Chapitre 1 : l'arrivée

5.8K 147 23
                                    





Un bruit sourd retentit. Une nouvelle victime arrivait dans le Bloc.

« - Alors, il ressemble a quoi ?
- C'est une fille. »

______________


J'ouvris les yeux brusquement. Ou suis-je ?

Mon estomac était noué et me faisait atrocement mal. Les murs autour de moi semblaient bouger, monter ou descendre. Les lumières qui défilaient me donnaient un mal de crâne horrible. De grandes caisses en bois avec une écriture illisible étaient disposés dans chaque recoins de cet... ascenseur ? Une perle de sueur se forma sur mon front. Calme toi, calme toi. Je soupirai un coup avant de lever les yeux. Oui, je devais sans doute monter. Je ne devais pas céder à la panique. Je fermai les yeux doucement, attendant que quelque chose se passe. Soudain, l'ascenseur dans lequel j'étais s'arrêta brusquement, ne manquant pas de me faire perdre l'équilibre. J'entendais des voix au dessus de moi.
D'un coup, je vis quelque chose s'ouvrir et une lumière m'aveugla. En plissant les yeux et après quelques secondes, je pu distinguer des silhouettes plutôt masculines, qui semblaient m'épier.
Quelqu'un sauta brusquement dans l'ascenseur et j'eu un rapide mouvement de recule, me cognant contre le mur en fer derrière moi. J'arrivai a peine à distinguer les mots que la personne disait. Celle-ci m'attrapa le bras et me fit sortir en à peine quelques secondes de l'ascenseur. J'atterris sur de l'herbe, toujours déboussolée. Je voyais des visages autour de moi, j'entendais des bruits, des murmures, je voyais des mouvements, mais j'arrivai a peine à bouger, comme si mon corps avait soudainement cessé de fonctionner.
J'entendais des messes-basses, certains rigolaient, d'autre se contentaient de me regarder comme une bête de foire.

- Une fille ?
- C'est une première.
- Elle est plutôt jolie.
- Alby, on fait quoi ?

Un jeune homme à la carrure athlétique s'approcha vers moi. Il sourit en me tendant la main. Malgré son apparence chaleureuse, je me contenais en me levant toute seule.
Je ne me souvenais plus de rien, plus de mon prénom, de mon apparence, de ma voix. Comme si ma vie avait commencé dans cet ascenseur.
Toujours muette, je regardai autour de moi. Nous étions entourés par de grands murs imposants qui semblaient former un carré parfait. Je distinguai une porte qui devait sans doute mener vers la sortie. Celle-ci était ouverte. Prise d'un élan de courage, je m'élançait vers elle en esquivant quelques garçons au passage. Je ne savais pas si je courais vite ou si la distance qui me séparait de la liberté était enfait beaucoup plus courte, mais je m'en fichais. Mes jambes semblaient avancer seule, je sentais le souffle dans mes cheveux qui semblaient être courts. J'arrivai devant cette mystérieuse porte quand une masse imposante se jeta sur moi. Je me débattis, donnant des coups à l'aveugle en espérant me libérer mais mes mains furent rapidement mise au dessus de ma tête. Un garçon avec des cheveux châtains clair et un nez écrasé qui ressemblait plus à une patate me fixait de ses grands yeux.

- On se calme la bleue, pesta t-il en lâchant l'emprise qu'il avait sur moi.

Les autres jeunes hommes accoururent, essoufflés.
Je les regardai longuement avant d'enfin me décider à parler.

- Ok, crachai-je en me séparant de l'emprise du garçon qui se tenait toujours sur moi, vous allez me dire pourquoi je suis là et pourquoi je me souviens de rien.
- D'accord d'accord, mais s'il te plaît éloigne toi des portes, supplia le garçon noir en tendant ses deux mains vers moi.
- Pourquoi ? C'est la seule sortie qu'il semble y avoir, m'exclamai-je.
- Ecoute, je te demande juste de bien vouloir t'éloigner de cette porte, répéta t-il d'un ton plus autoritaire, je t'expliquerais tout si tu veux.

Face à mon manque de réaction, il sourit et fit un signe discret au jeune homme qui se trouvait toujours à côté de moi. Celui-ci m'attrapa fermement le bras avant de me traîner avec lui et les autres. Après quelques minutes de débats inutiles, je me rendis à l'évidence que sa poigne était bien trop forte. Arrivés dans une grand cabane, le garçon parti, me laissant seule avec le jeune homme noir deux autres : un blond qui semblait jeune et un brun plus grand. Malgré leurs différences, je supposais qu'ils étaient dans la même tranche d'âge.

- Bien, commençons par les formules de politesse, je m'appelle Alby.
- Comment ça se fait que je connaisse pas mon prénom et que je me souvienne de rien, vociférai-je.
- Déjà, arrête de hurler comme ça, ordonna le blondinet en s'approchant, je m'appelle Newt, lui, là-bas, c'est Thomas. C'est normal que tu te souviennes pas de ton prénom, mais ne t'inquiète pas ça reviendra dans quelques jours.

Son ton rassurant me détendit. Je soupirai avant d'ouvrir la bouche.

- Ici, me coupa Alby, t'es au Bloc, on a chacun un travail à faire et si tu le fais pas... bas t'as intérêt à le faire parce que on accepte pas les faibles.
- Pourquoi je suis la seule fille ?

Ma question laissa les trois garçon perplexes. Ils se regardaient avant que le brun, Thomas, ne s'approche.

- On sait pas, mais de toute façon on t'a dit tout ce que t'avais besoin de savoir.

Le Labyrinthe - Newt (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant