Pâques (partie 13)

1.1K 32 22
                                    

Lundi de Pâques, 9 h 00, malgré une nuit plutôt courte mais tellement pleine d'amour, Pascal ouvrit un il et fut rassuré en voyant les cheveux roux près de lui. Il s'appuya sur son flanc afin d'admirer cette femme qui avait fait chavirer son cur. Elle dormait encore d'un sommeil paisible, il avait même l'impression de voir un sourire sur son visage.
Il ne pouvait pas attendre plus longtemps, il caressa doucement sa joue du bout des doigts, puis les fit descendre le long de son cou pour rejoindre son épaule. Cette fois un sourire plus franc s'afficha sur le visage de Florence, les caresses de son capitaine avaient eu raison de son sommeil mais elle garda les yeux fermés, une douce sensation envahie son corps.

- Bonjour ! Fit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.

Elle ouvrit les yeux et caressa sa joue.

- Bonjour ! Un immense sourire éclaira son visage.

- Bien dormi ? Dit-il moqueur.

- Beaucoup mieux que les nuits précédentes en tout cas !

Ils se regardèrent en silence pendant quelques minutes, puis Florence posa sa main sur la joue de Pascal et son regard s'assombrit.

- Florence, qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Pascal.

- Je suis désolée de t'avoir dit que ce baiser ne voulait rien dire, c'était faux, je ne le pensais pas du tout, je regrette tellement. Il était... magique ce baiser... mais j'ai eu peur de ne pas réussir à gérer ce qui aurait pu arriver après.

- C'est pas grave, Florence, je comprends, ça m'a fait mal sur le moment mais aujourd'hui je comprends. Et ce qui compte, c'est ce qui se passe maintenant, qu'on soit enfin ensemble, toi et moi. Et on est bien, non ? Dit-il d'un petit sourire en coin.

Le sourire réapparut sur le visage de Florence.

- On est super bien même !

Elle se redressa, passa sa main dans les cheveux de Pascal et lui offrit le plus merveilleux des baisers en guise de confirmation.
Pascal se laissa tomber sur le dos, elle se retrouva au-dessus de lui, ses cheveux venant lui chatouiller le nez. Il replaça quelques mèches derrière ses oreilles, puis prit son visage entre ses mains et l'attira vers lui pour lui rendre son baiser.
Elle se blottit au creux de son épaule et ils profitèrent de ce moment de tendresse, puis Florence s'appuya sur son coude.

- Bon, on a une journée entière juste pour nous, qu'est-ce qu'on pourrait faire ?

- J'ai bien une petite idée mais c'est déjà ce qu'on a fait toute la nuit ! dit-il en riant.

Florence secoua la tête et leva les yeux au ciel, puis elle sourit.

- On peut sûrement trouver une autre activité pour la journée... même si ta proposition est très tentante !

- Ok ! Alors ce que je vous propose, madame la commissaire, c'est que vous alliez prendre votre douche pendant que je prépare le p'tit déj'. Qu'en pensez-vous ?

- Mais ça me convient tout à faire cher Capitaine... Merci. Chuchota-t-elle.

- Avec plaisir ! Répondit-il le regard charmeur.

Il lui donna un baiser furtif.

- Allez ! File avant que je ne change d'avis.

Elle se leva aussitôt et fila à la salle de bain.

Pascal enfila son jeans et son t-shirt puis se rendit à la cuisine. Grâce à leur après-midi cuisine du samedi, il avait déjà une idée d'où pouvait se trouver ce dont il avait besoin. Il prépara du café et fit griller du pain. En farfouillant un peu, il trouva des oeufs qu'il décida de faire cuire.

Florence arriva peu après et s'arrêta un instant à l'entrée de la cuisine pour l'observer. Elle ne savait pas ce qui allait arriver dans les jours à venir mais au moment présent, elle voulait apprécier chaque seconde qui lui était donnée et le voir ainsi s'agiter dans sa cuisine la rendait terriblement heureuse.
Il était si occupé avec les oeufs qu'il ne l'entendit pas arriver derrière lui. Elle passa ses bras autour de lui et posa sa tête contre son dos.

- Hum ! Ça sent extrêmement bon.

- Tu te souviens de mon surnom quand même.

- Comment oublier "Magic'Cuisto" ! dit-elle en riant.

Pascal arrêta le feu sous les oeufs, posa la spatule et se retourna. Les bras de Florence avaient suivis le mouvement et lentouraient toujours, il l'enlaça à son tour et posa son visage sur ses cheveux encore humides.

- Toi aussi tu sens divinement bon !

Il déposa un baiser sur ses cheveux puis plongea dans son regard. Il sourit.

- Si Madame veut bien se diriger vers la terrasse, le petit déjeuner est servi.

Il avait dressé la table sur la terrasse et y avait mis le bouquet de fleurs que Jules lui avait offert la veille. Il apporta sur un plateau tout ce qu'il avait préparé et le déposa sur la desserte. Ils s'installèrent tous les deux à table avec comme spectacle le lever du soleil, aucun nuage à l'horizon.
Pascal attrapa les mugs de café chaud, puis posa sur la table, la corbeille de pain grillé et l'assiette avec les oeufs brouillés.

Florence ouvrit de grands yeux et un immense sourire s'afficha sur son visage.

- Je n'ai jamais eu un petit déjeuner pareil. Ne le fais pas tous les matins, je risquerais d'y prendre goût.

- Si ça veut dire être avec toi tous les matins, je suis prêt à relever le défi !

- Ah vraiment ?

- Vraiment.

Elle sourit.

Ils déjeunèrent tranquillement, profitant des rayons du soleil qui commençaient à chauffer, du magnifique paysage et de la tranquillité du lieu. Les regards et les sourires échangés, ainsi que leurs doigts entrelacés suffisaient à combler ce silence.

Au moment où Pascal allait se lever pour débarrasser, Florence retenu sa main et le regarda droit dans les yeux.

- Il faudra qu'on parle de demain.

- Demain ?

- Du bureau... de ce qu'on doit faire... ou ne pas faire.

- Ah ça !... Alors... Ce que je te propose, c'est qu'on profite de la journée sans penser à demain et ce soir... tranquillement... en buvant un verre, on mettra au point notre plan d'action.

Elle sourit en entendant ses mots.

- On dirait qu'on va préparer une mission sous couverture.

- Mais c'est exactement ça Commissaire ! On devra faire en sorte que nos petits camarades ne se doutent pas que l'on est ensemble tout en continuant de faire notre petit jeu de chien et chat. J'adore !

- Ça a l'air si simple quand tu le dis.

- Mais ça l'est, faut juste qu'on continue à faire comme avant, c'est tout.

- C'est tout, ouais. Bon, on en reparle ce soir hein. Alors on va où ?

Magie de Pâques - Cassandre & RocheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant