Le gang de Bruno Bucciarati est parvenu à s'échapper de Naples, mais quitter l'Italie c'est autre chose. Le groupe décide de rester dans une villa pour attendre que les choses soient plus claires et de réfléchir à un plan. Un soir, tard dans la nuit...
Cet appel étrange résonna dans une ruelle. Un garçon, plutôt d'apparence jeune, habillé d'un pull rose troué d'entailles ainsi que d'un pantalon violet avec quelques décorations métalliques sur les cuisses et hanches, cherchait d'où pouvait provenir le son. Ses cheveux rose coiffé en vrac à l'avant et à l'arrière attaché en une tresse complexe suivaient ses mouvements vifs. Ses yeux jaunâtres balayaient la rue, un peu apeurés. Le garçon trouva la source du bruit et prit un plot de chantier orange dans ses mains, le confondant avec un téléphone.
« Oui, Boss. C'est moi Doppio...
- Doppio, mon cher Doppio. Tu as réussi la mission que je t'ai confiée.
- Oui ! »
Le dénommé Doppio arborait de faibles rougeurs à ses pommettes déjà constellées de taches de rousseur. Il admirait profondément le boss. Son modèle, sa raison de vivre.
« J'en ai une toute dernière à te confier.
- Laquelle est-elle Boss ?
- Rends-toi au colisée de Rome et tu y resteras jusqu'à ce que Bucciarati pointe le bout de son nez. Il n'échappera pas à la mort cette fois.
- M-mais... et les autres... ? Je ne fais pas le poids...
- Tu me fais confiance, mon cher Doppio ?
- Oui ! Bien sûr que oui. Je ne vous trahirai jamais !
- Je viendrai t'aider quand ils seront tous là. Ensembles, nous pouvons gagner. Et avec le pouvoir de cette flèche... La victoire nous est assurée. »
Doppio ouvrit son autre main qui n'était pas agrippée au plot de chantier.
« Avec cette flèche..., ajouta Doppio, la victoire sera à nous... »
L'adolescent se tourna de moitié pour regarder en arrière, un œil de couleur jaunâtre et l'autre d'un dégradé de rouge. Un vieil homme, dont les membres avaient été amputés puis remplacés par des membres de métal, gisait au sol dans une mare de sang provoquée par un trou béant en plein poitrine, juste à côté d'un fauteuil roulant réduit en miettes.
C'était le corps de Jean-Pierre Polnareff.
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