Chapitre 21

83 12 0
                                    

Plume à la main, Hyunjin acheva sa lettre d'amour. Quel meilleur façon d'apprendre à lire à son bien-aimé ? D'ailleurs, ce dernier n'avait au final pas été présent lors de la cérémonie de fiançailles. Après tout, qui aimerait voir son amant au côté d'une autre ? Même s'il n'éprouve pas de sentiments, cela restait fâcheux. Pourtant, lors de cette fête, le pays était en joie ; les nobles heureux d'accueillir une princesse héritière d'un si bon royaume, le peuple heureux de voir le prince fiancé à une si magnifique princesse. Seul Chan savait que cette cérémonie ne rendait pas tout le monde euphorique. Il quitta ses quartiers et alla au jardin.

Le noiraud s'installa sur la balançoire, il joua dessus, il tendait et pliait ses jambes afin de s'élancer. Une toux arrêta ce moment. Le noble se leva pour regarder l'arrivante.

‌ ‌ ‌—Hyunjin, je te cherchais ! Je me suis dis... Nos fiançailles ont eu lieux, que dirais-tu d'un bal masqué ? En invitant peuple et aristocrate !

« Peuple et aristocrate » cela signifiait que Jeongin serait au château. Un sourire prit possession de ses lèvres. Tandis que Eunbyeol était heureuse de voir que son idée avait l'air d'enjouer le prince.

‌ ‌ ‌—Cette proposition te semble telle si bonne que cela ? sourit la brune.

‌ ‌ ‌—Je ne me souviens même plus de quand était la dernière fois qu'un tel évènement avait eu lieu. Alors oui, elle l'est.

‌ ‌ ‌—En revanche, nous ne savons pas encore quand il aura lieu.

‌ ‌ ‌—Je vois.

Soudain, la brune lui prit le bras avant de lui demander de faire une petite balade à deux. Le noiraud accepta. Il avait hâte que la soirée ait lieu. Il pourrait amener Jeongin ici.

***

Quand le prince arriva au jardin secret, une touffe noire apparu. Le noble alla le rejoindre.

‌ ‌ ‌—Bonjour, Hyunjin ! sourit le cadet.

Le plus jeune remarqua que son amant semblait caché quelque chose dans son dos. Alors qu'il se penchait pour voir, le noiraud se déplaça afin d'empêcher le paysan de voir ce qu'il avait.

‌ ‌ ‌—Patience... Donne moi le temps de te présenté ton cadeau. Tu vas trouver cela enfantin mais... 

L'héritier s'arrêta en pleine phrase. De son dos, il dévoila une peluche d'ourson. Il lui tendit. Elle était d'une qualité remarquable. Jeongin prit le cadeau entre ses mains et la serra.

‌ ‌ ‌—Je ne pourrais probablement plus venir aussi souvent. J'ai donc pensé qu'elle pourrait te tenir compagnie lors que je ne suis pas là.

Le sujet le regarda avec des yeux pétillants.

‌ ‌ ‌—Je t'en remercie, vraiment.

Hyunjin lui sourit et lui demanda sa main. Il enleva une bague de ses phalanges afin de la faire glissé sur l'annulaire gauche. Cela fait, il lui prit sa main et vient enlacer ses doigts. Un rouge vient teindre les joues du cadet. Il se sentait divinement bien, il avait ce sentiment qu'au côté de l'héritier, tout se passerait bien. Comme un conte de fée. Ils allèrent s'installer contre le tronc, la peluche sur les genoux du petit noiraud.

‌ ‌ ‌—Hyunjin, je me suis demandé... Comment as-tu su pour tes sentiments envers moi?

‌ ‌ ‌—J'avais ce sentiment qu'il n'y aurait que toi à mes yeux. Je ne serais pas expliquer comment.

‌ ‌ ‌—Et pourquoi moi? Enfin... Je veux dire, la fille ainée du Duc Kwon est réputée, le fils cadet du Comte Lee de même, ou même la princesse héritière.

‌ ‌ ‌—Je suppose que le sentiment amoureux de se contrôle pas. J'aime ta façon d'être, ta façon de sourire, de voir la vie, tout chez toi me parait magnifique. Même les plus minces détails.

Jeongin se senti rougir. Ce qu'il aimait le prince. Chaque moment passé à ses côtés, il les chérissait. La douce chaleur de ses bras autours de son frêle corps, de ses lèvres pulpeuses sur les siennes. Il devenait fou de Hyunjin.

‌ ‌ ‌—Et toi, trésor. Comment as-tu su tes sentiments envers moi?

‌ ‌ ‌—Mes pensées ainsi que mes réactions étaient similaire à ce que me contait ma mère, autrefois. Des fois, elle me manque, sourit tristement le villageois. Mais je suppose que le temps guérit les blessures.

L'héritier vient le prendre dans ses bras afin de le consoler. Plus les années passaient, plus ses souvenirs de ses parents devenaient flou. Ils étaient décédés quand il était un jeune enfant. Une dizaine d'année de là, leurs terres avaient cessé de produire des récoltes. Ainsi, le peuple avait été victime de famine. À cette pensée, Jeongin releva la tête afin de parler :

‌ ‌ ‌—Cela me fait pensée. J'ai une demande à te faire.

‌ ‌ ‌—Je t'écoute.

‌ ‌ ‌—Je te demande que même si un malheur m'arrive, fait moi la promesse de continuer ta vie.

‌ ‌ ‌—Pourquoi parle-tu de cela? 

‌ ‌ ‌—La seule différence entre nous, c'est notre classe sociale. Regarde, il montra son doigt décoré de la bague, tu me l'as donné comme si elle ne valait rien. Pourtant, moi, j'aurais dû m'affamer pendant des mois si je voulais un tel bijou.

Hyunjin regardait le plus jeune. Oui, il le savait. Il suffisait d'une épidémie ou d'une famine et Jeongin pourrait disparaitre du jour au lendemain. Tandis que lui, il serait à l'arbis de tout ça. Le paysan se releva et le regarda. Cependant, le prince ne bougeait pas. Plus étonnent encore, il se positionna afin d'être à genoux face à son amant. 

‌ ‌ ‌—Tu me demande une telle promesse, alors qu'une journée sans toi m'est si difficile. . . 

‌ ‌ ‌—Même si je vient à disparaitre, je serai à tes côtés. Pour toujours. Je te me promet.

Le noble se mordit la lèvre. Il se positionna afin d'embrasser la cheville nue du noiraud. Qui lui, rougissait violemment sous son action. Bon sang, à quel point le prince devait-il l'aimer pour qu'il lui fasse un baiser avec une telle signification?

‌ ‌ ‌—Hyunjin, relève toi! craqua Jeongin.

‌ ‌ ‌—J'ignore si je serai vivre une vie sans toi, mais. . . Je tiendrai. Je tiendrai le plus longtemps. Je serai toujours avec toi, même dans l'au-delà. Je t'en fais la promesse. 

Quand il entendit un reniflement, le prince releva vivement la tête. Il se remit sur pied avant de prendre le cadet dans ses bras. Le berçant pour le calmer et il lui embrassa le sommet du crane. Pourquoi était-ce si compliquer?

━━━━༺۵༻━━━━
Bhou?
Si ce n'est pas du fétichisme, embrasser les pieds de quelqu'un c'est lui dire qu'on lui est soumis (à ses désirs). Vu qu'ils sont habillés, bha là c'est la cheville mais faite genre c'est pareil.

Eternal ¦ H.HJ × Y.JIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant