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*Fih leipp tambaléi.....*

PDV De L'auteur:

Comme chaque jour, la même routine., Réveillé depuis cinq heures du matin en se préparant pour l'université par crainte d'arrivée en retard.

Un vrai combat de titan avant de pouvoir y être avec le manque de transport qui ne facilite rien en faveur des jeunes étudiants comme lui.

Comme que les bus et tatas (transports communs) sont pleins de monde à cet heure, parfois il est obligé de prendre un ndiaga-ndiaye ou car-rapide en le partageant avec les vendeuses de poisson qui venaient fraîchement du marché de poisson de Pikine pour aller les revendre en espérant un revenu.

Parfois c'est sa grande sœur qui lui conduit à l'université mais aujourd'hui cette dernière ne se sent pas bien.

Comme le dit notre dicton wolof "kou gissoul ndayy namp si mame...niak péxéi, péxéi leu".

Obligé de prendre les mêmes voitures que ces braves femmes, parfois elles te salissent sans le vouloir avec l'eau des poissons qui sentent mauvaises mais bon ce sont les risques.

Ce serait mentir de ne pas dire qu'il y'avait une certaine puanteur.

Au moment pour lui de descendre une dame lui a maladroitement versé son sceau remplie de poisson sur ses pieds, au lieu de réagir violemment plutôt il lui sert son joli sourire tel un ange.

Ça lui ne plaisait pas de puer l'odeur du poisson en allant à l'université mais c'était avec le sourire aux lèvres qu'il quittait le transport des vendeuses de poissons pour ne pas leurs montrer son mécontentement.

Il avait pitié d'elles, de voir des vieilles femmes se décarcasser ainsi pour leurs petites familles.

Les jours ouvrables c'était le martyre pour lui n'empêche qu'il faisait tout pour tenir le coup comme il l'a toujours fait.

C'est vers 07h 38 minutes qu'il passa la grande porte de l'UCAD de Dakar avec le sueur au front malgré la matinée.

Même si c'est difficile de vivre cette vie qu'il mène depuis deux ans, il a fini par s'y habituer.

Avant de rejoindre l'amphi, là où sont déjà les jeunes étudiants comme lui, il décida de passer d'abord aux toilettes pour un peu nettoyer son pantalon, taché par la femme du car.

C'est une dizaine de minutes plus tard qu'il a rejoignit son amphi le trouvant remplit de monde comme toujours et toutes les places qui sont devant occupés.

Il était entrain de repérer ou s'asseoir quand d'un coup Ndélla, une camarade lui fait signe avec la main en guise de lui dire qu'elle lui a gardé une place par miracle.

-Oh god quel soulagement, au moins quelque chose de positif pour la matinée, dit-il en soupirant.

Sans plus perdre de temps il se dirigea vers Ndélla pour s'asseoir à la place qu'elle lui avait gardé.

Une fois prêt de cette dernière, il lui remercie en lui servant un grand sourire mais cette dernière ne tarda pas à le lui rendre.

Ils sont du même promotion et se sont connus deux années en avant, ils s'assoient souvent mais ne sont pas trop proches.

Dilemme! Que faire?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant