Un brin d'amour OS Haikyū

IwaOi : Le choix

-Aïe !

Le son de la balle résonna dans l'air, les jeunes filles poussèrent un petit cri de terreur.

-Tu es tellement méchant Iwa-chan, c'est pour ça que tu ne plairas jamais à une fille. Articula Oikawa les larmes aux yeux en se frottant le crâne douloureusement.

Devant le regard noir d'Iwaizumi il préféra faire profil bas. Le brun possédait toujours un ballon de volley dans les mains, il s'excusa donc auprès de ses admiratrices avant de le suivre sagement dans les couloirs.

-Tu aurais pu y aller plus doucement, je vais avoir un bleu. Grogna Oikawa d'un air boudeur.

Hajime se retourna vers lui et attrapa sa main avant de s'enfermer dans la première salle libre. Ils se jetèrent alors sur les lèvres l'un de l'autre. Oikawa poussa le dos du brun contre la porte, plongeant ses mains dans ses cheveux en embrassant avidement ses lèvres pulpeuses. Les mains d'Hajime se baladaient sous le tee-shirt du passeur, appréciant la sensation des muscles qui roulaient sous ses doigts. En voyant la trace de suçon sur le cou d'Oikawa il posa possessivement ses lèvres dessus arrachant quelques gémissements au passeur. Il finit par revenir à ses lèvres qu'il aimait tant.

-On doit vraiment y aller, l'entraîneur va nous tuer. Articula Hajime entre deux baisers.

-Tu lui diras que j'étais occupé avec mes fans.

-La ferme. Grogna le brun en appréciant la sensation de chaleur qui se propageait dans son corps. Il finit par repousser Tooru doucement, caressant doucement son visage avec sa main. Allons y. Dit-il en se décalant du corps de son passeur.

Hajime passa une main dans ses cheveux essayant de les recoiffer tout en affichant sa moue boudeuse lorsqu'il rentra dans le gymnase sous les yeux amusés de ses coéquipiers.

-Il faisait quoi encore ? Demanda Hanamaki en s'avançant.

-Oh la vache, Hanaé ne t'as vraiment pas loupé. Répondit Matsukawa en désignant l'énorme suçon dépassant du col du tee-shirt d'Oikawa.

Ce dernier rougit en posant sa main dessus en bégayant quelques excuses. Iwaizumi se contenta de grogner dans son coin en commençant à s'entraîner.

-Hello babe. Siffla une voix depuis les gradins. Une jolie blonde faisait un signe de main à Oikawa. Il répondit avant de commencer son entraînement.

Depuis que la petite amie de Tooru assistait aux entraînements, Hajime était moins concentré. Il loupait des passes faciles et s'énervait très facilement. L'équipe semblait le comprendre. Souvent, Mattsun venait déposer une légère tape dans son dos en signe de soutien.

Cela faisait 1 mois que Tooru avait présenté Hanaé à toute l'équipe et qu'il sortait officiellement avec elle. Pendant ce temps, dans l'ombre il demandait à Hajime de l'aimer à en perdre la raison et ce dernier acceptait.

Le brun l'avait repoussé la première fois que le passeur l'avait attrapé par la main pour l'embrasser à pleine bouche dans une salle de classe déserte. Puis, il avait vu les larmes dans les yeux de Tooru, la détresse, son corps tremblant alors il avait simplement reposé ses lèvres sur les siennes en essayant d'apaiser le cœur de son ami. Il avait recommencé, de nombreuses fois, totalement addicte au corps de son meilleur ami et à ses lèvres. C'était un accord qu'ils avaient passé entre eux, des baisers, de la douceur, jamais plus et tout ça devait rester secret.

Pourtant, cela détruisait Hajime à petit feu. Il ne dormait plus, mangeait à peine, loupait ses entraînements. La seule chose qu'il pensait c'était à toucher Tooru et pourtant toute la journée il devait regarder sa petite amie le faire devant toute l'école sans pouvoir hurler son désespoir à quiconque. Il n'avait pas le droit, Tooru était son meilleur ami. Il ne devait pas paraître touché par sa mise en couple. D'autant qu'Hanaé était une gentille fille, intelligente et elle prenait soin du passeur. Ses yeux brillaient d'amour et d'admiration pour lui. Elle était la petite amie rêvée pour tout le monde, mais Hajime la détestait de tout son être. Il détestait voir les traces qu'elle laissait sur Tooru et le petit sourire niais qu'elle affichait. Elle était mignonne et menue, l'opposé du brun musclé et légèrement agressif. Il avait l'impression de se noyer dans une eau beaucoup trop agitée pour parvenir à sortir la tête de l'eau sans boire la tasse.