Mon âme soeur a peur de moi...

Chapitre 8:

Amber POV :

Mon cauchemar recommençait, je m'étais réveillée, dans ces cages. J'étais avec Nicolas et Monica, et la peur s'empara d'eux instantanément. Je me demandais constamment comment j'allais pouvoir les faire sortir d'ici. C'est ce qui me faisait tenir, ce qui me donnait envie de vivre, savoir qu'eux n'avaient pas encore été salis, qu'eux avaient encore un avenir. Que les gens ne jugeraient pas, qu'ils ne sauraient pas ce qu'est la véritable honte. Celle de se regarder dans un miroir, ne plus se reconnaître, et parfois voir les fantômes de ceux qu'on a tué. Je me rappelais chaque prénom, chaque visage, et ils me hantaient toutes les nuits, tous les jours. Le temps passait doucement, et relativement vite. J'essayais autant que je le pouvais de les protéger, mais je ne pouvais les empêcher de regarder autour d'eux, et cela était suffisant pour savoir ce qui se passait ici. Je me refermais de plus en plus sur moi-même, mais je continuais à compter les jours en priant, espérant que Tyler ne tarderait pas, qu'il viendrait me sauver.

Je m'étais réveillée voilà un mois et demi dans ces mêmes cages. Tous les jours, c'était la même chose ici, un combat tous les trois jours. Un tous les jours pour moi vu que j'exécutais ceux de Nicolas et de Monica. Aucun d'eux n'étaient en mesure de se battre, je le faisais donc à leur place. J'avais tué plus d'une quarantaine de personnes. Je regardais mes mains toute la journée. J'avais arrêté de parler, totalement à la fin de la première semaine ici, je regardais le sang qui ne partait plus, mes nouvelles marques sur mon corps. Les marques de griffure, celles des dagues et autres lames, et celles que m'infligeaient d'autres types de clients. J'étais incapable de me regarder dans un miroir. Je savais que j'étais redevenue la pute ensanglantée du réseau Markoshivok. Je fixais toute la journée, mes mains, ou le mur. C'était fixe, et ça ne bougeait pas, ça ne disparaîtrait pas, c'était certain. Le jour où ça disparaîtrait, je serais morte. En attendant, je devais protéger mes deux petites étoiles innocentes. Monica continuait toujours à parler, ou à pleurer. Nicolas essayait de me réchauffer, de me réconforter, comme elle, mais ils avaient compris. Ils avaient compris que j'étais un monstre. Le monstre des réseaux de combats et de prostitution. Ils écoutaient, ils écoutaient les autres prisonniers.

_ Monica, il faut qu'on l'aide, elle n'écoute même plus.

_ Je sais, je ne sais plus quoi faire, elle nous protège, mais elle s'est déjà brisée en le faisant.

_ Je crois que je comprends pourquoi elle le fait, nous murmura alors quelqu'un, la cage d'à côté.

_ Bonjour, Monica, dit-il alors. Je la regardais.

_ C'est la pute ensanglantée, n'est-ce pas ?

_ C'est comme ça qu'ils l'appellent, oui, pourquoi ?

_ Parce qu'elle a déjà fait partie des réseaux, elle a déjà eu ses moments de gloire ici. Je n'étais pas là, mais mon maître venait voir, et je suis déjà venu une fois, voir un de ses matchs. Elle était vraiment impressionnante, c'est clair. Mais elle s'est brisée, elle a laissé une part de son esprit dans les arènes et les lits des maîtres vampires. Elle vous protège de la même chose. Son mutisme n'est qu'une réaction, qu'un mécanisme qui l'a fait revenir au stade où elle était avant, qui lui permet de survivre, de ne pas se détruire encore et encore.

_ Comment le savez-vous ?

_ Parce que je ne suis là que pour servir pour les lits, mais elle, elle est tellement douée, tellement belle, qu'ils la veulent pour les deux. C'est rare.

_ Je ne savais pas qu'elle... s'exclama Monica.

_ Que croyais-tu qu'elle faisait jusqu'à trois heures du matin tous les soirs ? demanda alors l'autre prisonnier. Qu'ils la bandaient ou qu'ils la guérissaient ?

_ Non, mais je ...

_ Je vois mieux pourquoi elle vous protège, vous êtes tous les deux si innocents. Hey, la pute, regardes-moi, tu veux les faire sortir, n'est-ce pas ?

Je regardais l'homme à côté. Je vis immédiatement qu'il pouvait être une vraie menace.

_ Du calme, je ne leur veux pas de mal.

Je regardais dans le seau rempli d'eau, mes yeux étaient devenus violets fluos, comme à chaque fois que la bête voulait tuer quelqu'un.

Il commença à me parler, et il me donna des indices, des indices pour s'enfuir, mais l'un de nous allait devoir rester. Et je compris que ce serait moi, aucun d'eux ne pourrait survivre ici. Moi, je pouvais tenir encore une semaine, peut-être deux, mais pas plus. Et eux ne tiendrait pas deux jours ici, pas dix minutes dans les arènes.

_ Je suis d'accord pour t'aider, de toute façon, mon maître vient me chercher dans une semaine. Il te rachètera peut-être, il t'aime bien.

Je regardais alors tout cela, et j'espérais, j'espérais vraiment que j'allais sauver mes deux petites étoiles.

Trois jours plus tard, on eut alors l'occasion, et je les aidais à sortir, ils courraient vers la direction du ciel, sortir des égouts, voilà ce que je leur avais dit de faire, et pendant ce temps, je me transformais, et je courrais dans les dédales des égouts. Je courrais comme je ne l'avais jamais fait, pour ma survie, et pour celle des deux étoiles. Je courrais ainsi pendant plus d'une heure, et je faillis sortir, y croyant réellement. Je sentais Tyler, je sentais l'amour de ma vie, et je sentais que lui aussi m'avait sentie. Je me rapprochais à toute vitesse, et je sautais au-dessus d'un trou. Je sentais qu'ils avaient trouvé Monica et Nicolas, je sentais leur soulagement, mais aussi l'inquiétude de Tyler. Je montais des barreaux, et j'entendais Tyler.

_ Cours, si je t'attrape, tu vas comprendre ta douleur, entendis-je derrière moi. Je redoublais d'efforts pour aller plus vite en entendant la voix du vampire qui se rapprochait. Je sortais enfin, et je fis dix mètres, je voyais Tyler, mais je n'eus pas le temps d'aller plus loin que quelqu'un tira. Je sentais le coup, qui m'avait transpercé, et j'entendis le cri de Tyler avant de sentir le toucher du vampire, et la téléportation, une nouvelle fois. Mon cri retentit dans les égouts, en même temps que celui de Tyler, et je revivais cette scène, celle que nous avions déjà vécue, avec sa sœur. Je le savais, je savais que je ne m'enfuirais pas, et pourtant, pourtant, j'y avais cru.

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Salut les gens,

Je tiens à m'excuser, mais je n'ai pas vraiment le temps d'écrire en ce moment. Mais je tiens à vous remercier de me lire, la dernière fois que j'ai écris, on était pas à 1000 lectures, donc, j'applaudis, et je vous remercie encore de me lire. Bon, je tiens à remarquer, j'ai fait un petit tour sur le site, et vous êtes nombreux à me lire en France, mais j'ai été très étonnée, vous me lisez de loin, Etats-Unis, Canada, Haiti, Danemark, Sénégal, Suisse, Allemagne, Togo, Guinée, Ghana, Pays-Bas, Belgique, Suède, Maroc, Algérie, et même Madagascar. Vous me faîtes plaisir, en fait, je n'avais pas la motivation d'écrire ce soir, et puis j'ai vu ça. Je dois avouer, quand j'ai écris et publié pour la première fois, je croyais que peu de personnes me lirait, ou que ça ne plairait pas vraiment. Je tiens donc à vous remercier. Je ne vous promets rien pour la suite, j'ai tendance à ne pas tenir mes délais, et je vous fais de gros bisous. En espérant que le suspens ne sera pas trop dur, et que vous avez apprécié. N'hésitez pas à m'envoyer des messages, et dîtes-moi ce que vous attendez de la suite? Rebondissement? Idées? Vous m'inspirerez peut-être?

En tout cas, merci à tous, et à bientôt ;)