Love Cursed

Chapitre 4 (Illian 1955)

Je rentre chez moi à reculons. Cette histoire devient de plus en plus compliqué de lâcher Kaila sans savoir quand je vais la revoir et reprendre ma petite vie tranquille sans elle a mes côtés. Elle me manque tous le temps. J'ouvre la porte de ma chambre et je suis étonné de voir M.L, alias Marie-Louise mais elle déteste quand on l'appelle comme ça, allongée sur mon lit :

-Tu peux me dire ce que tu fais là exactement ?

Elle se relève sur ses coudes pour mieux faire ressortir sa poitrine de son décolleté vertigineux et elle fait la moue avec ses lèvres peintes en rouge. Avant, j'aurais craqué et je n'aurais pas attendu qu'elle parle pour me jeter sur elle et la déshabiller mais plus maintenant :

-Tu me manquais, ça fait longtemps que l'on ne t'a pas vu au club.

Je grimace. Ce club est un de notre principal problème avec Kaila. Tout le monde nous voit comme des marginaux, ce qui n'est pas tout à fait faux, mais on est comme tout le monde on portais juste un peu plus de cuir :

-J'étais occupé. Ça serait gentil si tu te levais de mon lit d'ailleurs.

Elle écarte les jambes dans un geste qui se vaut aguicheur, mais je trouve ça plutôt pathétique.

-Tu étais avec elle, c'est ça ?

-Ça ne te regarde pas Marie-Louise, toi et moi c'est fini pour de bon donc c'est gentil d'être passé mais il est temps que tu partes maintenant.

Elle se lève et je crois avoir gagné la bataille... mais elle ne part pas, au contraire même. Elle s'approche de moi et passe ses mains sous mon haut. Elle arrive facilement à mon oreille pour me chuchoter :

-Allez, juste un petit coup ne me dit pas que tu n'en as pas envie. Je suis sûr que ta petite chérie se préserve pour le mariage que ses parents ont prévu depuis qu'elle a six ans, tu ne pourras pas attendre éternellement.

Ses mains descendent pour atteindre la boucle de ma ceinture mais je retire vite ses mains.

-J'ai dit non Marie-Louise ! Et ma vie sexuelle me regarde merci, et j'attendrais Kaila le temps qu'il faudra. Maintenant tu sors de chez moi !

Elle part furieuse. Je comprends pourquoi Kaila à peur et ça me rend triste qu'elle se sente obliger de changer pour se rapprocher de moi et de ressembler à mes anciennes conquêtes. Je suis tombé amoureux d'elle d'un seul coup. Un véritable coup de foudre. Elle avait d'abord ce côté de petite fille gentille qui ne pensait qu'à faire plaisir à papa et maman. Mais quand on la connaît, c'est un sacré bout de femme !

Une semaine est passée sans que j'ai pu la voir mais une occasion se présente : la fête annuelle sur la plage pour fêter le début de l'été. Cependant tout le monde y sera... y compris le club. Cette pensée ne me réjouit pas, je sais que je vais devoir leur rendre des comptes pour mon absence et je n'en ai pas envie.

Je m'approche des motos et des rires qui s'arrêtent brusquement à mon arrivé.

-Et ben ! Vous en faites des têtes, vous avez vu un mort ?

-Presque, tu n'es pas avec ta petite chérie ce soir ?

Je me tourne vers Jean, le chef de notre club qui me lance des éclairs :

-Ça ne te regarde pas, c'est ma vie pas la tienne.

Il descend de sa moto pour se mettre en face de moi :

-Écoute-moi bien Illian, tu dois comprendre une chose et c'est qu'on n'est pas comme cette bande de petit friqué qui court dans les bras de papa, maman pour avoir quelque chose, non nous on bosse. Ta petite chérie n'a rien eu par elle-même donc fait moi le plus grand des plaisirs : passe à autre chose ! Vous n'êtes pas fait l'un pour l'autre et tu le sais aussi bien que moi. Quand ses parents seront au courant, ils vont tout faire pour empêcher cette relation alors termines-en là ! Et puis tu sais, rien ne reste jamais longtemps caché.

Je m'avance vers lui, menaçant :

-Je peux savoir ce que ça veut dire exactement ?

Mes poings se serrent instinctivement et je me raidis encore plus mais je sens des bras s'enrouler autour de moi et une tête ce poser sur mon épaule :

-Alors beau brun, tu es tout seul ce soir ?

Comme si je n'avais pas assez de problèmes à gérer avec Jean, je dois en plus me coltiner Marie-Louise. Je me retourne mais elle ne me lâche pas pour autant.

- Lâche-moi ! Je t'ai déjà dit que c'était finit tous les deux.

Elle fait une moue boudeuse et passe ses mains sous mon haut et me caresser doucement.

-Aller, on s'est bien amusé tous les deux. L'autre petite bourgeoise n'est qu'une passe, tu vas finir par craquer.

Je lui prends les mains pour la retirer de mon torse mais elle est plus rapide que moi et elle pose ces lèvres sur les miennes. Je la pousse brusquement mais c'est trop tard, le mal est déjà fait et mon cœur se brise quand je vois les larmes de Kaila briller à travers la nuit. Sa main se plaque sur sa bouche et elle fait demi-tour comme un robot :

-Kaila attend !