Embedded Love( reécriture)

Chapitre 4

- Tu sais le harcèlement est passible d'une peine de prison. 

  Dis-je toujours sans sourire.

- Harceler ? Jamais, même pas pour toi. Mais bon je vais t'inviter à danser pour t'éviter de mourir de solitude.

   Outré, je récupère ma pochette et me lève.

- Rien ne pourrait me donner envie de danser avec toi.

Bien sûr c'est totalement faux, j'ai bien envie de danser avec lui mais rien que d'y penser j'ai l'estomac qui se contracte. Je refuse cependant de le laisser croire un instant que je suis tenté par cette idée.

Je m'apprête à le traverser, décidée à rentrer, quand il pose sa main sur mon épaule, m'arrêtant dans mon élan. Je m'attends à ressentir ma peau protester à ce contact, mais rien. A la place des picotements habituels, signe de ma phobie, je ressens ce fameux frisson que sa présence seule déclenche.

Ne voulant pas pousser le bouchon trop loin, je fais un pas en arrière me libérant de son contact.

- Allez je sais que tu en as envie, danse avec moi juste une fois...

- Je ne danse pas, ni avec toi ni avec personne.
Dis-je ignorant son regard séducteur.
- Il y a une première à tout...

 Sur ce il me prend la main et me conduit vers la piste de danse. Tout le long je regarde mon poignet sur lequel est refermé sa main, surprise de trouver ce contact agréable. C'est bizarre et inattendu, alors j'attends le moment où je vais ressentir la nausée ou du moins des picotements.

Il s'arrête une fois sur la piste et se met face à moi, sans jamais se défaire de son sourire. J'ai envie de dire quelque chose, une réplique au moins pour la forme, mais mes pensées s'en mêlent quand il pose une main sur le creux de ma hanche.

Le DJ choisi ce moment pour lancer un son que j'aime particulièrement, je le reconnais dès les premières notes. Je me laisse distraire par la musique oubliant momentanément ma phobie.

Il se rapproche et une vague de chaleur m'envahit au contact de son torse dur, je retiens mon souffle appréhendant ce qui va suivre. Je sais qu'à un moment mon corps n'en pourra plus et je vais craquer, pourtant j'aimerais faire durer cet instant. Nos cuisses qui se frôlent, son autre main plaquée sur mon dos, mon corps entier est conscient de sa présence pourtant il ne proteste pas.

  Mes bras s'enroulent automatiquement autour de son cou, comme si là est leur place. Son souffle tiède caresse ma joue et son odeur emplit mes narines. Divin....
 
A cet instant je me fiche de ce qui se passe dans la salle, je garde le silence et laisse la voix de Sandrine Nnanga me bercer. Je suis exactement où je voulais être depuis le début de cette soirée.

C'est agréable, toujours pas de trace des nausées, pourtant les frissons sont bel et bien là et forme une charge entre nous. Mon cerveau est en miette incapable de réfléchir de façon cohérente et me construire une phrase à dire. Je n'ai aucune envie de parler d'ailleurs et de briser ce silence agréable....

Petit à petit je me liquéfie littéralement dans ses bras, tenant debout par la seule force de ses bras, enrouler autour de ma taille.

Il détache sa main gauche de ma hanche et la remonte, me caressant le bras du coude à l'épaule avec une lenteur qui laisse de la chaire de poule sur son passage. Sa main droite se pose negligeament sur mes fesses. Il continue sa caresse de l'épaule au creux de mon cou, avant de passer ses doigts pour me relever le menton.

Je lève les yeux à contre cœur ne sentant pas la force de lui désobéir. Et je me perds dans ses yeux sombres. Toute trace de sourire à disparu de son visage, laissant place à une intensité qui doit être le reflet de mon propre regard.