Chapitre 14 : soupir fatal

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MARIE

Jamais, ô grand jamais, je n'ai voulu autant me frapper que maintenant.

Sérieusement, qu'est ce qu'il m'est passé par la tête ?

J'étais au bord de l'effondrement, et même l'adrénaline n'allait pas me permettre de rester debout longtemps. Je n'en pouvais plus. Je ne comprenais même pas comment je pouvais continuer à courir.
Soudain, je me souvins comment Thomas m'avait raconté son exploit lors de sa nuit dans le Labyrinthe. S'il avait réussi à tuer un Griffeur, je devais sans doute y arriver également. Je n'avais même pas pris en compte que j'étais Marie. J'étais forte, intelligente et j'allais me sortir de pétrin. Cependant, quelque chose de primordial me manquait. Les murs ne bougeaient pas, pas d'un millimètre.

J'avais perdu ma route. Le Griffeur ne semblait jamais s'épuiser. Je devais trouver quelque chose, mais mon cerveau était plus occupé à me sauver la peau en fuyant. J'aperçu un petit espace. Mon corps pouvait a peine y rentrer. C'était parfait. Il était à environ une centaine de mètres. Je devais à tout prix l'atteindre, une fois dessous je serais en sécurité. Normalement.

Il était dans le même couloir que moi. Il marchait lentement. Je devais partir, m'enfuir et me cacher dans cette mini grotte avant que le Griffeur me fasse disparaître définitivement. Mais je n'arrivai pas. J'étais, encore, paralysée. Il sauta sur moi. Je ne réagit pas, je ne pouvais pas réagir. Mon corps me hurlait de m'enfuir mais mon cerveau semblait s'être éteint et avoir fermé boutique.
Mes yeux le balayaient, de gauche à droite. Il leva une de ses pattes. Une énorme aiguille se dressait au bout.

Marie, déguerpit, bouge, fais quelque chose, n'importe quoi mais DÉGAGE DE LA !

Trop tard. Il venait d'enfoncer son aiguille dans mon bras, me faisant immédiatement hurler de douleur.

Le Labyrinthe - Newt (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant