Chapitre 14

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Point de vue de Meli : 

Après la fameuse réunion il y a quelques jours, il a été décidé que j'habiterais avec mon père et toute la famille. Ils m'avaient fait une chambre pour le jour où il me retrouveraient et je n'ai pas pu m'empêcher d'être émue. C'était assez simple en décoration et absolument pas rose. Je suis contente que papa ait prit en compte le fait que je grandisse au fil des années et ne me laisse pas avec une chambre de princesse, même si ça n'a jamais été mon style, il aurait été normale qu'il pense à ce que toutes les petites filles voudraient.

Il m'a quand même mit quelques affiches de musiciens de Jazz et quelques groupes de rock ce qui me fait sourire quand j'y pense. Mon père est plein de petites intention envers toute la famille, ça me rappelle quand j'étais petite fille. Il avait toujours une minute pour moi. 

On me dira que je me souviens de beaucoup de choses sur ma vie avant que je ne parte habiter à New York. À ça je répondrai que j'ai une bonne mémoire ce qui est capitale pour mes activités en tant que médiatrices, et j'ajouterais que les bons souvenirs sont des secrets précieux que j'enferme dans ma mémoire pour les revoir quand je me sens mal. Il y a tous les anniversaire de Todd et ses remises de diplôme dans la catégorie des bon souvenirs. J'ai vraiment pété un câble il y a quelques jours, j'espère qu'il saura me pardonner. Il a un sacré oeil au beurre noir. 

Papa m'a dit qu'il essaierais d'organiser un repas de famille prochainement. J'ai hâte de voir la tronche de Tonio quand il me verra ! Par contre apparemment mon deuxième grand-père à l'air d'être un sacré taré. J'espère vraiment que ce n'est pas The Silent Death, ce type ne m'apprécie pas pour une raison que j'ignore. 

Je me lève aux aurores comme toujours. Les vielles habitudes de mes horaires de dingue à New York ont la vie dure même si je commence progressivement à lever le pied. Je descend à la cuisine pour me faire un chocolat. Première nouvelle, j'adore le chocolat chaud, c'est le genre de dépense qu'on ne peux pas se permettre quand on est fauché donc je n'en avais jamais eu depuis des années et j'avais presque oublié quel goût ça avait. Ceux d'Helen sont divins mais le chocolat en poudre ça me va bien aussi. 

Quand je lève la tête je manque de renverser ma tasse parce que je me retrouve nez à nez avec le canon d'un semi-automatique. Je maudis ma surdité et ma tête dans le cul du matin. Je lève les mains en signe de rémission et reprend ma tête neutre des transactions. Celle qui ne montre rien de ce que je pense ou de ce que ressens et qui fait flipper pas mal de mes clients fantômes. 

Les fantômes sont ceux que j'aide à faire disparaître de la circulation. Je peux les appeler mes clients, mes indics, mes sources, mais toujours avec le terme "fantôme" associé. Ça m'aide à ne pas m'emmêler les pinceaux quand je fait le récapitulatif de toutes les infos que j'ai obtenue et quand je met à jour ma base de donnée sur qui est où et qui fait quoi. 

Pour en revenir au moment présent, j'ai toujours un flingue braqué sur ma tête et je reconnais la cicatrice de la main qui est en train de le tenir. C'est évidemment celle de la mort silencieuse ! Yes ! Je n'ai jamais vu que les mains de ce type car il portait toujours un masque qui couvrait le haut de son visage ou une capuche donc je le reconnais toujours à ses mains...Pourquoi est-ce que je n'ai que des tarés dans ma famille ?! Il n'y a que Helen qui est à peu prêt normale si on omet de préciser que son père est mafieux !

Non parce que mis à part le fait que ce type soit vraiment mon grand-père, je vois pas ce qu'il viendrais foutre ici ! 

Je le vois crier vu la façon dont il articule :

 "FILS RAMÈNE TON CUL T'AS UN INTRU DANS LA MAISON ET TU PIONCE ! JE ME RAPPELLES PAS T'AVOIR ÉLEVÉ COMME ÇA !!".

Mon père déboule le flingue à la main avant de le baisser et de dire. 

Baby SnakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant