Embedded Love( reécriture)

Chapitre 10

- Et je peux savoir pourquoi ?

Dis-je en me retournant. Il est placé près de la porte, les mains enfoncés dans les poches de son pantalon de survêtement blanc. Il porte un t-shirt noir et des baskets de la même couleur.

Bien-sûr il est tellement sexy que c'est douloureux de le regarder. J'en oublie toute l'aversion que je ressens (supposément) pour lui à l'instant.

Le voir ravive des souvenirs que je tente d'enfouir et même d'effacer ces derniers temps.

Le goût de ses lèvres, la sensation de cette bouche sur mon corps....

Il porte des lunettes de soleil, mais j'imagine trop bien l'expression glaciale qui se cache dans ses yeux.

Il me regarde sans dire un mot, ce qui m'agace encore plus.
Alors c'est ça ? Ça ne lui suffit plus les humiliations ? Maintenant il me vire de ce club?

De quel droit d'ailleurs ?

Je l'ai croisé ici à chaque fois que je suis venue et pas une fois il n'a eut l'air d'être là pour faire de l'exercice.
Tout s'explique....

- Ce club est à toi?

- On peut dire que tu as une vitesse de compression hallucinante..

Ironise-il visiblement agacé.

Attend il me vire d'un club pour lequel j'ai payé une inscription, et c'est lui qui est fâché ?.

Il se retourne et traverse la porte pour s'en aller. Il ne s'attendait sûrement pas à me trouver là.

Je le suis en courant presque. Il est hors de question que je le laisse filer sans me donner une explication. Je mérite au moins ça.

A peine sortie il déverrouille sa voiture. J'accélère et me retrouve devant lui.

- Je t'ai posé une question...
- Dégage de mon chemin Sandie...

- C'est Cassie et non je ne bouge pas de là sans avoir une explication...

- Je t'appelle comme je veux. Dé-ga-ge de là.

  Il a insinué une telle fureur dans sa dernière phrase que j'en ai eu la chair de poule. Malgré tout je ne bouge pas, parce que je suis bornée et qu'apparemment j'ai des envies suicidaires.

Il sourit, ce qui me glace le sang et se rapproche de mon oreille.

- Je t'ai viré parce que tu n'as plus aucun intérêt à mes yeux, tu es une fille facile aux cuisses légères;

Je fais un pas en arrière heurter par ses mots. Par dessus tout son regard animé de cette lueur méprisante....

Instinctivement mon cerveau fait des connexions...

Fille facile aux cuisses légères...

Ce n'est pas la première fois que je reçois un qualificatif du genre.

Je le regarde et ses yeux sombres et glaciales se superposent parfaitement avec une autre paire d'yeux vitreux.

Mes souvenirs sont encore très clairs, je peux entendre son rire et ceux des autres personnes dans la pièce. Ses mots - Tu n'y a pas l'air comme ça mais je sais que tu aimes ça. Je sais que tu es une fille facile, qui se joue les vierge effarouchée quand ça l'arrange..

- Tu pleures ?

Je cligne des yeux, revenant dans la réalité. Le visage de Raphaël a complètement changé. Son regard a prit une expression compatissante...

- Hey ne pleures pas s'il te plait.. je suis désolé d'accord ?!

Ce n'est qu'à ce moment que je monte une main vers ma joue qui en ressort mouillé par mes larmes.