Chapitre 28

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Point de vue de Keelan : 

Juste sous notre nez. C'est presque frustrant.

Quand j'ai apprit que j'avais eu une fille avant de me marier, j'étais surpris, et peut-être un peu heureux. Ma femme m'a donné quatre beaux garçons mais jamais je n'ai eu de fille et quelque part, ça m'a manqué autant qu'à elle. Selon le voeux de Marie, mon anciens plan-cul parce qu'il n'y a pas d'autre terme pour la désigner, je me suis décidé à la retrouver mais pas avant d'en avoir parlé à ma femme. La dernière chose que je souhaite en étant à la tête de la mafia de New York, c'est bien des problèmes familiaux. Heureusement pour moi et comme tout s'est passé avant que je ne la rencontre, Tara l'a bien prit et mes fils aussi. Ils avaient hâte de rencontrer leur soeur aussi nous avons tous mis la main à la patte pour chercher. 

Malheureusement après une années complète, nous étions toujours dans l'impasse. Impossible de savoir où elle avait disparu. Elle était recherchée par un biker nommé Jazz mais je ne sais pas quel hacker ils ont trouvé dans leur club, impossible de savoir quoi que ce soit sur le pourquoi il la recherchait. Aller sur leur territoire pour leur demander n'aurait pas été très malin, surtout que les italiens font affaire avec eux et que Tonio et moi avons une relation... tendu ? Nous sommes ennemis sut le marché et il est très rare que nous travaillions ensemble. Nous ne entendons pas particulièrement mal mais pas particulièrement bien non plus. Il est parfaitement normal que je veuille conserver cet équilibre et éviter de le mettre en colère. Je ne transgresse pas sur son territoire au même titre que lui ne transgresse pas sur le mien. 

Donc jusqu'à il y a quelques jours, nos recherches étaient au point mort.

Dernières options, demander à Viper ou à la médiatrice. Ce sont deux oiseaux bigrement similaires et jouant sur deux terrains semblables au détail près que l'un est au niveau mondial et l'autre est plus dans le local. Quoi que New York c'est grand et les états-unis encore plus. 

J'avais pensé à demander à Viper d'abord, mais quand j'ai vu qu'il accompagnais la médiatrice, je me suis dit que j'allais d'abord lui demander à elle. Nous ne savions pas si elle allait venir à la réunion jusqu'à ce qu'elle arrive, même si la plupart des autres chefs mafieux étaient persuadés qu'elle viendrait, surtout Tonio, les asiatiques et moi n'étions pas si sûr. Les Italiens avaient quelques problème de territoire mais je ne pensais pas qu'Igor serait assez con pour faire une brèche au contrat qui nous unis avec la médiatrice, deux qui plus est. 

Quand elle a demandé si nous avions encore besoins de ses service, j'ai sauté sur l'occasion.

Quand j'ai posé la question, la médiatrice m'a offert un visage que jamais aucun de nous n'a jamais vu. On aurait dit un fou prêt à commettre un massacre. J'avais l'impression d'avoir dit la mauvaise chose, l'impression que je l'avais provoqué à un jeu qui n'amuse qu'un monstre.

Venant d'elle, c'était surprenant de voir ce genre d'expression. De n'importe quel chef mafieux à la rigueur je n'aurais pas été surpris. D'elle ? ce n'était pas sont genre.

La médiatrice est juste une jeune femme, et avant cela c'était une gamine, qui s'est retrouvée toute seule dans un monde dangereux. J'ai toujours gardé ça en mémoire quand j'avais besoin de ses services, parce que malgré tout le mal qu'elle pouvait nous faire, elle était tout de même très jeune. À mes yeux, effrayer une gamine de seize ans qui n'a rien demandé n'apporte rien, surtout quand on veux qu'elle nous donne des infos. Quelqu'un en confiance est toujours plus apte à parler que quelqu'un qui a peur, même s'il est difficile de dire à quoi cette jeune femme pense et si elle a peur ou non. Et puis elle est beaucoup trop rousse pour ne pas avoir du sang Irlandais dans les veines, solidarité patriotique.

Baby SnakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant