Chapitre 20

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Point de vue de Meli : 

Le petit-déjeuner passé, nous nous dirigeons vers mon ancienne maison et par extension vers celle des triplés vu qu'ils habitaient en face de la maison de ma génitrice aux dernières nouvelles. 

Je n'aurais jamais cru revenir dans cette rue. 

Quelqu'un me tapote l'épaule alors que je suis dans mes pensées regardant la maison témoins de tous mes tournants. Je tourne la tête et tombe sur mon père. 

"C'est là que tu as vécu ? Me demande-t-il le visage fermé. 

- Oui, pendant douze ans. Todd a modifié quelques données pour m'émanciper quand j'avais seize ans, il était déjà très doué à l'époque. 

- Savage et Geek l'aiment bien. Il fera un bon membre pour le club. 

- Je suis contente qu'il se soit trouvé une famille au club et qu'il vole de ses propres ailes. Au départ je voulais l'envoyer à l'université pour qu'il fasse de nouvelles rencontres et qu'il découvre le monde mais au final il a trouvé sa voix tout seul. 

- Je suis contente qu'il ai été là pour toi, même s'il était jeune. 

- Tu veux voir la maison ? 

- Elle n'est pas habitée ? 

- Elle a été achetée par une société immobilière, c'était juste avant que les russes déconnent, le quartier attirait quelques acheteurs. Personne n'osera s'aventurer ici avant que le quartier ne retrouve sa paix et ce n'est pas près d'arriver. On peut aller jeter un coup d'oeil, il y a un double de la clé au dessus du cadre de la porte. 

- Je ne veux pas te rappeler de mauvais souvenirs. 

- Je suis déjà revenu pour le nettoyage, l'état des lieux, et la vente. T'inquiète, ça va aller. 

- Tu es sûre ? 

- Oui ça va. Je souris."

En réalité j'ai peur. Je sais qu'il veut voir par quoi je suis passé, parce que c'est mon père, parce que rester dans l'ignorance le tue, mais ce passé me terrifie encore aujourd'hui. Avec le temps les cauchemars se sont faits plus rare et le traumatisme s'est atténué, mais il n'en reste pas moins que je déteste cette maison et qu'elle me terrifie toujours autant.

Nous entrons et tombons sur le hall, vide, comme je l'avais laissé aux agents immobiliers. Pourtant j'ai été giflée et frappée tellement de fois ici, il y avait des traces de sang que j'ai mit des heures à enlever et d'une certaine manière, ça m'a aidé à passer à autre chose plus facilement. 

"La première fois que je suis entrée ici, j'étais en larme. J'avais pleuré tout le trajet depuis Grand Lake et peu importe le nombre de fois ou Lucy m'a hurlé de me taire, je n'y arrivais tout simplement pas. Je serrais désespérément ma peluche en me disant que tu allais revenir, que tu allais venir nous chercher mais au bout d'un mois j'ai finis par abandonner. Maman...ce n'étais plus maman. Elle buvait, rentrais tard se saoulait dès le matin, oublis de me nourrir pendant plusieurs jours parfois, j'ai apprit à me servir du micro-onde pour réchauffer des plat préparés de la supérette du coin. Elle avait oublié une première fois mon anniversaire mais je ne lui en voulais pas, elle était triste alors elle avait le droit d'oublier....elle....avait le droit de....de m'oublier moi...de..."

Je sens une étreinte, des bras rassurant, les bras de mon papa que j'ai attendu un mois entier devant cette porte en serrant ma peluche. Lucy l'a jeté au bout d'un mois, c'était Jazz qui me l'avait offerte, elle ne supportais pas de la voir car ça lui rappelait mon père.

Jazz se sépare de moi et dit : 

"Elle n'avait pas le droit de t'oublier. Elle n'a jamais pensé qu'a elle, elle était égoïste et possessive, mais elle n'avait pas le droit d'oublier sa fille. 

Baby SnakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant