, c’est déjà pas mal, non ?

On la fixa alors comme une alien.

_ Bah quoi ? Vous croyez quoi ? Qu’on se cache parce que ça nous amuse ? nous demanda-t-elle.

_ Non, c’est que vous donnez votre confiance facilement.

_ Ne rêvez pas, vous n’avez pas notre confiance, loin de là. Mais je pense, et mon mari aussi, que vous pouvez peut-être aider notre fille.

On la sentit arriver avant même de la voir. C’était une odeur des plus agréables, même pour moi. Je regardais autour, et je sentais les arbres, et le lac. Alors, elle passait du temps dans le lac, voilà où elle se cachait. Je ne m’attendais pas du tout à une jeune femme aussi changée. Elle était brune avec des teints rougeoyants alors qu’elle était blonde foncée, presque châtains auparavant, et elle semblait avoir pris beaucoup de poids, et se cachait derrière des tonnes de vêtements. Elle nous fixa. Son regard me choqua. Absent, sans vie, sans sentiment. Une vie où elle se coupe de tout ce qui pourrait la heurter de nouveau, voilà ce que je ressentais. La main de Tyler se resserra sur son verre. Il se brisa, et je vis la colère du tigre.

_ Tyler, commençais-je.

_ Non, ils méritent de payer.

_ Je sais, mais tu ne peux rien faire, lui dis-je. Nous parlions mentalement, heureusement, car sinon, nous aurions sans doute choqué toute la famille. Le regard de la jeune fille se posa sur Tyler.

_ Vous deviez éviter de casser des verres, sinon vous allez devoir en racheter, dit-elle alors. Elle se retourna et monta par les escaliers. Le regard de Tyler s’illumina. Je compris que ce premier contact, bien qu’anodin, était vraiment important, il avait besoin, lui et son tigre que la jeune femme les voit, leur parle, les touche, les reconnaisse. Je le comprenais, et je savais que je ressentirais sûrement la même chose avec Monica. Je le vis se lever, et personne ne l’empêcha de suivre la jeune femme. Elle était gracieuse bien qu’elle ne rentre pas dans un trente-huit, ni même dans un quarante-deux, c’était certain. Elle avait cette beauté propre aux femmes, que l’on ne trouve pas partout.