𝕷𝖆 𝕮𝖑𝖊 𝕯𝖊 𝕷𝖆 𝕻𝖔𝖗𝖙𝖊 𝕮𝖊𝖑𝖊𝖘𝖙𝖊. [ TOME 1]

Lucy.

PDV LUCY

     Où suis-je? Pourquoi tout est aussi noir? Pourquoi je n'arrive pas à bouger? Des images me viennent en tête et je me rappelle immédiatement de la guerre. Nous avons battu le monstre et Wendy a assuré que je dormirai pendant un mois ou deux.

     Un souvenir de quand j'étais petite me revient en tête.

Flashback.

Moi : maman ! Regarde comment le ciel est beau!

Layla : c'est vrai, il est magnifique, comme toujours en fait. Mais, il brille plus qu'avant. Peut-être parce que tu le regardes.

Moi : non, c'est parce que tu es la plus puissante et belle constellationniste, maman!

     Elle me regarde avec douceur, un sourire bienveillant sur les lèvres.

Moi : j'aimerais être aussi forte que toi quand je serai grande. Est-ce que c'est possible?

Layla : tout est possible tu sais. Il suffit juste d'y croire, et de travailler dur. Je suis sûre que tu seras aussi puissante que moi. Après tout, tu es la fille de l'univers.

     Après cette phrase, elle me prend dans ses bras et je m'y laisse bercer, admirant toujours le ciel étoilé.

Fin du flashback.

     Ah, le bon vieux temps. J'aimerais tellement le revivre. Ne serait-ce que pour quelques secondes. Mais ce nom, la fille de l'univers, je savais que je l'avais déjà entendu quelque part. Et dire que ce n'est que maintenance que je m'en souviens. Un autre souvenir, bien plus triste refait également surface.

Flashback.

     Je marche joyeusement, dans les couloirs du manoir, en me dirigeant vers le bureau de mon père. Je toque, et après avoir entendu un "entrez", je pénètre dans la salle. Le visage de mon père s'assombrit soudainement, mais je décide de garder le sourire.

Moi : *sourit* père, regardez. Je l'ai fais pour vous avec tout l'amour que j'ai.

     Il se lève brusquement et jette à terre le petit gâteaux que j'avais mis tant d'effort à cuisiner, aidée des servantes.

Jude : *énervé* ne viens plus m'importuner pour des choses aussi futiles. J'ai du travail et tu ne fais que me ralentir. Sors d'ici tout de suite!

Moi : o... Oui père.

     Je sors de son bureau en courant, et vais me réfugier dehors sur la tombe de ma mère, en pleurant sur cette dernière et en lui racontant mes mésaventures. Il commence à pleuvoir, et malgré ça, je ne retourne pas dans le manoir. Je voudrais rejoindre maman où elle est.

Fin du flashback.

     J'entends une voix douce m'appeler.

??? : ma chérie.

Moi : q... Qui est-ce?

     Une lumière éblouissante apparaît, laissant voir une femme à la chevelure d'or, et aux yeux aussi chocolats que les miens.

Moi : m... Maman!

     Comme si j'avais été libérée de quelque chose, je retrouve l'accès à mes mouvements, et lui saute dans les bras, faisant tout de même attention, et la serre contre moi comme si ma vie en dépendait. Cette femme que je n'ai pu voir depuis des années, se trouve à présent là, devant moi.

Layla : tu m'as manqué. Beaucoup manqué. Je vois que tu es à présent une vraie femme.

Moi : toi aussi tu m'as manqué maman.

     Nous nous séparons, les larmes aux yeux.

Moi : pourquoi suis-je ici? Et toi, que fais-tu là?

Layla : je suis venue te prévenir ma chérie.

Moi : de quoi exactement?

     Ma mère brille d'une lumière blanche intense, et flotte plus haut dans les airs.

Layla : la guerre n'est pas terminée. Loin de là. Elle ne fait que commencer. Deux nouvelles graines du mal ont été créées, par l'union du couple maudit. Mais n'étant pas arrivé à leur terme, elles ont été mises sous terre, de façon à ce qu'elles poussent comme des arbres. Deux grandes grandes sphères de ténèbres seront leurs cocons. Les graines du bien devront être protégées, car convoitées, elles seront. Il ne vous reste que 100 ans, avant la reprise des hostilités. Faites attention à vous, chers mages.

     Elle redescend un peu, la lumière cessant de briller.

Moi : quoi? Comment ça la guerre n'est pas terminée? Nous avons battu le mal. Et comment ça, deux nouvelles graines ont été créées ? Les graines du bien devront être protégées? Mais quelles graines du bien?

Layla : calme toi chérie. Vous avez 100 ans devant vous pour pouvoir vous entraîner. Et puis, je serai là pour vous aider.

     Un soulagement indescriptible s'empare de moi. Étant un esprit, elle ne pourra pas être touchée et ça me rassure.

Moi : mais quand-même. Je ne veux pas impliquer mes amis là-dedans pour la deuxième fois. Ils ont déjà tellement fait pour moi.

Layla : certes, mais sache que sans l'amitié et l'amour, le mal ne sera jamais vaincu. D'après mes connaissances, ces deux jeunes graines commenceront la guerre étant encore des enfants ayant dans les 14-15 ans. Ils grandissent rapidement, car leur métabolisme n'est pas comme le nôtre. À cet âge, ils ne pourront pas créer d'autres graines, et le mal sera ainsi définitivement éradiquer.

Moi : d'accord. Dans tous les cas, je serai prête à les affronter. Mais qui sont les...

     Après avoir répondu à ma propre question, je touche mon ventre arrondi.

Layla : tu as compris. L'étoile et le feu, ne faisant plus qu'un, sont une source de puissance illimitée. Vos enfants hériteront de ces deux magies, et s'ils ne sont pas protégés, qui sait ce que le mal pourrait faire avec eux. De plus, leurs parents ne sont pas une simple mage ou un simple dragon. Igneel est le roi dragon de feu, et qui plus est, le plus puissant des dragons et des créatures. Toi, tu es une gardienne, une clé, et en plus, la fille de l'univers. Vos enfants seront des êtres avec un potentiel magique, ou quoique ce soit d'autres, inégalable et dont seuls les parents pourront les arrêter s'ils dégénèrent. Veillez bien à leur enseigner les valeurs de la vie, l'importance d'utiliser la magie, le pourquoi. Et surtout, aimez les de tout votre cœur. C'est cela qui leur permettra de ne pas sombrer dans les ténèbres.

     Je hoche la tête, avec un sourire puis, la vois disparaître petit à petit.

Moi : tu-tu disparais?

Layla : oui. Je n'ai plus rien à te dire. J'ai dépassé la limite de temps que l'on m'a accordé. Mais je te promets de venir vous aider. Si possible, de vous rendre visite.

Moi : *sourit* merci maman. Je t'aime.

Layla : moi aussi, je t'aime, ma petite constellation.

     Elle disparaît, laissant une trainée de poussière d'étoiles derrière elle. Elle me manque déjà. Ce qui est sûr, est que jamais je ne laisserai mes enfants entre les mains du mal.