Chapitre 6 : Hank

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/!\ TW VIOLENCE /!\











Il m'agrippa violemment le poignet. J'essayai de le retirer, en vain. Il souriait toujours. Je remarquai désormais que ses yeux étaient rouges, gonflés et que ses veines ressortaient. Ses veines. Elles étaient noires. Newt m'avait parlé d'une attaque que Thomas s'était pris, à cause de Ben. Mon souffle se coupa. Il allait m'arriver là même chose.

- Tu sais tout, gémit-il en me serrant encore plus fort.
- Arrête Hank, priai-je, tu me fais mal.

Soudain, je vis quelque chose briller dans sa poche. Une lame. Il sortait une lame. Il sortait un couteau.

- À L'AIDE ! m'écriai-je.

Hank plaça sa main sur ma bouche et le couteau sur mon ventre.

- Dis moi ce que tu as vu, ordonna-t-il.
- Je ne sais pas de quoi tu veux parler, pitié, marmonnai-je les larmes aux yeux.

Il enfonça légèrement le couteau, me faisant gémir.

- DIS MOI !

Il enfonça plus profondément le couteau. Je n'arrivai pas à hurler, je ne pouvais pas. Les larmes qui coulaient abondamment sur mes joues étaient accompagnées de quelques spasmes irréguliers.

- Marie, tu n'es pas là par hasard, ( il remontait encore le couteau, laissant de longues entailles le long de mon ventre ), je sais que tu te souviens de tout, grogna-t-il.

Il arrivait désormais au début de la poitrine. Je distinguai un sourire pervers se dessiner. J'essayai d'hurler, mais sa main s'appuyait violemment sur ma bouche.

- Marie, Marie, Marie...

Il remontait le couteau sur ma brassière. Il allait la couper. Il allait me faire du mal.

- Il ne faudrait pas qu'il t'arrive quelque chose pas vrai ? cracha Hank, le couteau toujours sur ma poitrine.

Cette remarque me répugna. Je lui mordit violemment la main. Il me lâcha dans un juron. Je n'avais que quelques secondes. Que quelques secondes pour m'enfuir. Je souffrais, mon ventre et ma poitrine étaient lacérés. Il avait laissés des marques de couteau si profondes. Je saignai.
Mais je me mis à courir. Je pleurai, la douleur était si intense. J'avais juste envie de m'arrêter. Mais l'adrénaline me donnait la force. Elle puisait la moindre petite énergie qui aurait pu me servir. Je ne savais pas où j'allais. J'entendais Hank me suivre, il hurlait, m'insultait de tout les noms. J'essayai d'appeler à l'aide, mais je ne pouvais pas. J'étais en sueur, ma respiration était saccadé. Mon corps de pouvait pas prendre le risque de m'épuiser encore plus en criant. Il faisait presque noir. Je voyais à peine ou j'allais. Soudain, une ouverture. J'étais sortie de la forêt.

Je continuai de courir dans l'herbe. J'aperçus au loin les garçons qui semblaient être entrain de manger. Ils me virent. J'étais sauvée.

La lueur d'espoir qui s'était immiscée en moi disparu cependant lorsque je sentis un poids sur mon dos. Je tombais sur le ventre, accentuant ma douleur.
Hank était la. Les veines l'avaient complètement défigurées. Un liquide noirâtre s'écoulait de sa bouche et de ses oreilles. Il hurlait des choses incompréhensibles. Je venais de signer mon arrêt de mort. Je tentais de me débattre en lui donnant des coups de poings mais ses coups de couteau étaient beaucoup plus forts. Il m'avait lacéré le ventre, c'était désormais au tour de mes bras. Je fermai les yeux. Ma respiration s'accélérait.

Quand soudain, le poids s'enleva. Je fus tirée en arrière. Je ne savais pas qui c'était, mes larmes me brouillant la vue. Je sentis des bras m'entourer. L'odeur de Newt. C'était Newt. Je voulais que ça soit lui.

Je m'accrochai à son tee-shirt comme si ma vie en dépendait. Il me murmurait des mots doux, mais je pouvais à peine les entendre. Mes oreilles bourdonnaient, je voyais flou. L'air entrait et sortait de mes poumons mais j'avais cette impression de suffoquer. Je voulais juste partir. Partir loin.
Le noir prit peu à peu place. Merci cerveau, merci de m'offrir ces prochaines heures de repos.

ALBY

- Jeff, Clint, elle est où Marie ? demandai-je aux intéressés.
- Elle est partie chercher de la camomille pour Chuck, t'inquiète pas elle devrait pas tarder.

Je ne me sentais pas serein, sans raison apparente. Clint s'en rendit compte et soupira.

- Alby, ne t'inquiète pas pour elle, ça va aller. Viens manger plutôt, Poêle-à-frire a fait son ragoût !

J'acquiesçai. Il avait peut être raison, Marie était assez intelligente pour se débrouiller toute seule.
Je me servis donc un verre de la fameuse boisson de Gally avant de m'installer avec Thomas, Newt et Minho.

- Où est Marie ? demanda Thomas.
- Elle est sûrement perdue dans la forêt, idiote comme elle est ! commenta Gally.
- Ta gueule Gally, cracha Newt.

Je souris avant d'ajouter :

- Elle est partie chercher des fleurs dans la forêt, elle devrait pas tarder.

Thomas hocha la tête avant de reprendre son plat.

- C'est pas Marie la bas ? dis Minho en pointant du doigt la lisière de la forêt.

Je me retournai et écarquillai les yeux, estomaqué. Marie courrait, poursuivit par Hank, qui semblait être devenu fou.

- Putain, trembla Minho.
- Hank s'est fait piqué, gémit Newt avant de bondir et de courir vers Marie, on doit aller l'aider !

Le Labyrinthe - Newt (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant