Barbe à papa

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PDV HINATA :

Après nos tours de grande roue nous nous réunissons tous près du stand d'un vendeur de barbe à papa.

- Tu en veux une ? me demande Kageyama, le regard fuyant.

Nos mains sont toujours accrochées ensemble et nos joues sont rouges. Je ne pensais pas Kageyama capable de rougir d'autre chose que de la colère.

- Hm, je... oui pourquoi pas... Tu.. tu veux que on la partage ? dis je en levant les yeux vers lui.

Il me regarde et nos joues s'empourprent encore un peu plus. J'entend Tsukishima souffler, moqueur, derrière moi mais je ne relève pas, trop concentré par la chaleur qui s'étant sur mes joues et par ma main, enveloppée dans la sienne.

- Je veux bien.

Puis il fouille dans la poche arrière de son short avec sa main libre et me tire vers le stand.

- Une grande barbe à papa s'il vous plaît, dit-il en tendant un billet de dix euros au vendeur.

- J'vous fait ça tout d'suite jeune homme.

Puis l'homme derrière la machine commence à préparer notre barbe à papa en chantonnant l'air de la musique qui passe actuellement dans les haut parleur de la fête foraine. Le son résonne dans mes oreilles et je sens les basses dans ma poitrine. Une petite dizaine de minutes passent et l'homme me tend notre barbe à papa et rend la monnaie à Kageyama. Puis nous nous éloignons et rejoignons notre groupe qui s'est décalé après avoir été accusé de bloquer la vue de son stand à la clientèle. Certains sont rentrés entre temps et il ne reste qu'un petit nombre de joueurs. Le groupe se met en marche pendant que je lâche la main au brun, mon bonnet lapin toujours sur les oreilles, pour attraper un gros bout du nuage rose. Je le place sur ma langue et le sucre se met automatiquement à fondre dans ma bouche. J'en reprend un bout et la tend au passeur qui en pioche un peu. Il soupire et sourit lorsque le gout de la friandise se repend dans sa bouche.

Nous marchons comme ça côte à côte, un peu à l'arrière du groupe, piochant chacun notre tours un bout du nuage rose. Je n'arrive toujours pas à réaliser ce qu'il s'est passé. Je ne sais même pas ce que nous sommes. Je suppose qu'on est en couple ? Il faudra que je m'en assure. J'ai été assez dans le doute ces derniers temps.

Après quelques minutes de plus, la confiserie sucrée a disparue et Kageyama jette le bâton dans une des poubelles qui longent la promenade. Le silence n'est pas lourd mais je préfèrerais quand même dire quelque chose.

- Merci pour la barbe à papa.

- Pas de problème, c'est normal après cette soirée. Puis ça m'a fait plaisir.

- La soirée était bien arrête d'y réfléchir.

- C'est plutôt toi qui devrait arrêter de réfléchir. T'entend pas le sifflement ? C'est ta tête, elle a pas l'habitude de réfléchir elle va finir par exploser.

- Mais - Baka tu te fous de moi ?!

- Non jure ?

Puis il part en courant et je vais à sa suite, tentant vainement de l'attraper. Et ça me fait du bien parce que j'ai un peu l'impression que rien n'a changé. J'avais peur qu'après qu'on se soit à peu près avoués nos sentiments, rien ne sois plus pareil. Mais je constate qu'il est toujours aussi provocateur et ce n'est pas pour me déplaire.

Nous dépassons les autres en riant et courons comme ça jusqu'à la maison qui n'est plus qu'à quelques minutes de course. Arrivé là bas, essoufflé, je me jette sur lui et frappe le haut de son crâne avec la paume de ma main. Malheureusement, il me l'attrape au vol et je suis piégé. Je me retrouve donc face à lui, mon poignet emprisonné par sa main et nos deux visages rouges d'avoir courus à quelques centimètres l'une de l'autre. Se rendant compte de la proximité qu'il a instauré entre nous, le brun lâche mon poignet et recule de quelques pas. Ce qu'il n'a pas prévu, c'est la porte dans son dos qui l'empêche de reculer plus. Je profite alors du moment et me rapproche petit à petit de lui, un sourire moqueur sur les lèvres. Arrivé complètement face à lui, je relève la tête et me met sur la pointe des pieds. Malheureusement ce n'est pas assez haut. C'est qu'il est grand ce con. Je prend alors la décision d'enrouler mes bras autours de sa nuque et de faire un petit bon. Juste assez pour que mes lèvres se posent délicatement au coin de sa bouche.

Maison de vacance - Karasuno/kagehinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant