Embedded Love( reécriture)

Chapitre 9

Sans me jeter un dernier regard, il s'éloigne vers la maison et décroche son téléphone.
Je n'écoute pas ce qu'il dit et je n'en ai pas envie. Je dois profiter de ces quelques instants pour récupérer ma dignité étalée sur le carrelage avec mes vêtements.

Je retrouve mon soutien, accroché à une fleur. Je le prends et récupère ma robe plus loin.

Je m'éloigne de la piscine dans le sens inverse, me rapprochant du pont. Cherchant un endroit où m'habiller.

Je n'arrive pas à croire que j'ai faillit le laisser me prendre là à l'air libre. Quand j'étais dans ses bras ma raison était en mode ''black-out'' mais là tout me revient en bloc.

Je viens en quelque minutes de lui donner l'impression d'être une fille facile et frivole.
Du genre à coucher avec un inconnu, à un premier rendez-vous....

Ceci n'est pas un rencard.

Ces paroles de tout à l'heure me reviennent à l'esprit.
Il m'a averti, pourtant j'ai décidé de ne pas y prêter attention. Il disait une chose et ses gestes en disaient une autre.

J'ai tellement honte que je prie pour que la terre s'ouvre et m'engloutisse là tout de suite. Bien sûr avec ma chance il ne se passe rien.

J'ai été plus intime avec lui en quelques instants que je ne l'ai été avec personne. J'ai surtout flatter son égo déjà surdimensionné.

Je me rhabille et reste là encore un moment, repoussant au mieux celui ou je devrais l'affronter.

- Je dois y aller

Fait-il d'un ton froid.

Je me retourne et il est déjà complètement habillé. Sa chemise noir et son jean de la même couleur contraste avec les lumières qui forment un halo autour de lui.

- Je dois te déposer et.... M'occuper de quelque chose.

J'imagine très bien le genre de chose dont il doit s'occuper à une heure pareille.

Sans un mot je le suis jusqu'à l'extérieur où sa voiture est garé mais cette fois pas de trace de chauffeur. Il a dû la ramené du restaurant pendant qu'on s'embrassait près de la piscine.

Sans attendre son aide j'ouvre la portière et m'installe sur le siège passager.

Il contourne et s'installe à son tour puis démarre.

Le trajet se fait dans une atmosphère pesante. Je n'ai qu'une envie, arriver à la maison et ne plus jamais le revoir.

A plusieurs reprises j'ai l'impression qu'il va dire quelque chose puis se ravise. Tant mieux je ne pourrais supporter plus longtemps ses mots blessants.

Il se gare finalement devant le portail mais verrouille les portières avant que je puisse ouvrir.

Je me retourne vers lui furieuse mais ne dit rien.

- Qu'est-ce qu'il y a ma belle? Ne t'inquiètes pas j'ai l'intention de terminer ce que j'ai commencé....

Dit-il avec un sourire qui n'atteint pas ses yeux.
J'essaie d'ouvrir de nouveau la portière et cette fois ci elle cède.

Je descends et avant de la refermer je l'entends dire
- Bonne nuit Sandie.

Je traverse portail, cours, salon machinalement sans rien voir. Ce n'est que devant ma chambre que je sens la chaleur d'une larme couler sur ma joue.

J'ouvre la porte, la ferme et m'y adosse.

Je glisse lentement jusqu'au sol. Tenant ma tête entre mes mains.