Eternal ¦ H.HJ × Y.JI

Chapitre 29

Le lendemain, Hyunjin et Chan étaient en route pour le jardin secret. La petite nuit de sommeil avait légèrement aidé le prince, mais rien de grandiose. Les deux nobles se dirigeaient vers l'entré de la forêt. Ils étaient passés devant le village. Ils ont bien vu Jisung continué sa vie comme si la disparition du plus jeune ne l'affectait pas. Ils n'y prêtèrent pas grandes attentions. Tout comme faisait le villageois à son dit ami. Le ciel était bleu, bien que quelques nuages parsemaient l'étendu. Les deux cavaliers pénétrèrent parmi les arbres. Le prince indiqua au blond qu'ils y étaient presque et qu'ils pouvaient descendre. Les pieds au sol, les rennes en mais, ils prirent le petit sentier. Le cœur de Hyunjin tambourinait dans sa cage thoracique.

Devant le petit passage, le noiraud respira un grand coup, il tenta de se calmer. Hélas, en sachant la signification et les souvenir que refermait ce jardin, c'était impossible. Il jeta un regard à Chan, qui lui souriait. Le blond avait le don de lui faire se sentir un peu moins seul. Cela faisait peut-être un peu plus de vingt-quatre heures que Jeongin avait disparût, mais en ce temps, tant de choses c'étaient passés. La tristesse et la solitude en prime. Il se disait que le plus jeune était avec lui, d'une façon ou d'une autre. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir coupable de tout cela. Il se demandait bien pourquoi le plus jeune serait à ses côtés si c'était de sa faute. Mais s'il se disait cela, c'était remettre en cause la sincérité de ses paroles. Peut-être ne le méritait-il pas, tout simplement. Il tendit les rennes de son cheval au chevalier qui les prit. Il lui dit :

‌ ‌ ‌—Attend-moi là, s'il te plait, Chan.

Il lui annonça que c'était d'accord. Qu'il serait là et qu'il n'aura pas besoin de se dépêcher. Hyunjin le remercia et joua avec ses doigts. Ses mains étaient tellement moites. Il ignorait quel sentiments il éprouverait en voyant l'endroit. De la nostalgie? De la tristesse? Ou de la joie? Il ne savait pas, mais il ne tarderait à le savoir. Sous le rythme effréné de son organe vital, il dégagea les branches. Comme il se doutait, à la vu de l'arbre, il senti son cœur se briser un peu plus. Mais pas exactement pour la raison appréhendée.

Le végétal qui trônait parmi d'autre n'était plus le même. Il avait perdu sa splendeur d'antan. Les feuilles qui étaient toujours accrochées à lui semblaient moins vivantes. Sur le point de mourir. Et surtout, cet arbre qui, d'habitude, était abondant venait de perdre ses nombreux fruits. Ils avaient pourris ou juste disparu. Comment était-ce possible? La dernière fois qu'il était venu ici, c'était il y a deux ou trois jours. Le pommier n'était plus le roi de ce jardin. La verdure en générale avait fanée ou perdu de leurs éclates. 

En voyant cet endroit délabré et désert, les larmes menaçaient de couler. Peut-être aurait-il aimé que ça se passe comme dans un conte de fée. Qu'en venant là, il trouverait l'endroit encore plus beau et prospère. Que Jeongin soit là, comme à son habitude, le sourire au lèvre. Il aurait aimé le prendre dans ses bras et lui conter son malheur. L'écouter le rassurer, qu'il lui dit que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Hélas, ce cauchemar était réel. Car maintenant, il se tenait dans leur endroit qui était en piteux état. 

Son regard se dirigea vers l'endroit où ils s'asseyaient d'habitude. Un léger sourire lui vint, ainsi qu'un pincement au cœur. Les câlins, baisers, paroles et moments partagés ici se faisaient nombreux. Il écarquilla des yeux en voyant un objet à cet endroit. Il savait très bien à qui était ce ourson. La peluche qu'il lui avait offert. Celle qui était avec lui, quand lui ne le pouvait pas. Elle était là, jonchant sur le sol. Probablement que Jeongin l'avait oublié ici. Il s'approcha du doudou et le prit. Il le serra contre lui, embrassant sa tête. Il aurait aimé le prendre avec lui, mais il appartenait à son amant disparût. Il ne pouvait pas le lui voler. Il caressa la peluche, ses yeux sur le point de faire dégringoler l'eau. 

Il vît sur l'une des branches de l'arbre, un fruit. Il le cueillit, et regarda le feuillage. C'était le seul qui restait. Tout le reste avait pourrit au sol. La peluche dans ses bras, la dernière pomme en main, Hyunjin regarda leur ancienne place. Il se mit à genoux devant le tronc. Il plaça la peluche contre le bois, la calant de façon à ce qu'elle ne tombe pas. Il prit la pomme de ses deux mains, le cœur qui se serrait. Tant de chose c'était passé avec ce fruit. Leurs petits cadeaux quotidiens, le début de leurs histoire. Elle avait un fort symbole émotionnelle dans leur relation. Il embrassa le fruit et le déposit entre les pattes de l'ourson. Il regarda sa main décoré de nombreuse bague. Il en prit une, celle de son annulaire et la regarda. C'était son dernier présent. Il la plaça autour du pédoncule. Il regarda l'hommage. Un mince sourire au lèvre il dit:

‌ ‌ ‌—Je t'avais dis que la peluche serait avec toi quand je ne le suis pas. Elle sera aussi avec toi là-haut. Je ne t'abandonnerais jamais.

Sa voix avait craqué à la dernière phrase. Ses larmes avaient brisé la barrière qu'était ses yeux. Il mit sa main devant sa bouche. 

‌ ‌ ‌—Je suis désolé pour tout, Jeongin... Je t'en supplie, pardonne-moi, pleura t-il.

Les ruisseaux de son visage se multipliaient. Il n'avait jamais connu ça auparavant. Cette douleur qui le rongeait si vite. Il donnerait tout pour revoir les doux traits de son âme-sœur. Soudain, une odeur lui vint. Son cœur s'emballa. Il savait très bien c'était celle de qui. Mais que faisait-elle ici? Sur le coup, ses pleurs s'amplifièrent. Pourquoi le lui faire sentir le parfum de son amant? C'était impossible, une senteur n'apparaissait pas comme ça, en un claquement de doigt. Cependant, il prit d'intense inspiration. Il adorait cette douce odeur. Il profita de ce phénomène inexplicable afin de la sentir, d'imprégner son sens une dernière fois de celle-ci. D'une façon miraculeuse il se calma. C'était étrange mais il ne se posait pas de question. Profitant plutôt de cela. 

Il se releva et regarda les trois objets. Il sourit et prononça un simple mais sincère " Je t'aime ". Il sécha ses larmes d'un revers de la main et s'apprêta à retourner au prés de Chan. Il aurait aimé revenir ici, mais il savait qu'il n'en aurait jamais le courage. Il regarda une dernière fois le jardin et l'imagina majestueux comme il était avant. C'était ça, son souhait. Que tout soit magnifique.