Chapitre IX : La Maison de L'Horreur - La Salle de la littérature fantastique -

3.6K 217 112
                                    

Deuxième partie

Cela faisait un certain temps déjà que les deux jeunes sorciers avaient repris leur marche, le silence, qui s'était installé entre eux, semblait être définitif et irrémédiable. Drago avait l'air de se soucier de la présence de Harry autant que de sa première paire de chaussettes, quant à ce dernier, il s'était tout simplement accoutumé à ce silence, qui n'était pas, après tout, aussi désagréable. Il était conscient qu'il avait poussé le blond à bout, qu'il aurait dû ressentir des remords quelque part dans sa noble âme de Gryffondor… Mais bizarrement, il n'en était rien, et il était tout à fait conscient que si l'occasion se représentait, il agirait de même !

Ils continuèrent à marcher côte à côte, pas trop éloignés pour ne pas être victimes d'une des statues ou risquer quelque chose, mais pas suffisamment proches pour que leurs corps puissent se toucher, ou que l'un d'eux puissent toucher l'autre sans que celui-ci ne l'aperçoive.

Harry n'avait plus particulièrement hâte de sortir ce cette maison, car il s'était habitué à la présence de Malefoy et à sa proximité des plus agréables. Il se doutait qu'il n'aurait très certainement plus l'occasion de l'approcher d'aussi près une fois sorti de cet endroit… Personnellement, il ne lui était rien arrivé de bien traumatisant dans cette bâtisse, contrairement à Malefoy qui semblait aller de catastrophes en catastrophes… Heureusement qu'il était là, sinon il n'aurait pas donné cher de la peau du Serpentard… Ce qui aurait été fort dommage vu les nombreuses « qualités » qu'il lui avait découvert !

Drago avait accéléré le pas, pressé de quitter cette pièce, et plus encore de trouver la sortie de cette horrible endroit, de ce lieu de perdition, de débauche et… Non, non, non, de « déboires », un lieu de déboires, Drago, un lieu de déboires pas de débauche, se gronda mentalement Drago, Ciel que je hais ce Potter, j'en perdrais mon latin [1] [2] ! Il accéléra le pas, non plus pour quitter la salle au plus vite, mais pour tenter d'occuper son cerveau à autre chose qu'à la perverse personne qui se trouvait à ses côtés.

Il lui sembla que cela faisait une éternité à présent qu'ils marchaient ainsi sans pour autant atteindre une quelconque sortie, ils étaient déjà passés devant d'innombrables statues représentant divers personnages fantastiques plus ou moins célèbres et plus ou moins impressionnants. Drago n'appréciait pas particulièrement le spectacle qui s'offrait à lui, cependant, certaines statues l'avaient interpellé.

Il s'était arrêté un court instant devant celle du funeste Vladimir Tepes, se demandant vaguement pourquoi sa statue avait été exposée dans cette salle-ci, et non la précédente qu'ils avaient visitée, car après tout, Vladimir de Hunedoara avait été un des monarques les plus illustres de la première monarchie régnante de Valachie, les Basarab. Certes, sa vie avait été des plus mouvementées et des plus macabres et les têtes, qu'il tenait suspendues par les cheveux dans son énorme main, pouvaient en témoigner et rafraîchir la mémoire à tous visiteurs, sans même parler de celles qui étaient soigneusement empalées sur de longues pics qui s'élevaient derrière lui [3]. C'est pourquoi Drago ne s'attarda pas davantage et préféra s'en éloigner en hâte avant d'activer la statue et de se voir faire la charmante connaissance de son énorme glaive[4] qu'il tenait étroitement serré dans l'autre main.

Un peu plus loin, lui et Harry durent passer entre deux énormes chevaux, chose qui ne les rassura pas le moins du monde. Ces deux bestioles étaient gigantesques et, disons le honnêtement, effrayantes ! D'un côté se dressait fièrement le Cavalier sans tête [5], sa monture apparemment nerveuse, une mousse blanchâtre lui coulant le long de la lèvre inférieure, et une fine écume recouvrant ses muscles leur donnant une brillance surnaturelle. Face à lui, dans une robe à capuche sombre et usée telle un linceul dévoré par le temps, un homme, sans visage lui-aussi, perché sur un destrier qui semblait tout droit sorti des enfers, un Nazgûl [6], d'après ce que Drago avait pu lire. Il n'avait jamais entendu parler de ces créatures, mais il ne souhaitait définitivement pas en croiser une de si tôt !

La Maison de l'Horreur // Drarry\\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant