La Maison de l'Horreur // Drarry\\

Chapitre XI : La Maison de l'Horreur - La Place Ronde -

Première partie

Harry et Drago étaient à présent adossés, haletants, à la porte d'une nouvelle salle. Ils ne s'étaient pas encore remis de leur petite course, et des divers sauts d'obstacles qu'ils venaient de réaliser avec brio. Apparemment, battre le record des 100 mètres haies semblait être leur programme de la journée ! Et tous deux commençaient sérieusement à se demander si cette « visite » allait se terminer un jour. Ils en avaient assez de devoir traverser toutes ces innombrables pièces et devoir faire face à toutes ces horreurs. Aucun des deux ne se rappelait avoir signé pour un marathon quelconque à l'entrée de cette horrible bâtisse.

En fait, c'était surtout Drago qui ressentait un véritable malaise au sein de ce lieu quelque peu atypique, Harry, pour sa part, aurait tout simplement préféré être à Poudlard, mais sans plus. Quoique, être à Poudlard au coin d'un bon feu dans la Tour des Gryffondor, semblait une perspective délicieuse, surtout en compagnie d'un « petit » Serpentard. Harry avait, semble-t-il, compris que Drago était quelque peu complexé par sa taille... Encore un point négatif au tableau pour Potter, pensa-t-il. Etait-ce de sa faute, à lui, s'il était plus grand que Drago ?

Laissant libre cours à ses fantaisies durant quelques instants, Harry se « surprit » à s'imaginer assis sur l'un des confortables fauteuils de velours pourpre de leur Salle Commune avec un certain « petit » blond sur les genoux, le nez blotti au creux de son épaule... Assis ensemble, emmêlés dans les bras l'un de l'autre, faisant cuire des marshmallows dans la cheminée... Harry se demanda brièvement si Drago avait déjà eu l'occasion de goûter à des marshmallows... Si ça n'était pas le cas, il se ferait un plaisir de l'y initier... Il y avait tant à faire avec de bons marshmallows bien fondants !

Mais trêve de rêveries se dit Harry, pour le moment il n'y avait point de cheminée à l'horizon, et encore moins de bons marshmallows en perspective ! Ils étaient, pour leur plus grand bonheur, dans une bâtisse délabrée qui se nommait à bon escient « La Maison de l'Horreur ». Mais si cette « Maison de l'Horreur », en y réfléchissant bien, lui permettait d'obtenir certaines faveurs du blond, il n'allait pas se priver ! Et puis, ça pouvait arriver à tout le monde de se perdre dans ce genre d'endroits et de errer ainsi de longues heures durant, pensa-t-il un sourire calculateur sur les lèvres.

Alors que Harry et Drago continuaient à haleter bruyamment contre la porte sur laquelle ils s'étaient adossés, et qui était à présent le seul élément qui les gardaient debout, ils sentirent soudainement les murs de cette nouvelle pièce se déplacer. Ils sursautèrent et se décalèrent de la porte tentant tant bien que mal de conserver leur équilibre.

Drago et Harry reculèrent quelque peu et se retrouvèrent rapidement au centre de cette nouvelle pièce. Alors qu'ils reprenaient lentement leur souffle, ils laissèrent leurs regards vagabonder sur ce nouveau lieu. La première chose dont ils prirent conscience est que cette nouvelle salle était ronde, et la seconde, pas moins importante, que les murs n'avaient pas encore cessé de bouger. Le mouvement des murs était circulaire et leur donnait l'impression d'avoir été pris dans un violent tourbillon, ou pire, dans un panier à salade en pleine séance d'essorage. Ils pouvaient observer les murs de cette pièce tourner et tourner encore, lancés comme dans une danse sans fin. C'était une sensation des plus désagréables pour nos deux élèves, car ils pouvaient sentir que le sol sur lequel ils se tenaient ne bougeait pas, lui, toutefois, le fait de fixer ces murs, qui tournaient tel un manège infernal, avait de quoi leur donner le tournis. Ils ne savaient plus où donner de la tête tant leurs divers sens étaient perdus face à cette nouvelle situation. Leurs têtes étaient lourdes, et ils priaient secrètement le ciel pour qu'elles ne décident pas, à un moment ou un autre, à quitter leurs épaules afin de se rouler par terre de désespoir ! Leur sens de l'équilibre était mis à rude épreuve, et les deux jeunes garçons décidèrent, d'un accord tacite, à fermer les yeux. Ils se rendirent vite compte que ce qui leur avait semblé être une bonne idée, était en fait un très mauvais plan. Sans le sens de la vue, leur équilibre n'en était que plus précaire, et les yeux fermés, il leur semblait que le monde autour d'eux tanguait encore plus. Etre pris en pleine tempête sur un petite radeau fait de bois et de ficelles leur aurait paru tout aussi rassurant.