Imaginez l'équipe masculine de volley de Karasuno rassemblée dans une maison de vacance à la plage ?
Vous imaginez ?
Entre les histoires d'amour, les questions sans réponses de Tanaka, les envies de meurtre de Kageyama, les folies de Hinata et Nishi...
L'idée de Tanaka étant approuvée par tout le monde, ceux qui en veulent se dirigent vers le rasé pour aller chercher leur bâton étincelle.
Mon dieu merci Tanaka de m'avoir sorti de cette situation affreusement gênante. Comment je suis sensé lui faire comprendre que la personne que j'aime c'est lui bon sang ?!
Après m'être assuré qu'il se soit éloigné, je sors la tête de mes genoux et frotte activement mes joues avec mes mains. Bon sang qu'est-ce qui m'arrive à rougir autant pour un rien. Tout à l'heure quand il m'a demandé si j'étais jaloux et que quand je me suis retourné, nos visages étaient à seulement quelques centimètres l'un de l'autre j'ai cru que j'allais faire un arrêt cardiaque. Ce gosse m'aura je vous le dit.
D'ailleurs il est à a peine quelques mètre de là. Comme les autres.
Le bâtonnet enflammé illumine la nuit et sa chevelure flamboyante. Le rouquin essaye de sauter pour faire briller son bâton étincelle le plus haut possible. Azumane tient Nishinoya sur ces épaules et Kuroo se bat avec Kenma pour avoir le bâton. Tsukishima regarde l'horizon et Yamaguchi le regarde, un bâton encore éteint à la main. Surement attend-il que le blond lui propose de l'allumer. Il l'aime, ça crève les yeux. Daichi, Sugawara, Tanaka, Shimizu et Yashi sont assis en rond sur le sable et parlent tranquillement avec quelques joueurs de l'équipe de Nekoma. Les autres font bruler leurs bâtons un peu partout, dispersés autours du feux. Je me lève et m'approche doucement du petit.
- Bhe alors, tu sais plus sauter ?
- Mais si mais le truc c'est que j'ai pas un bon appuis sur le sable. C'est chiant.
Il fait une tête de boudeur. Trop mignon.
- J'ai une idée. Viens.
J'écarte les bras. Il parait hésiter mais s'élance et me saute dessus. Je met une main dans sont dos et l'autre sous ses cuisses pour le hisser le plus haut possible. Hésitant, il enroule un bras autours de mon cous. Sa tête est maintenant au dessus de la mienne. Oubliant soudain notre position, il tend le bras au dessus de lui et lève la tête vers la lumière. Elle se reflète dans ses yeux et son visage s'illumine de joie. Il laisse échapper un rire enfantin qui me fait frémir. Je ne peux pas m'empêcher de sourire et j'enfonce ma tête dans son épaule. Je hume son odeur et soupire d'aise. Pendant un moment, on entent que le bruit des étincelles et moi, celui de mon cœur dans mes oreilles qui bat tellement fort que je suis étonné que toute la plage ne l'entende pas.
Je crois que je ne me suis jamais retrouvé aussi proche de lui de façon totalement voulu. Par exemple, quand nous nous sommes endormis et que je me suis réveillés avec lui dans les bras, se n'était pas notre position initiale. Et lui, n'en a jamais rien sus. De plus, la fois où j'ai du le porter, je n'avais pas vraiment le choix. En revanche, ma propre initiative de le prendre dans mes bras m'étonne. Mais je me sens bien. Là, tout de suite, dans ses bras.
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