La Maison de l'Horreur // Drarry\\

Chapitre II : Visite à Pré-au-lard - Drago Malefoy s'ennuie -

Drago Malefoy, comme toujours, n'avait pris part à aucune des attractions trop soucieux de sauver sa magnifique robe de sorcier dernier cri faite sur mesure et sa superbe chevelure gominée. Hors de question qu'apparaisse sur lui la moindre imperfection ! Une perfection telle que lui ne pourrait souffrir la moindre saleté ou le moindre contact indésiré ! Tous ces gens dégoûtants qui ne cessaient de se bousculer et de s'envoyer des choses répugnantes à la figure ou sur les vêtements pour s'amuser… S'amuser… Hum… La vie pouvait sembler être si difficile lorsque l'on était entouré d'imbéciles… En parlant d'imbéciles…

« Drago ! », résonna la voix grésillarde de Pansy Parkinson.

« Quoi ? », aboya Drago tout en dégageant son bras de l'insupportable étreinte de cette ogresse !

« Allez ! Drago ! S'il te plait! », plaida cette dernière d'une voix particulièrement suppliante mais aussi hautement insupportable !

« S'il te plait quoi ?! », grogna-t-il. Ciel qu'il pouvait la détester lorsque lui prenait l'envie de se coller à lui et de l'ennuyer avec ses diverses supplications…

« Tu ne m'écoutais pas ou quoi ?! », l'accusa-t-elle.

« Absolument pas, Pansy », répondit-il ennuyé.

« Pourtant, c'est l'impression que ça donnait ! », renchérit-elle encore plus accusatrice.

« Tu m'as mal compris, Pansy… En effet, je ne t'écoutais absolument pas ! », répondit-il très froidement.

Pansy le gratifia alors d'un regard noir et d'un aimable coup de coude dans les côtes.

« Ouch ! Mais qu'est-ce qui te prend enfin ?! », se raidit Drago, s'il était possible d'être plus raide qu'il ne l'était jusqu'alors…

« Drago ! », mauvais signe, sa voix venait de monter d'une octave. « Tu m'avais promis que l'on passerait l'après-midi ensemble et… »

« Et nous sommes ensemble, Pansy », la railla-t-il.

« Et pourrions-nous être ensemble sans ces deux pots de colle ? », insista Pansy, fixant Crabbe et Goyle d'un air particulièrement mauvais ! Ces deux derniers la regardaient, le regard bovin définitivement ancré dans les pupilles, sans même chercher à assimiler ce qu'elle voulait leur faire comprendre !

« Eh bien… », commença Drago.

« Dragounet… Je veux être seule avec toi, s'il te plait ! », plaida-t-elle d'une toute petite voix, tout en faisant la moue.

Drago ne put empêcher un rictus de dégoût d'apparaître sur son visage, il n'aimait définitivement pas les petits noms dont Pansy l'affublait… Puis il souleva légèrement un sourcil l'air dubitatif…

« S'il te plait ! », Pansy ressemblait à présent à un pauvre petit chaton abandonné sous la pluie, le regard suppliant et les lèvres tremblantes, le tout annonçant dangereusement des chutes de larmes dans les minutes à suivre.

Certes, Drago n'éprouvait pas de sentiments amoureux envers Pansy, et il n'était pas le genre de personne à s'apitoyer sur les autres, cependant Pansy était une amie d'enfance… Et puis, elle n'hésiterait très certainement pas à écrire à sa mère pour se plaindre du comportement de Drago, et ce dernier ne se sentait pas le courage d'affronter une mise au point avec sa chère mère, surtout depuis qu'il avait, cet été, durant un entraînement de Quidditch bousillé son Bégonia Rêvas préféré…

« Juste pour une petite attraction ! », insista Pansy, de petites larmes apparaissant au coin des yeux.

Meade, meade… Hurlait l'esprit de Drago qui venait de s'activer au quart de tour !

« Très bien, Pansy, très bien ! », répondit-il plus ou moins gentiment.

Cette dernière bondit de joie et l'attira vers l'attraction qu'elle lorgnait du coin de l'œil depuis un long moment : « Les barques de l'Amour » !

Drago se renfrogna immédiatement en voyant ce lieu de luxure où elle souhaitait le faire pénétrer ! Il s'arrêta brusquement, l'obligeant à revenir sur ses pas.

« Qu'il y-a-il Drago ? », lui demanda-t-elle d'un ton des plus innocents qui ne lui seyait guère.

« HORS DE QUESTION », prononça Drago, articulant chaque syllabe, les découpant d'un ton de lame effilée. « Absolument HORS DE QUESTION ! », ressentit-il le besoin de répéter.

« Mais pourquoi ? », de nouveau cette petite voix de chiot abandonné au bord de l'autoroute en plein mois de juillet.

« Je ne mettrai pas les pieds dans ce… truc ! Moi, vivant, tu ne m'y feras pas entrer ! », le ton de Drago ne souffrait aucune discussion !

Pansy ouvrit la bouche, mais n'eut même pas le temps de prononcer le moindre son.

« J'ai dit non, c'est non ! », siffla Drago.

« Mais Dragounet ! Tu as dit que… », tenta Pansy de cette même voix.

« J'ai dit que nous serions seuls durant une attraction ! Je n'ai jamais donné mon accord pour celle-ci ! », reprit-il froidement.

Pansy se tut et réfléchit durant quelques instants…

« C'est vrai… », puis elle ajouta d'une voix toute triste, « En fait, tu ne veux pas du tout être avec moi… », puis sa voix se fit plus calculatrice tout en mimant la détresse, « Pourtant, lors des festivités de Noël, lorsque je suis venue au Manoir Malefoy, tu as dit à ta mère que… »

Drago n'écouta même pas la fin de la phrase ! Sa mère était à présent mise sur le tapis et il risquait le pire si celle-ci venait à se mêler à nouveau de sa vie amoureuse ! Pourquoi fallait-il que la mère de Pansy ait été une amie d'enfance de la sienne, et pourquoi avait-il fallu que sa camarade de classe ressemble trait pour trait à son père (croisement de pékinois et de bouledogue pour le moins étrange) et non à sa mère ?!

« Pansy chérie », sa voix se fit tout de suite plus mielleuse, « Tu sais bien que je déteste au plus haut point tout ce qui est en rapport avec « ces » (dégoût profond dans la voix) chimères… De plus, « ces » (air de dégoût de plus en plus marqué) professeurs sont pour le moins… absolument pas… fiables ! Elles nous diront n'importe quoi ! Cela fait des années qu'elles nous annoncent de merveilleuses nouvelles, tel le départ très prochain de Potter, et…rien ! »

Au fond de lui, connaissant l'incompétence de ces deux énergumènes, Drago craignait surtout qu'elles ne leur annoncent amour et prospérité, vie commune avec ribambelle d'enfants, et cela jusqu'à ce que la mort les sépare ! Il ne manquerait plus que ça !

Pansy fit tout de même la moue, apparemment déçue.

« Pansy, ma « puce » (Ciel que ce mot était dur à prononcer !), n'importe quelle autre attraction, mais pas celle-ci…Tu ne voudrais pas me mettre de mauvaise humeur, n'est ce pas ? » Enfin, de plus mauvaise humeur que je ne le suis déjà, pensa-t-il.

Drago accompagna ses paroles par les gestes. Il avait saisi le menton de Pansy, l'obligeant à le regarder. Que c'était gênant, voire humiliant, de devoir lever la tête pour regarder une fille, et qui plus est une fille qui était considérée comme étant sa « petite-amie », terme qui lui correspondait d'autant moins ! Il savait qu'elle ne pouvait rien lui refuser lorsqu'il la regardait ainsi ! Il la vit détourner légèrement les yeux et rougir furieusement.

Bingo Drago, c'est dans la poche ! se congratula-t-il mentalement.

« D'accord, Drago… », acquiesça-t-elle, toujours rouge comme une pivoine et elle entreprit de lui saisir la main pour le guider jusqu'à une prochaine attraction.

De toute façon, il ne peut rien m'arriver de pire… se dit Drago quelque peu rassuré.

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J'espère qu'il vous a plu !