Magie de Pâques - Cassandre & Roche

Pâques (partie 3)

Cassandre se réveilla vers 8 heures, elle devait aller faire ses courses puis commencer à préparer ce qu'il était possible pour son entrée et cuire le gigot.

Avant de partir pour ses courses, elle reçut un sms de Jules :
" Bonjour ma petite maman chérie. J'espère que tu vas bien ce matin. J'arriverai vers 11 heures demain, si tu veux que je vienne plus tôt pour t'aider à cuisiner, dis-le moi. Bonne journée ma petite maman. Je t'aime. A demain. "
 
Cassandre afficha un immense sourire et répondit à Jules :
" Bonjour mon fils chéri. Ici tout va bien, t'en fait pas pour ta mère adorée, elle gère ! J'ai hâte d'être à demain. Bonne journée mon Juju. Je t'aime aussi. Je t'embrasse. "

Elle partit pour Annecy, elle commanda son gâteau chez le pâtissier près du commissariat, elle avait ses habitudes chez les commerçants du quartier. Elle fit toutes ses courses, en deux heures tout était bouclé. Elle retourna à sa voiture garée sur le parking du commissariat. Le commissariat semblait d'ailleurs plutôt calme pour un samedi matin, elle était tentée d'y jeter un oeil mais son panier bien chargé la rappela à l'ordre... elle avait de quoi faire chez elle.
Elle reprit la route de son chalet et arrivée sur place, elle déchargea ses commissions.
Il était déjà 11 h 30 mais elle était dans les temps. Elle prit le temps de déjeuner, un plat préparé acheté chez le traiteur.
12h10, Cassandre reçu un message de Marchand. Il avait envoyé une photo de lui avec sa petite fille, ils avaient l'air de bien s'amuser. Elle sourit et pensa à Jules qui serait avec elle le lendemain. Elle adressa un message en retour à Marchand.

Roche, lui, prit son temps. N'ayant absolument rien de prévu et personne à voir ce week-end, il avait décidé de se la couler douce. A 10 h, il entamait tout juste sa tartine de pain grillé et son café. Il en profita pour lire un peu les nouvelles du coin, mais ne trouva rien de bien intéressant. Il se prépara et se décida à cuisiner, il aimait bien lorsqu'il avait le temps, et là, du temps il en avait !
12h10, il reçut un message de Marchand. Une photo avec sa petite fille, il avait l'air de passer du bon temps. Cela rendit Roche nostalgique, il aurait aimé que sa mère soit encore là. Il lui renvoya un petit mot et se remit en cuisine.

13 heures, Cassandre enfila un tablier qu'elle avait trouvé dans un tiroir. Ce devait être celui de Jules mais il lui allait parfaitement. Elle se lança donc dans la préparation de ses plats. Pour l'entrée, elle n'avait qu'à faire cuire les asperges, le reste de la recette ne serait à faire que le jour même. Elle les éplucha et les mit à cuire. Bon, pas trop compliqué pour le moment, se dit-elle. Une fois cuites, elle les mit au frigo et passa à la recette du gigot.

13 heures, Roche se mit à table, il avait fait à manger pour un régiment. Si ce week-end, il mourrait d'ennui, au moins il ne mourrait pas de faim ! Le silence aidant, ses pensées divaguèrent vers Cassandre, il savait qu'elle avait en tête de cuisiner pour Jules et tentait de l'imaginer derrière les fourneaux. Il n'y arrivait pas vraiment sachant que Cassandre était une piètre cuisinière. Cela le fit rire, il imaginait déjà l'état de sa cuisine, il aurait aimé être une petite souris. Il alluma la télé et continua son repas.

14 heures, Cassandre alluma son four et commença par préparer les légumes. Elle les déposa dans l'évier et ouvrit le robinet. Catastrophe, elle se retrouva avec le bout du robinet dans les mains et l'eau qui giclait dans toute la pièce.
Tout d'abord surprise, elle resta immobile quelques secondes puis se reprit. Elle repensa au jour de son aménagement, Marchand lui avait montré où se trouvait le compteur d'eau, au cas où. Merci Jean-Paul, pensa-t-elle. Elle jeta le bout de robinet sur la table et se précipita à l'extérieur du chalet. Elle souleva une plaque, s'agenouilla et tourna une poignée. Elle souffla et s'essuya le visage. Elle se regarda, elle était trempée comme si elle avait pris une douche toute habillée. Elle se releva et retourna dans la cuisine constater les dégâts.

14 heures, Roche avait débarrassé sa table et même fait toute la vaisselle. Il se servit un café et sortit fumer une cigarette. Il s'installa dans un fauteuil et réfléchit à ce qu'il allait bien pouvoir faire... pour l'instant rien ne lui venait à l'esprit. Le week-end allait être long pour lui. Il pourrait faire une balade à moto mais tout seul, cela ne l'enchantait pas, aller au cinéma, ce n'était pas mieux. Pourquoi tout le monde avait décidé de partir ! Il se laissa le temps de la réflexion, sachant qu'il lui resterait encore deux jours à occuper, ce samedi après-midi serait donc un après-midi à ne rien faire, tout simplement... ou pas !