Papa, maman, vous vous engueulez sans cesse et j'en ai marre. Si je pouvais je vous hurlerais de divorcer. Maman tu m'as dit que tu aurais dû te barrer à la seconde où papa a eu son accident de moto, soit 10 mois avant ma naissance. T'aurais préféré ne pas nous avoir, donc, Louis et moi ? Je sais pas... En tout cas, je sais pas ce qui me retient de vous hurler de divorcer. Si, je sais en fait. Dans un an j'ai dix huit ans, dans un an je peux me barrer. Alors je vais pas faire l'égoïste, c'est moi qui divorcerait de vous. Je veux plus de cette famille. Louis, lui, devra supporter bien plus. Désolé pour lui. Mais je reviendrais pas.
Son père est mort deux mois avant sa majorité et alors James n'avait pas eu pitié et avait fuit quand même, loin de chez lui, réunissant toutes ses économies pour se payer un petit appartement à Daegu. Bien qu'il fut encore mineure en s'installant, il trouva facilement ses marques et commença à profiter tranquillement de sa vie d'exilé.
**
La voiture de James démarra dans un bruit assourdissant. Il avait dit au revoir à Frank, à sa mère, à son frère et à Sarah et avait refusé de revoir Kamille quand Louis le lui avait proposé.
James avait mieux à faire que de revoir son ex alors que son meilleur ami était à l'hôpital. Ce n'était clairement pas sa priorité.
Il était stressé, vraiment. Il n'arrivait pas à croire que leur pressentiment était vrai. Théodore était blessé. Il était à l'hôpital. Mais il avait survécu et c'était déjà un point.
Sur la route, le noiraud commença à avoir faim et chercha la station routière la plus proche. La première qu'il vit fit celle de la veille alors il l'évita avec soin et s'arrêta finalement dans un supermarché, plus loin.**
James poussa la lourde porte blanche de la chambre d'hôpital où Théodore reposait.
Ce dernier était assis sur son lit, visiblement réveillé. Il regardait la fenêtre d'un œil fixe, comme avec nostalgie. Le noiraud toussota et approcha du lit.- Théo ?
L'interpelé tourna la tête vers lui et sourit tristement. James s'assit sur le siège à ses côtés et posa sa main sur celle de son meilleur ami.
Froide, comme toujours. James était sans cesse brûlant tandis que Théodore était toujours gelé.- Tu es venu, dit Théodore en le regardant.
- Évidemment. Comment tu te sens ?
- Fier.James fronça les sourcils. Pourquoi est-ce que le roux se sentait fier de s'être fait écraser par une voiture ? Il était vraiment particulier, certes, mais à ce point ? James répéta d'un air ahuri :
- Fier ?
- Mon pressentiment. J'avais raison.Un ricanement échappa à James qui secoua la tête avant de souffler :
- Dans ce cas, j'aurais aimé que tu aies un autre pressentiment...
Théodore sourit doucement et s'allongea. James l'aida à mettre son bras plâtré comme il se devait et remonta doucement la couverture de son ami sur son corps frêle. Le rouquin ajouta :
- Ne t'en fais pas, j'ai pas trop mal en vrai. Là c'est impressionnant mes plâtres mais... Ça va.
- C'est déjà ça...La porte s'ouvrit alors sur un jeune infirmier. Il était grand, musclé, légèrement enrobé et blond.
Il sourit poliment à James en le saluant et vint se positionner à côté de Théodore. Il tendit ses bras au dessus, laissant aparaître ses muscles et remonta le support de l'atelle du roux.- Avez-vous besoin de quelque chose, monsieur Past ?
Connaissant Théodore, et sachant ce que son regard voulait dire, James fut étonné d'entendre :
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C'était simple
RomanceUn mannequin, un danseur. Quel avenir pour eux deux ? ** James craignait d'entendre sa voix. Mais aujourd'hui, Théodore lui manquait trop. - Oui ? James ? Le cœur de James accéléra. Oui. Enfin il l'entendait.